Au début des congés, j'ai terminé
Les oubliés de l'amas de
Floriane Soulas, prix Utopiales 2022 et il ne m'a pas satisfait
L'histoire part sur de bonnes bases, le monde est riche, l'héroïne intéressante et sympathique, le style direct est assez efficace (au début, du moins
) et on sent un potentiel certain. Assez pour accrocher l'amateur de Space Opera ou plutôt de Planet Opera, vu que l'action est essentiellement circonscrite dans cet "amas" peuplé de laissés pour compte -jolie trouvaille au passage- et dans la banlieue proche de Jupiter, planète réputée maudite, rétive à toute exploration -là encore une vraie bonne idée.
L'ambiance générale est relativement bienveillante, inclusive sans être cucul, les enjeux personnels et généraux sont bien identifiés.
De quoi espérer passer un bon moment, pas totalement dépaysant, mais au moins alléchant sur les 150 premières pages
Hélas...
Le livre est long, très long, bien trop long même (tiens, je me rends compte que c'est une critique que je fais souvent ces derniers temps
Adrian Tchaïkovsky), mais là, c'est encore plus vrai : 300 pages superflues, au bas mot
Ensuite, le style, de direct, se fait répétitif, parfois même à quelques lignes d'écart !
Plus grave, certaines tournures de phrases maladroites ou tics d'écriture désamorcent toute l'action en cours. C'est tellement dommage, car tout ce qu'on attend de palpitant est dilué, loupé au dernier moment par des erreurs de style : des courses de vaisseaux spatiaux, une plongée horrifique dans les couloirs obscurs d'épaves oubliées, la traversée des nuages d'une géante gazeuse, quand même, quoi, ça a de la gueule ! Donc ça demande du panache, du vocabulaire qui claque, des phrases chocs, jusqu'au bout ! Hélàs, souvent, presque à chaque fois même : pschit ! Le pétard se mouille, le ballon éclate, vous voyez l'image...
Résultat, ces défauts m'ont sorti de la lecture plusieurs fois de suite, et j'ai vraiment ramé pour le terminer
C'est dommage, il aurait été possible qu'une relecture critique, constructive et bienveillante (d'un éditeur, au hasard...) suffise pour faire toutes ces remarques, sans nuire au reste du bouquin, qui, je le redis, fourmille de bonnes idées et de promesses.
Un rendez-vous raté pour moi, au vu du potentiel de cet univers et de l'autrice
Un peu fatigué par ce pavé, j'ai enchaîné sur
Faire des sciences avec Starwars de
Roland Lehoucq Je lis cet essai là un peu trop tard, après avoir vu plusieurs de ses conférences mais ce n'est pas bien grave : c'est toujours un plaisir...
Et je suis maintenant sur
Morwenna de
Jo Walton, alléché par les échanges ici. Avis réservé pour l'instant.