Le roman n’est ni misogyne, ni heteronormé, plein de créatures qui secouent les valeurs bien connues de la famille nucléaire, la monogamie, la binarité de genre. J’ai lu dans une autre critique la petite phrase « Pronouns in space » et j’avoue, j’ai ri. On est dans un kaléidoscope d’identités et on sent que l’autrice s’est amusée à imaginer des déclinaisons et des variantes à nos concepts terrestres contemporains.
Dans ce sens, le roman est sympa.
Par contre, il est un peu trop angélique et on s’ennuie ferme. Il s’écoule 600 pages où il ne se passe rien, que boire de la tisane en discutant sur le sens de l’amitié.
Chaque rebondissement fait pétard mouillé. Une attaque de pirates, c’est la bagarre ! Eh non, Ils s’en vont poliment après avoir réquisitionné juste la quantité de nourriture dont ils ont besoin et en disant merci et à bientôt.
Des mines dans le moteur, tout va sauter ! Eh non, on reste concentré et on démine tout ça dans la joie et la bonne humeur.
Le lourd secret de l’héroïne est révélé, ils vont la chasser ! Eh non, ils trouvent que c’est pas grave on fait tous des erreurs et ils lui servent un mug de tisane avec des cookies pour qu’elle se remette de ses émotions.
Sans moi pour les tomes 2 et 3. J’aime bien le feel-good mais là, c’était trop sucré pour être digeste.
nexus a écrit:
Nous (1920) / Kalocaïne (1940) : Contrairement à 1984 avec qui ils forment une sorte de trilogie totalitaire, ils ont en commun d'être écrit à la première personne. et c'est peut-être un écueil stylistique dans la mesure où ça permet aux auteurs de longs élans de lyrisme patriotique saisissant au début, mais un peu encombrant au fil des pages. On ne sait pas si Orwell a lu l'un ou les deux, mais les similitudes sont frappantes. Société en guerre, dictature de la pensée, surveillance de masse, l'épiphanie (par le biais des plaisirs charnels pour Nous et 1984). Le plus sidérant et malheureusement le moins digeste, c'est Nous. Que le gars ai eu une vision aussi claire dès 1920 de ce que sera le communisme des années 30 à 80, même si c'est très allégorique, c'est étonnant. Il y a tous les prémices de la Stasi qu'on retrouve jusque dans La vie des autres. Dans Kalocaïne l'autrice, pour sa part, apporte le contrôle de la pensée. Et une guerre toujours plus proche, dont on ne sait rien, et la terrible invention du Service des Sacrifices Volontaires dont les troupes servent de cobayes à différentes armes et dont la vie s'en va par petits bouts, littéralement, organiquement. En dehors des univers, les histoires sont aussi très proches. Pas de bout en bout, mais les croisements sont multiples.
A lire pour la curiosité.
Aildiin a écrit:En effet c'est super Connie Willis !
J'etais un grand fan a l'epoque de ses grandes productions.
Maintenant elle se fait plus toute jeune et n'ecrit plus autant.
Ell habite a 20 bornes et j'ai jamais fait signe aucun de ses bouquins...
HervB a écrit:Je découvre ce sujet, mais je ne pense pas que j'aurai le courage de parcourir toutes les pages... Pourtant, il le faudrait pour éviter que je fasse des redites, notamment sur Martha Wells ou P. Djèlí Clark.
Il faut dire que je suis resté des années en ne lisant quasiment plus de SF (et ne parlons pas de fantasy), mais je m'y remets de plus en plus depuis quelques années.
J'ai remarqué que Nexus4 a des lectures en commun avec moi (copain !), notamment la série AssaSynth (sur lequel j'ai fait un billet WordPress, c'est dire si je suis fan).
Connie Willis est une des autrices, avec Lois Mc Master Bujold, que je n'ai jamais cessé de lire. D'ailleurs :Aildiin a écrit:En effet c'est super Connie Willis !
J'etais un grand fan a l'epoque de ses grandes productions.
Maintenant elle se fait plus toute jeune et n'ecrit plus autant.
Ell habite a 20 bornes et j'ai jamais fait signe aucun de ses bouquins...
Olala... Quoique je n'aurai jamais osé la déranger pour faire mon fan boy, même en habitant si près.
Aildiin a écrit:Oui mais ca veut dire qu'elle signe regulierement ses dernieres oeuvres dans les librariries locales.. Je ne parlais pas de me rendre chez elle !
Mirdhynn a écrit:Aildiin a écrit: bon je lis assez pour avoir le temps de lire encore pas mal de lecture de l'imaginaire en meme temps mais je deviens plus selectif dans mes choix. ( il y a des series de fantasy que j'aurais lu il y a 15 ans que j'abandonne maintenant apres le premier tome).
Pour lire de la fantasy depuis 30 ans, il faut avouer aussi que ça devient difficile davoir des coups de coeurs quand tu as déjà lu l'intégrale des meilleurs auteurs de fantasy.
Actuellement, j'ai beaucoup de mal a trouver des trucs qui me fassent vibrer. Des trucs sympa pour passer le temps j'en trouve , des trucs (en général français) qui essayent de se donner des airs de bonne fantasy tellement pompeux que tu arrêtes au milieu, j'en trouve plein aussi.
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 3 invités