David C a écrit:J'ai pas signé chez tout le monde et je n'ai pas vu passer de contrats de toutes les maisons d'éditions, mais je n'ai jamais vu ça, en vingt ans de "métier".
Ah si, une fois, chez un célèbre éditeur du nord de la France dont l'activité principale est dans le jeu en ligne, qui avait inclus une clause indiquant que l'auteur s'engageait à participer activement à la promotion de son livre...
J'ai indiqué avec de nombreux points d'exclamation mon indignation devant cette clause inacceptable, pour moi comme pour les autres. J'ose espérer qu'elle a disparu depuis...
Ca confirme le fait que personne ne vient le couteau sur la gorge ou le canon sur la nuque, c'est un premier point. Après, il semble que l'engouement du public a fait le reste... et créé des habitudes qui deviennent peu à peu des "obligations".
En même temps, c'est pas la mine, et à part deux ou trois fondus qui y passent la journée (suivez mon regard), dans les "grands festivals", on est plutôt du côté de 2 ou 3h par jour que des 3/8. Cette année à Angoulème, j'ai été surpris du nombre d'auteurs présents seulement 4 ou 5 h sur le festival, y compris, des auteurs pas "extrèmement" connus (je ne veux froisser personne), présents 2 fois 2h , avec pour résultat une file interminable et le forfait de quelques amateurs rebutés d'attendre 2h pour voir apparaître l'attachée de presse qui leur coupe la file sous le nez en disant revenez demain, on va vous donner un ticket.
En passant, je ne dis rien de ceux qui se mettent dans une file, heureux d'être dans les 5 premiers et qui voient arriver 7 ou 8 personnes munies de tickets donnés la veille à ceux qui n'avaient pas pu passer et qui les font reculer d'autant de places.
Comme ça, j'ai l'air de renvoyer la balle dans le camp des auteurs et ça peut paraître un peu contradictoire avec ce que je disais plus haut, mais je pense qu'en effet, un "grand festival" n'est pas qu'une foire aux BD et à la dédicace mais que c'est aussi et surtout l'occasion d'aller voir des expos, de rencontrer des gens qu'on n'a pas l'habitude de croiser, de discuter pour trouver le temps moins long, de comparer ses goûts avec ceux des autres et je reste persuadé que ça a plus à voir avec le plaisir de découvrir, de feuilleter, de se cultiver (eh oui!) qu'avec la pratique de la chasse à la galinette cendrée le jour de l'ouverture.