Cooltrane a écrit:vicomte a écrit:je trouve l'intervention de the frog très pertinente
je savais qu'en balançant mon avis, je n'allais pas faire l'unanimité mais tout cela n'est que confrontation d'opinions
je ne nie pas certaines qualités à cette saison 2, je dis simplement que faire mourir des personnages familiers, en retrouver d'autres alcoolos ou virés de leur emploi n'est pas ce que j'attends. pour ça, tu écoutes la presse ou tu la lis... et ça suffit à faire ton... bonheur ???
aujourd'hui, les auteurs essaient de montrer des personnages comme dans la vie. comme dans les feuilletons...
de mon temps
tu avais des personnages qui s'appelaient John Steed (dans les feuilletons) ou Gil Jourdan (dans les BD), tu connaissais pas leur famille, leurs problèmes, leurs soucis quotidiens et les histoires roulaient pourtant très bien comme ça
mais on avait parfaitement compris ton PdV et il est absolument valable, ne fut-ce que par ce que tu attends d'une BD.
Je ne connais pas ton âge, mais....
Si tu cherches effectivement une forme d'évasion à la réalité comme on en voyait dans les 50's et 60's (alors que nous étions haut comme 3 pommes), c'est très bien.... et effectivementMV, T&T, GJ, J&P, S&F faisaient exactement cela.
Mais ajd, la série MV est devenue plus adulte... en partie parce que son lectorat l'est devenu aussi.
En faisant cette S2, je suis revenu à cette série (je n'ai encore rien acheté), alors que je l'avais abandonnée en 75 ou 77. Et je suis certain que certains MV des 90's sont exécrablement mauvais, mais p-ê un jour je les emprunterai à la Bibli communale.
Et c'est déjà un exploit que cette S2 a réussi, de m'y ré-intéresser...
Tout comme la série Alix a aussi +/- réussit à le faire (mais d'une manière différente), même si là aussi, je n'ai encore rien acheté. Mais j'ai relu la série classique, j'ai même lu tous les tomes une fois que Martin a arrêté de dessiner (c'est parfois vraiment mauvais)... et je lis le reboot ou S2
Par contre pour bob morane, j'ai pas pu. Et je doute pour le reboot de Bruno Brazil
Deux réactions :
1 - Je comprend parfaitement le point de vue de ceux qui recherchent dans la BD AVANT TOUT un divertissement, et pas à se retrouver dans une réalité sociale qui leur rappelle un quotidien parfois un peu trop tristoune,
parce que je fais parti de ces gens là.Je me tourne donc le plus souvent vers une BD classique, nostalgique et de pur divertissement, avec les noms que vous avez cités par exemple.
Et je suis aussi un peu déçu de certaines reprises de séries anciennes, parce que ces reprises ne sont pas toujours à la hauteur (de mes espérances, du niveau de ce qui était proposé par les créateurs d'origine, etc...).
Dans ce sens, les reprises actuelles d'Astérix, Lefranc ou d'Alix me donnent surtout envie de me replonger dans les plus anciennes, parfois pour me "laver les yeux".
Idem pour le ratage complet de la reprise des Bob et Bobette et Bob Morane.
2 - Mais pour Michel Vaillant, je ne considère pas cette saison 2 comme étant "plus adulte".
Je le répète, Michel Vaillant a toujours été un titre ancré dans le réel, dans son époque, et qui évoquait des thématiques très concrètes, comme le trafic de stups, la délinquance juvénile, les haines familiales ou l'addiction aux drogues.
Et c'est une série qui a toujours évolué dans un contexte familial, avec ses peurs, ses échecs. Rappelez-vous que la mère de Michel et jean-Pierre tremblait de peur, devant sa TV, pour ses enfants, dont elle avait "vu" la mort dans un cauchemar ("la 13 est au départ"). Ou les atermoiements de Steve, qui doit trahir ses partenaires pour sauver sa carrière ("la trahison de steve Warson"). Ou les doutes de Michel Vaillant, cette scoumoune qui le poursuit dans "de l'huile sur la piste".
Cette série fonctionne donc aussi (pas seulement) sur les problèmes personnels des héros, qui rejaillissent sur leur carrière, leurs aventures.
Et donc cette saison 2 s'inscrit totalement dans la tradition de la série, tout en modernisant le contexte, avec cette financiarisation qui envahit tout et à laquelle la famille Vaillant ne pouvait difficilement échapper, sous peine de devenir une série "hors-sol".
C'est aussi une des raisons de sa réussite (à mes yeux).