mbouglion a écrit:Je relis avec plaisir ces gags, dont la plupart m'étaient restés en mémoire.
J'en trouve certains vraiment très bons, en particulier celui avec le chaton qui ne veut pas jouer, ou celui avec le petit chien recueilli par Modeste (je n'en suis qu'au début). Il y a déjà des expressions d'animaux qui sont irrésistibles. Ce sont donc chronologiquement les plus anciens, ceux là même que Franquin qualifie de faibles dans son courrier à Goscinny (dans le dossier).
Je trouve aussi que Pompon joue finalement un rôle important pour faire fonctionner le binôme (Félix est encore assez peu présent, il n'y a pas encore les voisins, et les triplés (quintuplés au début) se font encore rares). Par exemple, dans l'excellent gag où Modeste se prend pour un explorateur, elle se montre facétieuse et je trouve son attitude assez savoureuse dans le dernier dessin.
Certains gags sont très marquants (ou en tous cas m'ont marqué personnellement) : celui du grenier, j'y pense à chaque fois que ma femme me décide à faire le vide dans les vieilleries qui nous encombrent (la cave et le garage, les greniers se font rares en ville).
Je ne sais pas qui a scénarisé ces gags les plus marquants, ce n'est en général pas signé, hormis celui de Peyo, le premier.
Excellente relecture que je vais savourer...
Bof, pour moi ce n'est vraiment pas le meilleur Franquin.
Les décors ne sont pas soignés comme dans Spirou et comme je ne suis pas un fan de la décoration d'intérieur des années 50, les décors me laissent froid.
La psychologie des personnages principaux est à peine effleurée, on ne connait rien de la nature des relations entre Modeste, Pompon, Félix, ce ne sont que des marionnettes qui s'agitent dans un décor domestique.
Même les relations avec les voisins casse-pieds ne sont pas assez creusées, on est loin de la relation riche et ambigue d'un Achille Talon-Lefuneste par exemple, ou même de Gaston et Prunelle pour citer un exemple chez Franquin.
Tout cela pour dire que c'est à mon avis, une série mineure (et oui, la grand André n'a pas fait que des chef d'oeuvres
) de Franquin dont le principal mérite pour moi, a été de familiariser Franquin avec les gags en une page, genre qu'il portera ensuite vers les sommets que l'on sait avec Gaston