Deux Prix Hugo, de la même autrice :
Un souvenir nommé empire Une station spatiale qui dépend de la sphère d'influence de l'Empire envoie une ambassadrice dans la planete capitale de l'empire suite à la mort soudaine de son prédécesseur. Cette station a développé l'imago, une technologie qui permet d'empiler dans la conscience d'une personne le savoir de ses prédécesseurs que ce soit la fonction d'ingénieur, mineur ou pilote... ou de diplomate. L'héroïne arrive donc au coeur de l'Empire, mais avec un imago saboté, ce qui fait que finalement elle ne peut compter que sur elle même.
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Heureusement elle est secondée et chaperonnée par une assistante mise à sa disposition, mais à qui peut-elle faire confiance ?
On suit l'ambassadrice de bout en bout, qui a une capacité assez développer à s'attirer des emmerdes uniquement par sa présence. On découvre peu à peu qu'elle est l'objet même du destin de l'empire. Un empire qui m'a beaucoup fait penser à la Culture de Ian Banks, qui tolère l'indépendance des planetes et des stations spatiales à sa frange, à condition qu'elles soient soumises, sous peine d'être purement et simplement annexées. Une civilisation qui est culturellement très évoluée, dérivée des civilisations précolombiennes et d'usages linguistiques très liés à la poésie et aux récits épiques.
C'est très sympa, avec un écrin peut-être un peu trop grand pour l'intrigue.
Une désolation nommée paixSuite du précédent. L'Empire a beau être tout puissant, une menace alien d'une force inconnue se fait présente et la guerre est inévitable. On retrouve plusieurs de nos héros qui vont tenter de mettre fin à cette guerre, ou tout du moins ne pas la perdre.
Alors que dans
Un souvenir nommé empire on marquait l'ambassadrice à la culotte, façon de parler, cette fois ci on suit 4 ou 5 personnages, à chacun ses chapitres, dans différents lieux, vaisseaux, planètes. Tous progressent vers un seul objectif : arrêter la guerre avec un ennemi qui semble au moins aussi fort que l'empire, dont on découvre au passage la puissance technologique et militaire. On est au coeur du moteur de sa domination, qui est aussi sa limite. Le récit est beaucoup plus construit que le précédent, et avec un propos récurrent, avec des approches et des situations différentes sur ce qu'est la conscience collective. L'imago, bien sûr, et d'autres que je vous laisse découvrir.
Bref, j'ai trouvé le second mieux que le premier.
Le premier est exotique et distrayant, le second a quelque chose à dire.