Brian Addav a écrit:Histoire de m'immiscer dans le débat, dire à froid, avancer sans autre argument que Schwartz a vraiment l'air de recopier son idole, c'est une ineptie, et ça a dû faire sourire pas mal de gens.
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cdmdu a écrit:Pour répondre à Croaa sur l'utilisation des croix gammées, je pense qu'il s'agit de l'humour de Yann (cf. Poison Ivy, et même Pin up dans le traitement des japonais) de banaliser des horreurs pour en montrer l'étendue. Il faut donc prendre ça au 2e degré.
cdmdu a écrit:Par contre, je n'ai encore lu personne s'insurger du traitement réservé aux homosexuels (Violette Morris avec sa "grande folle" noire qui crève ("la violette") avec pour seule oraison "justice est faite"). Ni sur les références au bon peuple belge qui soutient son roi et qui résiste, et aux références chrétiennes qui semblent guider Spirou (le crucifix qui orne sa chambre et son livre intitulé "Don Bosco", au milieu de 2 pièces de théâtre bruxellois).
azertyuiop1 a écrit:Brian Addav a écrit:Histoire de m'immiscer dans le débat, dire à froid, avancer sans autre argument que Schwartz a vraiment l'air de recopier son idole, c'est une ineptie, et ça a dû faire sourire pas mal de gens.
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C'est peut-être une ineptie et tant mieux si ça fait sourire des gens mais sous vous regardez d'un peu près les cases ça devrait vous paraître évident.
Brian Addav a écrit:Pour Violette, voir le sinterviews de Yann un peu partout, il en parle.azertyuiop1 a écrit:Brian Addav a écrit:Histoire de m'immiscer dans le débat, dire à froid, avancer sans autre argument que Schwartz a vraiment l'air de recopier son idole, c'est une ineptie, et ça a dû faire sourire pas mal de gens.
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C'est peut-être une ineptie et tant mieux si ça fait sourire des gens mais sous vous regardez d'un peu près les cases ça devrait vous paraître évident.
Bon, ok, pas la peine de continuer à discuter là.
azertyuiop1 a écrit:Comme tu ne donnes aucun argument pour justifier "l'incroyable talent" de Schwartz alors qu'en regardant les cases on a vraiment l'impression d'une espèce de copiage du genre "comment il faisait ça Chaland ?"mais en nettement moins bien quand on voit les personnages qui flottent comme ça, je ne vois pas en effet ce que je pourrai répondre d'autre. Quant tu parles d'influence de Chaland je trouve le mot faible car je ne vois vraiment pas d'autre influence sérieuse chez ce garçon.
Sur le fond c'est un album plutôt rigolo mais à mon avis à mille lieues question originalité et intérêt de celui d'Emile Bravo.
Nos lecteurs connaissent désormais ce style graphique qui, comme le définit Patrick Gaumer dans le Dictionnaire Larousse de la Bande Dessinée, désigne un dessin « linéaire, continu, refusant toute ombre, tout volume susceptibles d’altérer la lisibilité de l’ensemble », comme celui d’Hergé. Pourtant, Hergé n’est pas la première influence du jeune Néracais.
En août 1976 –il a alors 19 ans- il parle de ses premiers pas dans la bande dessinée « influencés par le « Spirou & Fantasio » de Franquin », Jen & Ric qu’il dessina à l’âge de 15 ans, trois cents planches encore inédites à ce jour. Le Journal de Spirou est sa référence. Et à côté de Franquin, il repère Joseph Gillain alias Jijé, qui co-signe avec lui un recueil d’entretiens avec Philippe Vandooren publié chez Marabout et qui répond aux questions que se posent alors tous les aspirants dessinateurs : « Comment on devient créateur de bande dessinée » (1969). Une référence !
Or, voilà que fin mai 1974, le même Gillain qui a été le mentor de Franquin, de Morris, de Will, de Paape, de Giraud et de Mézières, figure dans un jury d’un concours organisé par le fanzine Haga et dont les finalistes, dont Chaland fait partie, doivent être départagé au cours d’un « tac au tac » à Toulouse. Gillain qui ne comprend pas que l’on puisse reprendre les tics graphiques de Franquin n’est pas son allié sur ce coup-là : Chaland occupe la huitième place. Il est mortifié.
Entre-temps, le concept de « ligne claire » forgé par le dessinateur hollandais Joost Swarte en 1977 acquiert une légitimité. Il est popularisé en France par Ted Benoît et Floc’h qui marquent un retour au style graphique franco-belge au début des années 80. Chaland, quant à lui, s’est découvert d’autres horizons, dans l’ordre : Tillieux, Jacobs, les Américains Will Eisner, Lou Fine, Wallace Wood, Harvey Kurtzman… Sans compter les artistes de seconde zone considérés comme quasi ringards, comme Gervy, l’auteur de Pat Apouf ou encore le Willy Vandersteen de Bob & Bobette par exemple. L’enjeu est alors de pérenniser ce retour à la tradition et lui donner une dimension toute moderne. Pour cela, il fallait en France un chef de file et un théoricien. Yves Chaland a été ce passeur unique dans l’histoire de la BD, notamment avec Captivant, ce pur pastiche de la bande dessinée des années cinquante, qu’il signe avec Luc Cornillon où toutes les influences précédentes sont apparentes. Mais ce qui scellera définitivement son style, c’est son attachement à l’école belge.
KLI : On peut estimer que cette sortie va certainement constituer un cap important dans votre carrière qui était jusqu’à présent très orientée jeunesse avec, à mes yeux, un manque de reconnaissance, une tendance à vous considérer comme un auteur influencé par CHALAND. En avez-vous conscience ?
OS : Bien sur, j’y ai pensé et j’y pense encore. C’est un peu comme rentrer dans la grande école. Sur l’influence trop grande de CHALAND, j’en conviens de toute façon. J’aurais eu bien du mal et j’ai encore bien du mal à me débarrasser d’une influence qui peut être critiquée par ailleurs.
Brian Addav a écrit:
Ensuite, pour parler des influences de Chaland, s'il te faut des arguments, je te renvoie à ses interviews et à tous les bouquins parlant de lui. Chaland n'a jamais caché qu'il voulait retrouver le style graphique qui faisait foi dans les années 50.
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azertyuiop1 a écrit:Schwartz copie Chaland de manière éhontée mais sans la grâce du maître
Brian Addav a écrit:Ca veut dire que ce qui est évident, assumé chez Chaland est digne et honorable et que lorsque que c'est chez Schwartz, c'est de la copie ?
elmatt a écrit:Je ne vois pas en quoi un petit crucifix sur un mur, à cette époque, paraitrait incongru.
Quant à Don Bosco, c'est un classique de l'époque issu du journal de spirou, publication originellement catholique.
DIGNUS EST INTRARE a écrit:
Là, tu cherches la p'tite bête.
Pour info, Violette Morris (le vrai personnage) était une ancienne sportive devenue collaborationniste et espionne pour le compte du SD allemand. Pour moi, l'expression "La Violette" est une allusion à ce personnage.
Pour le reste, ces détails ne m'ont pas semblé orientés ou dirigés.
Si tu vas part là, d'autres détails de fond ou certains textes pourraient également prêter à polémique, mais il faut quand même rappeler que la trame de fond de cette BD est l'occupation de l'Europe de l'ouest par l'armée allemande. Il faut se remettre dans ce contexte pour apréhender et comprendre les mentalités et réactions des peuples occupés et donc des protagonistes de cette oeuvre.
cdmdu a écrit: Mais comme Croaa "s'insurgeait" ...
azertyuiop1 a écrit: Dernier détail pour le chroniquer de l'album, le marsupilami apparaît bel et bien dans cet album.
Brian Addav a écrit:Ca veut dire que ce qui est évident, assumé chez Chaland est digne et honorable et que lorsque que c'est chez Schwartz, c'est de la copie ?
gill a écrit:azertyuiop1 a écrit:Schwartz copie Chaland de manière éhontée mais sans la grâce du maître
Hergé a écrit:Merci pour tout nirfosca.
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