En cette année 1899, Nilofer revient pour la première fois depuis neuf ans dans le palais des rives de la mer de Marmara où tous les étés se retire sa famille. Elle qui avait fui l’ambiance étouffante de ce milieu d’aristocrates ottomans pour épouser un inspecteur des écoles, grec de surcroît, est heureuse de faire découvrir à son fils l’univers de son enfance. Mais le plaisir des retrouvailles est de courte durée : trois jours après que son père a raconté au jeune Ohran un pan de la légende familiale, il a une attaque d’apoplexie.
Tous – enfants de ses trois épouses successives, frères et serviteurs fidèles – accourent au chevet du patriarche. Comme l’Empire en cette fin de siècle, la famille d’Iskander Pacha a perdu de sa cohésion : venus de Berlin, d’Alexandrie et même de Tokyo, ses membres se sont, souvent volontairement, éloignés les uns des autres. Leurs drames, leurs secrets, et leurs aventures, ils les confient à la Femme de Pierre, cette sculpture païenne qui a vu défiler les générations.
Pour l’ancien ambassadeur qu’est Iskander Pacha, qui a vite recouvré ses facultés, un si beau rassemblement est surtout l’occasion de brasser les problèmes du temps. Il sera question des raisons du déclin de l’Empire, mais avant tout de l’avenir. Car les membres de cette assemblée hétéroclite se révèlent convaincus de la nécessité d’un changement profond : on se retrouve, dans ce lieu pourtant intemporel, au cœur d’un complot visant à renverser l’ordre ancien. Et déjà, sous la plume allègre de Tariq Ali, s’esquissent les contours de la Turquie moderne…
Tel est le talent du romancier : tissant avec son aisance coutumière les fils du destin de ses personnages, il interroge, entre feinte désinvolture et incontestable pertinence, une époque clef de l’histoire du monde musulman. La Femme de Pierre est le quatrième volet de son Quintet de l’islam.
Le texte rapporte la vie quotidienne des Berlinois et surtout des Berlinoises, livrés à eux-mêmes dans le chaos de la débâcle allemande, et l'attente angoissée de l'arrivée imminente du vainqueur russe. Une vie faite de la recherche du minimum vital, les habitants étant tenaillés par la faim tout autant que par la peur. L'occupation soviétique se révèle rapidement être un cauchemar pour les femmes, reléguées au statut de gibier sexuel pour la soldatesque russe. On estime que cent mille femmes ont été violées à Berlin durant cette période.
© Wikipedia
Alors que Sessondfer Lepitre, le président provisoire d’Haïti et ses ministres tentent de trouver une solution pour financer la prochaine campagne électorale, Sansucre, le ministre du Sucre et du café, propose tout de go d’envahir les Etats-Unis. Une idée pour le moins saugrenue qui ne manquera pas de susciter la moquerie de ses pairs avant que Sansucre n’ait le temps de livrer le fond de sa pensée et les grands traits de sa stratégie.
" (...) Les Etats-Unis, après leur victoire sur le Japon et l’Allemagne, les ont ensuite reconstruits. N’oublions pas le plan Marshall. Alors on leur fait la guerre ". Un scénario de qui perd gagne qui finit par séduire le président provisoire, peu à peu convaincu du bien fondé de la proposition. Le plan se met en oeuvre.
© Afrik.com
Depuis la Révolution française, l’enseignement de l’histoire est associé à la construction d’une « identité nationale ». En prenant la forme d’un récit ethnocentré, l’histoire scolaire devait permettre l’intégration de tous les futurs citoyens de la République, quelles que soient leurs identités originelles, dans un ensemble politique unique.
Aujourd’hui, alors que la période est favorable à la reconnaissance des « identités plurielles », les exclus du roman national réclament l’ajustement des programmes scolaires et critiquent la fabrique scolaire de l’histoire vue comme un instrument de domination.
A la suite de Suzanne Citron qui a préfacé leur ouvrage, Laurence De Cock et Emmanuelle Picard interrogent la manière dont l’histoire scolaire est fabriquée. De fait, l’enseignement de histoire à l’école est le produit d’une chaîne de responsabilités dont il nous faut interroger chacun des maillons : pourquoi et comment apprendre l’histoire, et quelle histoire ? Car c’est une politique du passé qui s’exprime à travers ce montage. Une politique où la question d’une histoire commune et donc de l’universalité est en jeu.
© LHD Toulon
monsieur burp a écrit:Une journée d'Ivan Denissovitch, j'avais bien aimé ce livre.
Je suis pas du tout un littéraire donc le style j'étais passé un peu à coté...
heliwood a écrit:
De Pierre Grimbert Pour moi, le nom de l' auteur suffit à lui même, sinon c' est un auteur d' héroïque fantasy avec une plume géniale.
résumé du 4e de couverture:
Il y a plus d'un siècle, un homme étrange, Nol, visita tous les rois du monde connu. Personne ne sut jamais pourquoi mais il emmena avec lui les Sages désignés par les monarques pour un voyage mystérieux vers l'île de Ji. Ce qu'ils firent et qu'ils virent là-bas, sur cette île déserte et désolée, nul ne le sait. Les survivants emportèrent leur secret dans la tombe... Pourtant, aujourd'hui, le passé rattrape les descendants des Sages, assassinés l'un après l'autre. Ceux qui échappent au massacre se mettent en route pour Ji. Car là-bas se trouve la réponse...
Sinon la façon est super originale, donc intéressante, Ce fut une très bonne surprise pour moi
monsieur burp a écrit:Un grand livre.
Si la pensée du travailler plus pour crever plus vous emmerde alors ce petit livre est pour vous.
Pour penser autrement et surtout pour niquer cette civilisation capitaliste.
http://nsa20.casimages.com/img/2010/12/15/101215085350945515.jpg
En 1902, London accepte la proposition d’un éditeur new-yorkais qui l’envoie comme reporter en Europe. Lui a une autre idée derrière la tête : se déguiser en clochard pour aller explorer les quartiers interdits de Londres – la face cachée, soigneusement cachée, du plus puissant empire de la terre. Nippé de hardes, méconnaissable, il s’immerge dans les bas-fonds de l’East End et mène plusieurs semaines durant la vie d’un sans-logis, nourri de soupe, dans les jours fastes, par l’Armée du Salut, marchant toute la nuit d’un trou d’ombre à l’autre, car il est interdit de dormir dans les lieux publics… Le livre qu’il en rapporte (1903) est terrifiant. Ce n’est certes pas la première fois qu’un écrivain évoque la misère crasse de la capitale du monde, l’exploitation des enfants, la mendicité et la crapulerie organisées, la prostitution au rabais, le tord-boyaux des assommoirs qui vous tue comme à bout portant… [...].
Sur Fnac.com
D H T a écrit:Je pense, au contraire, que la culture française a grandement besoin de devenir une culture du travail. Car ce n'est pas avec la paresse qu'on va venir à bout de la mendicité, de l'assistanat et du chômage en général (chômage des jeunes et des moins jeunes).
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