Oui je suis retourné dans l'univers du batard de Kosigan.
Ce bouquin est constitué de 6 nouvelles. Je ne vais pas trop entrer dans les intrigues pour éviter des spoils sur l'œuvre de base. Il faut tout de même savoir que les secrets portent bien leur nom, car cela enrichit le monde de Fabien Cerutti, et donne des clefs sur certaines questions que le lecteur pouvait se poser après la lecture des 4 livres du batard.
Toutes les nouvelles ont un intérêt global sur cet enrichissement de l'univers, maintenant elles n'ont pas toutes le même intérêt en plaisir de lecture. Je vais passer rapidement sur la dernière, la pièce de théâtre "Les Jeux de la cour et du hasard" qui reste trop mineure (même si le pourquoi et le comment de son existence est bien amené, mais encore une fois pas de spoil, c'est dur dur).
L'autre nouvelle sur le batard en lui même se nomme "Fille de joute", et là aussi, ça ne fonctionne pas vraiment avec moi, trop court, trop rapide, et assez prévisible.
En fait dès que l'auteur largue son "héros naturel" je trouve que ça fait mouche. Et c'est le cas sur les nouvelles qui traitent plutôt du "pourquoi et du comment" des croisades noires.
"Ineffabilis Amor" parle des amours entre un futur pape et une satire, pour une fois j'ai aimé les descriptions de cul de l'auteur.
"Le crépuscule et l’aube" parle de la création d'une fay, c'est surement la nouvelle la plus finement écrite, la plus touchante, une belle réussite.
Enfin "Le livre des merveilles du monde" décrit la mission en chine de Jehan de Mandeville, il cherche les derniers elfes de ce bout du monde pour amener un message, cette nouvelle fonctionne car elle est la plus proche de l'univers de jeu de rôle d'un ami, et sa conclusion me fait encore rêver.
Pour arriver à 6 il nous manque donc "Légende du premier monde", histoire la plus ancienne qui donne quelques explications sur "le sang noir" et sur la création de races que l'on retrouvera dans la série.
Pour certains, les secrets du premier coffre sont une porte d'entrée facile d'accès à l'univers de l'auteur. Perso, je pense plutôt l'inverse, commencer par les livres , et enrichir l'univers en terminant par ces nouvelles.
C'est assez étonnant, mon rapport avec Fabien Cerutti. Je trouve régulièrement des défauts, mais il réussit toujours à un moment à m'accrocher.