the frog a écrit:Ocatarinetabelatchixtchix a écrit:ulys a écrit:C'est bête il aurait pu mettre 6 pages de plus.
Il y a une erreur dans le descriptif, le bouquin contient bien 777 pages.
Depuis quand un livre a t-il un nombre impair de pages?
DimVanJack a écrit:Je viens enfin de commencer la lecture de l'ouvrage après deux tentatives avortées par un sommeil profond subit et soudain.
J'ai eu deux questions à la lecture de l'éditorial de Daniel Couvreur. Il évoque l'album L'Étoile Mystérieuse, son ambiance et le contexte de l'époque qu'il dit ce répercuter dans l'ouvrage. À l'époque, l'Europe était sous occupation allemande vu qu'il s'agit de l'année 1942. Vous pensez que Hergé a traduit cela par la partie avec le prédicateur et l'annonce de la fin du monde ?
Si ce n'est pas cela, je ne vois pas à quel moment dans l'ouvrage on ressent cette occupation ou sa traduction dans l'album.
Ma seconde question concerne Hergé. L'éditorialiste parle de politique et de la vision de Hergé à l'époque, notamment en évoquant l'album des Picaros. Il dit que Hergé a fait des erreurs dans sa vie, qu'il s'est trompé et qu'il a toujours tenté de changer cela. Vous pensez qu'il parle de Hergé travaillant pour le Soir durant l'occupation, de son travail caricatural avec les Fables de Robert de Vroylande et donc de sa tolérance de la présence Nazis ? Ou rien à voir ?
Merci par avance pour vos lumières.
Oui mais au verso d'un recto impair on attend toujours une page paire, donc une page 778... D'ailleurs la page 776 existe bien, c'est l'ours de l'album, puis vient une page 777 (pub pour l'album spécial 77 ans), non numérotée, au verso de laquelle n trouve la première page de garde arrière -- l'album comporte donc bien 777 pages, C.Q.F.D.Ocatarinetabelatchixtchix a écrit:Comme indiqué juste au-dessus, 777 pages c'est le contenu du bouquin.
DimVanJack a écrit:Ma seconde question concerne Hergé. L'éditorialiste parle de politique et de la vision de Hergé à l'époque, notamment en évoquant l'album des Picaros. Il dit que Hergé a fait des erreurs dans sa vie, qu'il s'est trompé et qu'il a toujours tenté de changer cela. Vous pensez qu'il parle de Hergé travaillant pour le Soir durant l'occupation, de son travail caricatural avec les Fables de Robert de Vroylande et donc de sa tolérance de la présence Nazis ? Ou rien à voir ?
Merci par avance pour vos lumières.
KhyronK a écrit:DimVanJack a écrit:Je viens enfin de commencer la lecture de l'ouvrage après deux tentatives avortées par un sommeil profond subit et soudain.
J'ai eu deux questions à la lecture de l'éditorial de Daniel Couvreur. Il évoque l'album L'Étoile Mystérieuse, son ambiance et le contexte de l'époque qu'il dit ce répercuter dans l'ouvrage. À l'époque, l'Europe était sous occupation allemande vu qu'il s'agit de l'année 1942. Vous pensez que Hergé a traduit cela par la partie avec le prédicateur et l'annonce de la fin du monde ?
Si ce n'est pas cela, je ne vois pas à quel moment dans l'ouvrage on ressent cette occupation ou sa traduction dans l'album.
Ma seconde question concerne Hergé. L'éditorialiste parle de politique et de la vision de Hergé à l'époque, notamment en évoquant l'album des Picaros. Il dit que Hergé a fait des erreurs dans sa vie, qu'il s'est trompé et qu'il a toujours tenté de changer cela. Vous pensez qu'il parle de Hergé travaillant pour le Soir durant l'occupation, de son travail caricatural avec les Fables de Robert de Vroylande et donc de sa tolérance de la présence Nazis ? Ou rien à voir ?
Merci par avance pour vos lumières.
En fait, l'influence de l'Occupation se détecte explicitement à trois niveaux dans les premières versions (Le Soir puis première édition en album) :
- le méchant de l'histoire s'appelle Blumenstein (rebaptisé Bohlwinkel dans l'album actuel) et a un physique conforme aux caricatures nazies sur les Juifs en 1942
- l'équipe des "méchants" en route vers l'aérolithe arbore un drapeau américain (en 1942, c'est très clair quant au positionnement d'Hergé et du Soir)
- inversement, l'équipe des "gentils" provient exclusivement de pays sous domination allemande ou neutres bienveillants (Espagne, Portugal).
Le fait est que de tous les objets des reproches qui ont été faits à Hergé quant à son comportement et ses opinions sous l'Occupation, c'est l'Etoile mystérieuse qui pèse le plus lourd. Significativement d'ailleurs, après l'Etoile mystérieuse, Hergé ne produira plus pendant la guerre que des récits de pure aventure sans dimension politique (le dyptique de Rackham le Rouge, puis Les 7 boules de cristal). Mais il est vrai qu'à partir de 1943, le vent tourne en défaveur de l'Axe...
zourbi le grec a écrit:DimVanJack a écrit:Ma seconde question concerne Hergé. L'éditorialiste parle de politique et de la vision de Hergé à l'époque, notamment en évoquant l'album des Picaros. Il dit que Hergé a fait des erreurs dans sa vie, qu'il s'est trompé et qu'il a toujours tenté de changer cela. Vous pensez qu'il parle de Hergé travaillant pour le Soir durant l'occupation, de son travail caricatural avec les Fables de Robert de Vroylande et donc de sa tolérance de la présence Nazis ? Ou rien à voir ?
Merci par avance pour vos lumières.
Pas vraiment une lumière en Hergé, juste une petite loupiote mais je te réponds sur les Picaros. Il a été reproché à Hergé à l'époque de renvoyer dos à dos les régimes d'extrême droite et d'extrême gauche (cf première et dernière case), sachant qu'à l'époque la gauche était plutôt la pensée dominante donc ça passait mal.
Aujourd'hui ça serait surement le contraire
zourbi le grec a écrit:Pas vraiment une lumière en Hergé, juste une petite loupiote mais je te réponds sur les Picaros. Il a été reproché à Hergé à l'époque de renvoyer dos à dos les régimes d'extrême droite et d'extrême gauche (cf première et dernière case), sachant qu'à l'époque la gauche était plutôt la pensée dominante donc ça passait mal.
Aujourd'hui ça serait surement le contraire
Cooltrane a écrit:zourbi le grec a écrit: Perso, je ne crois pas que ni Alcazar, ni Tapioca avaient une tendance communiste, [...] C'est juste des dictateurs (de droite)
KhyronK a écrit:
En fait, l'influence de l'Occupation se détecte explicitement à trois niveaux dans les premières versions (Le Soir puis première édition en album) :
- le méchant de l'histoire s'appelle Blumenstein (rebaptisé Bohlwinkel dans l'album actuel) et a un physique conforme aux caricatures nazies sur les Juifs en 1942
- l'équipe des "méchants" en route vers l'aérolithe arbore un drapeau américain (en 1942, c'est très clair quant au positionnement d'Hergé et du Soir)
- inversement, l'équipe des "gentils" provient exclusivement de pays sous domination allemande ou neutres bienveillants (Espagne, Portugal).
Le fait est que de tous les objets des reproches qui ont été faits à Hergé quant à son comportement et ses opinions sous l'Occupation, c'est l'Etoile mystérieuse qui pèse le plus lourd. Significativement d'ailleurs, après l'Etoile mystérieuse, Hergé ne produira plus pendant la guerre que des récits de pure aventure sans dimension politique (le dyptique de Rackham le Rouge, puis Les 7 boules de cristal). Mais il est vrai qu'à partir de 1943, le vent tourne en défaveur de l'Axe...
zourbi le grec a écrit:Pas vraiment une lumière en Hergé, juste une petite loupiote mais je te réponds sur les Picaros. Il a été reproché à Hergé à l'époque de renvoyer dos à dos les régimes d'extrême droite et d'extrême gauche (cf première et dernière case), sachant qu'à l'époque la gauche était plutôt la pensée dominante donc ça passait mal.
Aujourd'hui ça serait surement le contraire
Alex2021 a écrit:
Il réglait également ses comptes car Le prédicateur Philippulus faisait référence à son ami d'enfance (Philippe Gérard) qui avait servi de modèle à Flupke et travaillé sur le scénario du "Sceptre d'Ottokar".
Ce dernier lui reprochait de s'acoquiner avec l'ennemi (Notamment en travaillant pour Le Soir volé).
Dans la dernière partie de sa vie, à travers son personnage, il prônait surtout l'humanisme.
Cooltrane a écrit:zourbi le grec a écrit:Pas vraiment une lumière en Hergé, juste une petite loupiote mais je te réponds sur les Picaros. Il a été reproché à Hergé à l'époque de renvoyer dos à dos les régimes d'extrême droite et d'extrême gauche (cf première et dernière case), sachant qu'à l'époque la gauche était plutôt la pensée dominante donc ça passait mal.
Aujourd'hui ça serait surement le contraire
Perso, je ne crois pas que ni Alcazar, ni Tapioca avaient une tendance communiste, malgré le dragon ricain avec laquelle le premier est marié.... C'est juste des dictateurs (de droite)
Donc Hergé nous dit avec ces cases qui se répondent: plus ça change, plus cela reste la même chose.
Ou : Meet The New Boss, Same As The Old Boss (Mr Townshend)
faudrait que je relise un jour.
Vautour2b a écrit:Quand à sa représentation des Juifs, elle est double : Il y a les caricatures des Blumenstein, Isaac et Salomon ("L'Etoile mystérieuse")... mais il y a aussi les Juifs de la 'Haganah' (qui enlèvent le héros par erreur dans "Tintin au pays de l'or noir", 1er et 2ème version ) qui eux sont présenté comme plutôt sympathique.
Vautour2b a écrit:Mes préférés des préférés :
1) Le Blake & Mortimer par Simon Van Liemt et Yann.
lusabets a écrit:Mais l'idée générale de cette histoire est tout de même basique, et laisse une impression de déjà vue...
Il suffit de lire ou de relire Le Voyageur Imprudent de René Barjavel (1944)
icecool a écrit:lusabets a écrit:Mais l'idée générale de cette histoire est tout de même basique, et laisse une impression de déjà vue...
Il suffit de lire ou de relire Le Voyageur Imprudent de René Barjavel (1944)
Ce récit soulève surtout l'énorme problème des paradoxes temporels (le célèbre problème du grand-père selon Barjavel) :
- Dans Le Piège diabolique, Mortimer voyage dans le temps avec son chronoscaphe : il sauve donc Agnès de La Roche, qui peut avoir plusieurs descendant(e)s... Agnès transcrit initialement son aventure dans un manuscrit enluminé et l'histoire - devenue légende - est narrée au XXe siècle dans les guides touristiques.
- Si Mortimer ne part pas dans le temps : a priori, Agnès de La Roche succombe. Comment une descendante peut-elle exister ? Comment un manuscrit médiéval peut-il parler de cette aventure ? Comment l'histoire peut-elle en conséquence être déjà transcrite par ailleurs dans un guide contemporain ?
- Et si une descendante ne vient pas interférer dans le présent, alors... Mortimer part bel et bien dans le passé (c'est raconté dans un certain Piège diabolique) !
Vautour2b a écrit:... le schéma de voyage dans temps auquel j’adhère le mieux, le plus logique à mes yeux (ou moins illogique) est celui de "Retour vers le futur".
Julien Despreux a écrit:Côté BD, l'épisode de Thorgal "Le Maître des Montagnes" de Van Hamme / Rosinski me paraît tout aussi remarquable.
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