Quelques réflexions sur le présent :
Soyons réalistes, exigeons l'impossible !C'était un des slogans en 1968.
En 2017, le slogan c'est :
soyons réalistes, exigeons le possible !Les salariés de Continental, en se bagarrant jusqu'au bout, on fait passer le montant de l'ardoise pour l'employeur de 30 millions d'euros à...300 millions d'euros.
L'employeur a donc eu très mal là où ça fait mal.
Mais la fermeture à bien eu lieu.
A Whirlpool l'accord vient d'être signé (suite aussi aux promesses de Macron de suivre l'affaire), après une grève de 12 jours, qui a fait monter les indemnités de licenciements (la moyenne d'ancienneté dans l'usine est de 25 ans, montant obtenu 80.000 euros), beaucoup plus que ce qui était proposé par l'employeur. Qui a manifestement retenu la leçon de Continental).
Formation assurée, et appel à la reprise de la boîte (plusieurs offres en cours d'examen).
Bien sûr, les syndicats signataires ont acté la mort dans l'âme la fermeture de l'usine pour juin 2018.
Mais ils ne repartent pas les mains vides, et des espoirs subsistent (rachat, formation).
L'autre solution c'était le combat à la "Lip", avec confiscation de la production et vente directe par les salariés...difficile.
Et sans garanties comme celles qui ont été arrachées.
Ce processus résume bien la situation actuelle.
Impossible d'empêcher la délocalisation dans le cadre actuel.
C'est triste, c'est rageant, c'est dégueulasse.
C'est ainsi.
Macron va devoir gérer ce type de situation qui va s'amplifier, à marge de manoeuvre très réduite.
Il va par ailleurs, comme l'explique Croaa plus haut, aggraver la situation des communes. Et se moque du monde avec son projet de classe à 12 élèves...impossible à tenir, et contradictoire avec son projet de diminution de 120.000 fonctionnaires, quoiqu'il en dise.
L'euphorie relative qui a suivie son élection va donc vite se heurter aux réalités.
A commencer par les législatives (son électorat réel est faible), dont le résultat a de grandes chances d'obérer sa gestion par ordonnances...sans parler des manifestations contre son détricotage du code du Travail).
Je m'attends par conséquent à vivre une période bordélique.
Dont le seul point positif est l'éviction du FN pour le moment (à la faveur de troubles sociaux, leur pouvoir de nuisance ressurgira).
"On vit une époque formidable !" disait Reiser...il en tomberait sur le cul de voir ce qu'il en est advenu.