Pour en revenir à la SNCF, je me permets de citer partiellement sergent latrique, car c'est une parfaite introduction :
sergent latrique a écrit:[...] c'est un groupe en perpétuelle mutation, le groupe (car il n'existe pas une SNCF), est composé de trois EPIC (actuellement) et de centaines de filiales dans tous les coins et sur les 30 dernières années, ce ne sont que des enchainements de réformes, de réorganisation de structures, de régions, de méthode de travail.
[...] l'appel à la sous-traitance fait que souvent, on fait travailler plus d'extérieur que des statutaires. Le statut est juste le chiffon rouge pour exciter les anti-fonctionnaires (ce que les salariés au statut SNCF ne sont d'ailleurs pas). [...]
Donc moi je travail dans une de ces nombreuses filiales. Dans cette filiale il y a 60% de prestataires, et encore je ne compte pas les prestataires de service tel l'intendance ou le nettoyage des locaux.
Les 40% restant n'ont pas le statut cheminot.
Parlons donc chiffre et avantage en toute transparence avec mon cas :
- Cadre au forfait
- CDI, avec ni plus ni moins de protection que n'importe quel autre CDI
- salaire brut annuel : 42K€
- Variable : 7%
- 28 jours de congés
- 14 jour de RTT
- Astreinte 1 semaine sur 4
- Avantage en nature : une carte grand voyageur
Dans mon domaine, on est pile dans les prix du marché. Rien d’extravagant.
C'est ma cinquième boite dans l'IT, et je peux vous dire que j'ai connu des boite avec bien plus d'avantage. La meilleur ayant était Atos avant l'arrivé de Thierry Breton où nous avions 48 jours de congés et des primes pour tout et n'importe quoi.
Pour moi l’enjeu de cette réforme n'est donc pas du tout le statut des cheminots. Comme l'a très bien dit sergent latrique c'est le chiffon rouge. L’enjeu c'est de détruire un service publique, transformer la SNCF en SA et ouvrir à la concurrence (une ouverture à la concurrence complétement fictive). L’enjeu est purement idéologique. Je n'en vois pas d'autre.
C'est simple, quel politique veut on mettre en place. Une politique de rentabilité, et donc ne garder que les trains qui peuvent rapporter de l'argent . Ou une politique de service publique et donc continuer à desservir le cantal.