ubr84 a écrit:Gurvan a écrit:La même déclaration de la part d'un leader syndical ou d'un politique non député ou sénateur ne me gênerait pas.
Là je te comprend, une déclaration n'a de sens que si on prend en compte la personne qui parle et à qui il parle et dans quel contexte.
EDIT : Du coup ta question sur Le Pen n'a aucun sens, elle n'aurait pas eu ces mots, pas dans ce contexte, et évidemment que l'interprétation aurait été différente.
Tu te rends quand même compte qu'en disant cela, tu estimes donc presque Le Pen plus démocrate que Mélenchon ? Au moins dans ce contexte là ??
ubr84 a écrit:Pour moi le contexte c'est la réponse à Macron qui dit "le peuple on s'en fout" (la citation exacte étant "la démocratie n'est pas la rue", mais ça veut dire pareil politiquement)
Le mec qui parle cherche à mobiliser du monde pour faire le mandat pour lequel il est élu (à savoir opposant au pouvoir en place)
Le message c'est en gros "la rue est importante" "la rue a eu une grande influence par le passé" "la rue est une force politique"
On est d'accord que les exemples sont exagérés, grandiloquents, peut-être faux pour certains.
Mais il ne dit pas plus qu'un discours d'extrême-gauche classique : la rue est plus importante que les élites.
L'assemblée, ce n'est pas les "élites" (discours typique du "tous pourri" du FN...). L'assemblée, c'est les élus du peuple et donc de toi et moi. C'est ainsi...
Or là, c'est un représentant du peuple qui dit "grosso-modo", la décision de la majorité du peuple, je m'en fous et je vais faire appel à d'autres pour passer outre.
Si il n'était pas élu du dit peuple, mais juste un cheffaillon de parti politique comme pouvait être Le Pen avant les législatives, son point de vue pouvait se comprendre. Mais on ne cherche pas à acquérir une légitimité,
surtout quand on la sait vaine à la base puisque l'on sait que l'on ne fera pas le poids démocratiquement, pour s'en parer et ensuite la contourner !
Sauf si on est bien pourri à la base...
ubr84 a écrit:Gurvan a écrit:Mais être dedans et critiquer dehors, c'est juste minable et cela manque d'honneur.
Il ne critique pas l'institution là
Bien au contraire : les mobilisations en cours critiquent le fait que justement Macron essaye de les contourner via les ordonnances, ce qu'il appelle "
le coup d'état social" c'est le refus du débat à l'assemblée.
En quoi les contourne-t-il ? Les ordonnances ou le 49/3 sont des dispositifs démocratiques prévus dans la constitution et ont des équivalents dans toutes les démocraties.
Macron a obtenu,
grace à sa majorité, le droit de recourir à ces ordonnances. C'est donc légal. Pas forcément juste, mais légal... Et, accessoirement, sa cote de popularité remonte...