J'ai donc fini
Les chant de Felya de Laurent Genefort.
Très (trop ?) linéaire, presque sans surprises. Les personnages sont
exactement comme on s'attend qu'ils soient, les péripéties et la découverte viennent plus de la faune et de la flore observés (les crabes géants et leurs différents stades sont une belle trouvaille). La balade est sympa, pas prise de tête, mais au bout du compte, on se demande un peu "tout ça pour ça ?"
J'avais déjà lu
Lum'en, écrit plus récemment, dont le procédé d'écriture et la thématique étaient finalement très similaires.
Je vais faire une pose de cet auteur...
Changement de style, toujours chez les auteurs français, et parce que j'ai un peu de courage ces jours-ci (ou peut-être au contraire parce qu'une oeuvre nihiliste rendra l'actualité plus gaie, par contraste...), je me lance dans
Exodes de Jean-Marc Ligny.
Ce roman se situe dans la continuité de son chef-d'oeuvre
Acqua TM, au-delà du point de bascule écologique et climatique. Il raconte la vie torturée des fragments d'humanité qui se battent pour la survie dans le cadavre de l'Europe. Entre les planqués décadents, périclitant dans leurs enclaves sur-protégées, et les errants en surface lancés dans leurs quêtes désespérées, qui d'un médecin pour ses enfants, qui d'un groupe auquel se rattacher même si ce sont des drogués pyromanes, qui d'un havre hypothétique en mer lointaine, loin des horreurs charriées par les groupes de réfugiés climatiques, qui d'une pieuse rédemption voire des anges eux-mêmes, tombant de Charybde (les Mangemorts cannibales) en Scylla (une végétation toxique mutante), tous soumis aux éléments en furie, cette triste cohorte compose un tableau apocalyptique du proche avenir.
Le propos est hélàs limpide et le style au cordeau de l'auteur le sert magistralement.
J'ai seulement fini la première partie et je suis déjà bouleversé