KhyronK a écrit:DimVanJack a écrit:Je viens enfin de commencer la lecture de l'ouvrage après deux tentatives avortées par un sommeil profond subit et soudain.
J'ai eu deux questions à la lecture de l'éditorial de Daniel Couvreur. Il évoque l'album L'Étoile Mystérieuse, son ambiance et le contexte de l'époque qu'il dit ce répercuter dans l'ouvrage. À l'époque, l'Europe était sous occupation allemande vu qu'il s'agit de l'année 1942. Vous pensez que Hergé a traduit cela par la partie avec le prédicateur et l'annonce de la fin du monde ?
Si ce n'est pas cela, je ne vois pas à quel moment dans l'ouvrage on ressent cette occupation ou sa traduction dans l'album.
Ma seconde question concerne Hergé. L'éditorialiste parle de politique et de la vision de Hergé à l'époque, notamment en évoquant l'album des Picaros. Il dit que Hergé a fait des erreurs dans sa vie, qu'il s'est trompé et qu'il a toujours tenté de changer cela. Vous pensez qu'il parle de Hergé travaillant pour le Soir durant l'occupation, de son travail caricatural avec les Fables de Robert de Vroylande et donc de sa tolérance de la présence Nazis ? Ou rien à voir ?
Merci par avance pour vos lumières.
En fait, l'influence de l'Occupation se détecte explicitement à trois niveaux dans les premières versions (Le Soir puis première édition en album) :
- le méchant de l'histoire s'appelle Blumenstein (rebaptisé Bohlwinkel dans l'album actuel) et a un physique conforme aux caricatures nazies sur les Juifs en 1942
- l'équipe des "méchants" en route vers l'aérolithe arbore un drapeau américain (en 1942, c'est très clair quant au positionnement d'Hergé et du Soir)
- inversement, l'équipe des "gentils" provient exclusivement de pays sous domination allemande ou neutres bienveillants (Espagne, Portugal).
Le fait est que de tous les objets des reproches qui ont été faits à Hergé quant à son comportement et ses opinions sous l'Occupation, c'est l'Etoile mystérieuse qui pèse le plus lourd. Significativement d'ailleurs, après l'Etoile mystérieuse, Hergé ne produira plus pendant la guerre que des récits de pure aventure sans dimension politique (le dyptique de Rackham le Rouge, puis Les 7 boules de cristal). Mais il est vrai qu'à partir de 1943, le vent tourne en défaveur de l'Axe...
Il réglait également ses comptes car Le prédicateur Philippulus faisait référence à son ami d'enfance (Philippe Gérard) qui avait servi de modèle à Flupke et travaillé sur le scénario du "Sceptre d'Ottokar".
Ce dernier lui reprochait de s'acoquiner avec l'ennemi (Notamment en travaillant pour Le Soir volé).
zourbi le grec a écrit:DimVanJack a écrit:Ma seconde question concerne Hergé. L'éditorialiste parle de politique et de la vision de Hergé à l'époque, notamment en évoquant l'album des Picaros. Il dit que Hergé a fait des erreurs dans sa vie, qu'il s'est trompé et qu'il a toujours tenté de changer cela. Vous pensez qu'il parle de Hergé travaillant pour le Soir durant l'occupation, de son travail caricatural avec les Fables de Robert de Vroylande et donc de sa tolérance de la présence Nazis ? Ou rien à voir ?
Merci par avance pour vos lumières.
Pas vraiment une lumière en Hergé, juste une petite loupiotemais je te réponds sur les Picaros. Il a été reproché à Hergé à l'époque de renvoyer dos à dos les régimes d'extrême droite et d'extrême gauche (cf première et dernière case), sachant qu'à l'époque la gauche était plutôt la pensée dominante donc ça passait mal.
Aujourd'hui ça serait surement le contraire
Dans la dernière partie de sa vie, à travers son personnage, il prônait surtout l'humanisme.







![joie intense [youpi]](./images/smilies/joieintense.gif)
.... comme ci !es successeurs n'avaient pas continué la casse social. ![NonNonNon [:bru:3]](./images/smilies/bru.gif)







