sophiancholet a écrit:tzynn a écrit:Je ne vois rien là dedans qui soit de nature à empêcher la vente d'une dédicace... Le droit moral est perdu du fait même que c'est un cadeau, et si fait en public alors il n'y a pas d'opposition possible pour contrer la divulgation. Quand au droit patrimonial, il est utilisable si par exemple le propriétaire de la dédicace voulait en faire des tee-shirts. De plus, l'auteur peut s'opposer à une modification de la dédicace, à sa destruction, à une utilisation déformée ou contre nature. Mais la revente elle-même n'a rien à voir puisque la dédicace a déjà été cédée...Enfin, le droit de suite n'est applicable qu'à partir d'un montant minimum qui est de 1200 ou 1600€, je ne sais plus donc non applicable dans ce cas.
Et je pense que tu te trompes complètement sur la propriété de la dédicace... C'est exactement comme un tableau ou une planche. Le propriétaire est propriétaire... il a le droit de l'acheter,de la vendre, de l'entreposer, de la regarder... Il ne peut par contre pas la reproduire à des fins commerciales, la modifier ou la détruire sans le consentement de l'auteur qui garde le droit de paternité...
Hélas, le droit moral ne peut être cédé. Même si je le voulais de toutes mes forces, le droit d'auteur est ainsi fait que les prérogatives morales ne peuvent en aucun cas être cédées, ni par contrat, ni par "cadeau", ni de quelque manière que ce soit. Je t'invite à relire attentivement le descriptif qui en est fait au lien que j'ai mentionné.
Par ailleurs, je le répète (c'est fou ce que je me répète!), la propriété de l'oeuvre est absolument indépendante de la propriété du support. La dédicace reste donc la propriété de l'auteur même si la feuille sur laquelle elle est exécutée appartient au détenteur de l'album. C'est assez abstrait, certes, mais c'est comme ça. Pour reprendre ton exemple, que je ne trouve pas approprié, la vente d'un tableau ou d'une planche fait normalement l'objet d'un contrat ou d'une facture, précisant les termes de la cession, la destination de l'oeuvre et l'utilisation qui peut en être faite. Ce n'est pas le cas ici.
D'ailleurs, j'ai précisé que c'était malhonnête, n'étant pas spécialiste du droit je ne m'autoriserais pas à affirmer que c'est illégal, même si ça me semble être le cas. En effet, au regard du droit de destination, l'auteur peut même décider qu'un dessin est destiné à partir à la corbeille et s'opposer à ce que l'on vienne récupérer le dit-dessin pour en faire quoi que ce soit. En conséquence, l'auteur peut tout à fait choisir que la dédicace qu'il a réalisée n'est destinée qu'au lecteur qu'il a rencontré et que celui-ci ne peut en faire le commerce ou en tirer un quelconque revenu. Vendre l'album, oui, monnayer l'oeuvre, non. Ici, ne nous mentons pas, il s'agit clairement de vendeurs qui souhaitent réaliser une plus-value fondée, non sur la vente du support, mais bel et bien sur la vente de l'oeuvre.
Mais peut-être que le vendeur, en tout honnêteté, souhaitait juste signaler à l'éventuel acheteur que la page de l'album était "dégradée" par quelques traits maladroits de crayon et de feutre, comme il aurait signalé un angle enfoncé ou une couverture marquée...
Et tout cela, sans parler de la délicatesse du lecteur pour lequel on réalise un dessin, supposé souvenir d'une rencontre, et qui le met en vente pour en tirer profit. Les "amis" à qui j'offre un dessin, s'ils le revendent, c'est simple : je ne leur en offre plus et je réfléchis à deux fois avant d'en offrir un à quelqu'un d'autre. Faut-il numéroter ses dédicaces, photographier chaque lecteur, tenir une liste noire? Ce n'est pas le genre de relation que je souhaite entretenir avec mes lecteurs, et au pire des cas, je préférerais m'abstenir que d'avoir à fliquer les gens qui prennent le temps de venir à ma rencontre, et que je prends le temps de venir rencontrer.
Tzynn a tout à fait raison !
Une dédicace, c'est une oeuvre ? non, c'est une dédicace (voir dictionnaire)...
Le dessin, rien n'y oblige l'auteur !
Et si ça le gonfle que des gens les revendent, bin ils n'en fait plus,
ou, comme aux EU, il les fait payer !
Vous croyez qu'en France, on va arriver à solutionner le problème ?
Doux rêve du monde des bisounours...
Et encore pire : avec ebay et son système d'enchères à un euro sans réserve, tu peux même pas attaquer ! le vendeur vend son objet 1 euro, tant pis pour lui s'il ne fait qu'un euro ! De toute façon, y a pas de réserve. Il a fait plus ? ha bin oui mais c'est le "jeu" des enchères ma bonne dame !
Bon après on sait tous que ça peut se passer différemment, mais va-t-en le prouver !!?...
Pour les planches, ou autres oeuvres, le propriétaire peut faire ce qu'il veut !
Il peut la vendre sans l'accord de l'artiste... c'est à lui !
Si l'artiste est intelligent, il paiera le fameux organisme qui gère les droits de suite lors des ventes...
Et en France, à moins de te lancer dans une procédure coûteuse qui n'est même pas sûre d'aboutir au bout de 5 ans et 5 salaires au minimum, tu n'as pas d'autre moyen.
C'est uniquement ça ton droit moral ! Beau "droit", n'est-ce pas !??... Soit tu cotises en tant qu'auteur, et tu peux prétendre une sorte de "commission" lors des reventes de tes oeuvres, soit tu cotises pas, et là, tant pis !!...
Franchement, c'est l'éternel débat sans solution !
Une dédicace se vend 50 euros sur la baie (et encore, faut arriver à la vendre à ce prix, comme dit plus haut, on parle pas là de Loisel ou autre Delaby), tu en espères quoi au final ?... Au mieux tu auras 5 % (je vois très très large !!!!... la réalité serait plus à 2 %), wouah ! et pour combien de ventes dans l'année ? allez, on va dire 15 (oui, je sais, je vois encore très très large), ce qui fait au final 37,50 euros par an...
Que les auteurs soient dégoûtés de ne rien toucher sur les reventes de leurs planches ou autres oeuvres par les premiers acquéreurs (ou suivants), je le comprends, je suis tout à fait d'accord avec eux ! Pour ça, existe le droit de suite : faut cotiser (c'est con, mais y a que ça) !
Mais là, on parle de dédicaces, quand même... les vendeurs ebay pro, ils suivent l'effet de mode, et rien ne leur interdit, au contraire ! A priori, tout peut se vendre, non !?? si !... Les gens à incriminer sont la poignée de connards qui en font un véritable business qui, à eux, leur rapporte, puisqu'ils achètent les albums neufs (quand ce ne sont pas des services de presse

) et les revendent au minimum au triple ! Là c'est clairement du commerce non-déclaré ! Et c'est uniquement ça qui est répréhensible
