Maurice Tillieux

[friks]

Message précédent :

Une belle couverture qui laisse penser qu'Ange Signe se traduit par Félix en hollandais?

[friks]

C'est étonnant de voir Placide, Cabarez sans chapeau melon, mais que le nom de Félix figure en exergue sur cette splendide couverture. Elle au dû servir pour le Démon Vert hollandais?
Libellule découvre un homme mort dans la rue dans le conte de G.Jourdan l'Abominable Jouet. Le pauvre homme est un cambrioleur surnommé Soupe les Mains Faibles (j'étais pas loin)...

[Lili20]

Bonjour,

je m'intéresse à Maurice Tillieux et plus particulièrement à son usage de l'architecture dans ses bandes dessinées.
Si vous connaissez bien l'auteur et ses oeuvres, savez-vous si il s'inspire de certains bâtiments/villes ? Ou si je peux retrouver une quelconque information dans un livre ?

Je débute dans mes recherches sur le 9eme art et l'architecture, toutes vos réponses seront donc les bienvenues.
Merci d'avance

[Ocatarinetabelatchixtchix]

savez-vous si il s'inspire de certains bâtiments/villes ?

La ville de Paris.

[lusabets]

Bonjour
Une anecdote célèbre : Maurice Tillieux avait posé un appareil photographique devant son téléviseur, sitôt qu'il y avait un décor intéressant, lorsque on diffusait par exemple un film, Tillieux déclenchait pour pouvoir s'inspirer de cette image.
Que n'aurait-il fait si il avait eu accès à Internet, aux DVD et possédé un appareil photo numérique(*), comme nos dessineux contemporains.

(*) pour les jeunes couches :
Auparavant, on ne pouvait se servir que d'un appareil photographique avec de la pellicule, N&B ou couleurs ( appelé analogique ), avec le temps nécessaire au développement et au tirage des photos. Soit, on le faisait soi-même (pour le Noir et Blanc, cela prenait quand même un certain temps) soit on donnait ses pellicules à développer à un professionnel. Dans les deux cas, c'était du temps pris sur la réalisation des dessins. Nous sommes tout de même mieux équipés de not'temps...

[JayCee]

Tu penses franchement que le public auquel tu t'adresses est occupé à lire ta publication sur un sujet de Maurice Tillieux ?

[addrr]

Les plus jeunes du forum ont connu les pellicules photo

[lusabets]

Que voulez vous, les techniques vont si vite de nos jours, qu'elles peuvent être aussi rapidement oubliées (*)...


Maurice Tillieux utilisait aussi des photos de revues qu'il trouvait, comme tous les dessineux du moment.
Ce qui lui permettait de dessiner rapidement des décors plausibles, comme je l'avais déjà signalé quelque part sur ce forum.
Rappel :
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Inspiré de cette photographie publié dans le magazine Réalités dans les années 1960/1970...
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(*) Mémoire Shadok : une nouvelle information va effacer l'ancienne information.

[toine74]

Bonjour,

je m'intéresse à Maurice Tillieux et plus particulièrement à son usage de l'architecture dans ses bandes dessinées.
Si vous connaissez bien l'auteur et ses oeuvres, savez-vous si il s'inspire de certains bâtiments/villes ? Ou si je peux retrouver une quelconque information dans un livre ?

Je débute dans mes recherches sur le 9eme art et l'architecture, toutes vos réponses seront donc les bienvenues.
Merci d'avance

Un auteur comme Will serait plus intéressant que Tillieux à décortiquer au niveau architectural…

[zourbi le grec]

Un auteur comme Will serait plus intéressant que Tillieux à décortiquer au niveau architectural…

Oui, Tillieux est plus un auteur d'ambiances (Paris des années 50, les faubourgs populaires, le bord de mer ...)

[Diddu]

Travail collaboratif, dont zorglomme est à l'initiative :

Issu de la dernière revue des Amis de Hergé, un rapprochement amusant entre Cesaro Romero, ami de Cabarez dans Félix, et le général Alcazar dans Tintin :




Apparition que l'on peut découvrir dans le cinquième des six programmes non-stop parus en 1952, entre Un squelette très riche et Pop corn et les diamants.






que l'on peut retrouver dans la très recherchée sixième intégrale publiée par les éditions de l'Elan.

[Cabarezalonzo]

Certaines des attitudes de Romero Cesaro, ainsi que sa tenue vestimentaire, renvoient à la séquence mémorable du Temple du Soleil dans laquelle le général Alcazar, en manteau marron et feutre sur le chou, s'apprête à embarquer sur un paquebot depuis le port de Saint-Nazaire afin de retourner dans son pays si instable politiquement. Tintin et Haddock le chopent in-extremis sur le quai et obtiennent de lui des informations capitales sur l'Indien Chiquito qui assistait l'artiste "Ramon Zarate" dans son numéro de music-hall.
(Dans la série ordinaire, on trouve cette séquence à la fin de l'album Les 7 boules de cristal, mais initialement, lors de la publication du Temple du Soleil dans le journal Tintin, c'est à cette suite des 7 boules que ce passage mythique appartient).
Le Temple du Soleil est paru en feuilleton dès le numéro 1 du journal Tintin à raison d'une grande planche hebdomadaire au format paysage. Cette rencontre entre Tintin, Haddock et le général Alcazar se situe au début du récit, à la 8e planche précisément, donc figurait dans le numéro 8 du journal. Le lancement de Tintin en Belgique date du jeudi 26 septembre 1946, la planche avec Alcazar est donc présentée aux lecteurs pour la première fois le 14-novembre 1946.
L'édition originale de l'album Les 7 boules de cristal, faisant suite à un (re)montage savamment élaboré des deux tomes pour former un diptyque de 2 x 62 pages (Tintin => pages <=> planches), paraît quant à lui en 1948.
C'est dire que le programme non-stop n° 27 du début juin 1952 est proposé à la lecture moins de six ans après la parution de la fameuse séquence du départ d'Alcazar dans le journal Tintin belge et moins de cinq ans après l'arrivée en librairie de l'album Les 7 boules de cristal dans lequel figure alors ce moment d'anthologie (toute rencontre, aussi éphémère fût-elle, entre Tintin et Alcazar [*] constitue un moment clé ou à tout le moins fort, dans une aventure de Tintin et Milou).
On peut supposer que ce programme non-stop n'aura pas échappé à Hergé et aux collaborateurs du studio qu'il vient de créer depuis peu au moment où ce fascicule d'Héroïc-Albums est mis en vente. Comment ont-ils pris la chose ?

[*] On peut remplacer Alcazar par Müller, Allan, Rastapopoulos, Abdallah, Tchang ou encore Bianca Castafiore.

[Deheffe Chevelu]

J’ai progressivement acquis les Félix des éditions de L’Elan, attendant même certaines réimpressions et me suis arrêté au tome 7.
Pourquoi ? Parce que je possédais déjà les tomes 5 à 7 des éditions Niffle (en N&B également, les seuls jamais sortis à ma connaissance) et qu’il n’y a qu’une seule histoire en commun entre le 7 Elan et le 5 Niffle.

Question : suis-je une andouille, un gros radin ou l’antithèse du collectionneur ?
Et est-ce dommage (de ne pas avoir acheté les 8 à 11 Elan quand je les ai eus sous la main) ?

[tom pouce]

C'est dommage de ne pas avoir acheté les derniers tomes de la série.
Tu as loupé les programmes non stop ( planches qui font la jonction entres les aventures) qui sont inédits en albums Dupuis et Michel Deligne.

[Cabarezalonzo]

Oui, c'est dommage, mais il n'est pas trop tard, Deheffe. Tu peux encore les trouver à leur prix d'origine dans certaines boutiques et même en occase.
Pour du neuf, tu peux tenter ta chance ici (pub gratuite, je ne suis pas commissionné par ce réseau de libraires) :
https://www.canalbd.net/canal-bd_catalo ... an--Albums

Tu verras que pour les tomes 10 et 11, le nombre de boutiques est plus réduit que pour les 8 et 9.
Tous sont formidables quant à leur contenu, avec la première planche en couleurs et les programmes non-stop qui ne sont pas toujours quelques strips pour faire patienter mais créent parfois véritablement la jonction et la cohérence entre deux récits qui se suivent.

[Deheffe Chevelu]

Exact, je m'en étais d'ailleurs fait la réflexion.
Autre point, les dossiers : je les trouve très bons, comme souvent dans les intégrales (certains sont un peu légers voire brouillons, comme indiqué ailleurs par quelqu'un d'autre - cf Les Centaures), mais tout de même un peu redondants.
Il y est tout le temps question de polar (pas étonnant me direz-vous), de sources américaines littéraires et cinématographiques, de bagnoles etc. Tout est très intéressant ; il n'y a peut-être pas tellement matière à digresser ou manque-t-il des données biographiques sur ces années là.
Je vais tout de même tenter d'en choper un à prix raisonnable. Mon libraire m'avait commandé d'office le 10 je crois, alors que je lui avais dit que je possédais déjà les histoires et je ne le vois plus dans son coin semi-secret.

[Cabarezalonzo]

En effet, les dossiers font le job, mais sans plus. C'est d'un amateurisme correct, mais en aucun cas ça ne saurait justifier un achat.
En revanche, les histoires ont pour vocation de décoiffer les plus chevelus, même ceux du genre Sly and the Family Stone et autres gangs de la Motown, période 1968-74 !

[Deheffe Chevelu]

Ah, qu'il est dur de lutter contre les influenceurs du XXème siècle !
Tome 8 mis de côté pour la semaine prochaine, 9 et 11 réservés, le 10 restera probablement une sorte de Graal.
Et petite précision : il y a un peu de "programme non-stop" dans les Niffle.
En effet, les scénarios font dresser les cheveux (de ceux qui en ont), mais je le savais, puisque j'ai déjà ces dernières aventures de Félix.
Je savais aussi que la couverture du T7 était signée Ted Benoit, mais je le rappelle pour ceux qui l'ignoreraient et qui auraient participé aux échanges parallèles sur le sujet le concernant. C'est un hommage, comme ceux de Walthéry, mais je me demande bien lequel je préfère (j'ai ma petite idée)...
Et en fond sonore, je tablerai sur ça, pour filer la métaphore capillaire :

[Deheffe Chevelu]

Oh et puis, non, finalement, le Pop Impressions fera très bien l'affaire. Musique 70's pour BD 50's, what else ?!

A propos des années 70, je ne veux pas faire le rabat-joie, mais, fatigue, lassitude, charge de travail ou pas, était-ce vraiment une bonne idée de la part de Tillieux (et de Dupuis) de confier le dessin de Gil Jourdan à Gos ?
Ce n'est pas pour persifler hein ? Quand on a fait sa formation sur les Schtroumpfs et créé les Galaxiens, ce n'est peut-être pas évident de dessiner correctement des humains et des ambiances urbaines...
Mauvaise langue mise à part, j'adorais Khéna et le Scrameustache de Gos, quand j'étais... gosse.
Je suppose qu'elle a déjà été faite mille fois.

Et dire - j'en tremble encore - qu'il était pressenti pour reprendre Spirou & Fantasio après Franquin. Qu'auraient dit les détracteurs de Fournier ? Et "what if", comme l'on dit beaucoup ces temps-ci, si cela avait été Azara ou Seron ?
L'option Roba, il me semble que c'était pour l'après-Fournier. Mais quand - "La Ribambelle" mise à part - on a passé 20 ans à dessiner un pavillon de banlieue, un jardin, un canapé et des trottoirs, ça parait un peu aventureux de se lancer dans... l'aventure justement. Je ne vois pas Roba faire "Virus" en 1981...

Après la pause, nous parlerons d'une autre tentative de reprise, plus récente celle-là.

[Deheffe Chevelu]

Yann & Schwartz n’ayant pas eu carte blanche des ayants-droits (et/ou de l’éditeur) pour reprendre Gil Jourdan (le fallait-il ?), ils ont créé Atom Agency.

Rien ne permet – sauf si l’on est dans le secret des dieux, des éditeurs et/ou des premiers concernés – de savoir s’il y aura un tome 3 (le scénario doit être très probablement achevé, voire plus, découpage, recherches, crayonnés ?) et ce serait dommage d’en rester là.

Ce n’est ni « dans la tradition », ni du pastiche, c’est un gros caprice et c’est tant mieux.
Alors oui, c’est un placebo, les personnages diffèrent par le tempérament, ils sont plus réalistes (sexe, ancrage historique), mais tout le reste y est : le trio, l’époque, les intrigues policières, la bagarre et les milieux interlopes.
Félix, Allume-gaz, Cabarez à ma gauche, Gil, Libellule, Crouton (ou Queue-de-Cerise) à ma droite, Atom, Mimi et Jojo pour boucler la boucle ?
Qu’en pensez-vous ?

Chronologiquement, on se situe plus fin des années 40 (premiers Félix ; et il est d’ailleurs curieux que des personnages ayant joué un rôle durant la guerre aient si vite vieilli : le père Vercorian, le gangster Leca), mais si la série devait continuer (en parallèle ou après le Spirou d’Olivier S.), elle se déroulerait probablement durant « l’âge d’or » (ce que semble d’ailleurs vouloir aussi faire Dupuis avec le Spirou Classique ) !

Autre chose : est-ce que quelqu’un se rappelle de Dimberton (2 mini-récits dans le Journal de Spirou au début des 80’s) ?

[Jopo de Pojo]

Pour les BO de Gil Jourdan, j'irais plutôt voir du côté de Michel Magne...