Parce que Jack Kirby, Will Eisner, Frank Miller, Alan Moore, Harvey Kurtzman, Carl Barks, Neal Adams, Bill Watterson, Garth Ennis, Charles Schultz, Alex Toth, Al Williamson et 100 autres qui figurent au panthéon des auteurs de comics sont "underground" ? Ou est-ce qu'ils n'ont jamais été "créatifs" et "innovants" ?
Moi aussi, j'aime bien la BD underground, aussi bien celle de la fin des 60's que les "indés" actuels (qui n'ont d'ailleurs souvent rien d'underground). Mais faut quand même garder un peu le sens des proportions.
ouais mais c'est aussi utilisé pour définir quelqu'un de fayot. C'est encore assez pratiqué dans le nord si je ne me trompe.
Et pis d'abord, Philig a fait un peu d'autodérision, espèce de fouine
Désolé, c'est une déformation professionnelle, j'aime bien que les mots soient utilisés "à bon escient"
espèce de perfectionniste
Je pense qu'il y a incompréhension sur les termes. Par undergound, j'entends toute la bd alternative américaine. Harvey Kurtzman, un des créateurs de Mad, en est surement le représentant le plus prestigieux. Ce n'est pas un homme de studio.
Tu cites Will Eisner et d'après ce que je sais, il a effectivement commencé par les studios à faire du superhéro classique mais il a vite quitté le système pour publier dans la presse alternative. Le Spirit est symptomatique de cette évolution. Série banale et classique au début, elle devient géniale et novatrice lorsqu'Eisner sort des sentiers battus.
Je serais curieux de savoir à qui et à quels choix exactement tu penses.Pour en revenir à l'exemple des pionniers de la musique noire américaine que tu citais, je suis assez d'accord avec toi. ils cherchaient effectivement à faire carrière et à bien gagner leur vie (ce qui n'est pas honteux aux usa). Là ou je nuancerais tes propos, c'est qu'ils n'ont pas forcement toujours fait les choix les plus lucratifs dans leur carrière et qu'ils ont souvent prit des risques pour faire la musique qu'ils aimaient.
Ben écoute, je ne sais pas si je suis un artiste, mais moi, l'argent n'a jamais guidé mes choix, jamais. Sauf une fois (et je le regrette encore) . Je crois que quand on fait un choix qui ne nous correspond pas pour l'argent, on s'en tire avec de l'amertume au mieux. Mais je parle de choix... Quand on n'a pas le choix, alors on fait ce qu'on peut.
Si tu as bien lu l'article, le fait d'avoir donné un prix à Sfar, auteur connu et reconnu a fait beaucoup parlé justement parce qu'il est connu, n'a soit disant plus rien à démontrer, et n'a fait qu'une adaptation.
A aucun moment, on ne parle de la qualité de cette oeuvre. Ca dénote simplement l'état d'esprit général.
La motivation d'un artiste ? Tout est imbriqué, en fait, c'est pourquoi on a du mal à séparer les priorités :Beaucoup d'albums sont fait pour bouffer, mais un artiste ne travaille pas dans ce but !
Dans ma vision romanesque et indiscutable :wink: : Un artiste comme un chevalier, travaille pour la gloire.
OK mais Mad dans les années 50, c'était tout de même considéré aux USA comme de la bd alternative et très "mal pensante", non ?Ouhlà ! Mad, pas plus que les autres EC Comics, n'avait rien d'underground ni même "d'alternatif". Et ton exemple est particulièrement mal choisi, parce que Kurtzman a créé Mad parce que Gaines refusait de monter son salaire au même niveau que celui de Feldstein, à moins qu'il s'occupe aussi d'un comic-book humoristique. Le reste de la carrière de Kurztman est tout aussi marqué, d'ailleurs. Il quittera EC parce qu'il exigeait de Gaines d'avoir 51% des parts de la société, et que celui-ci refusa. Après, il bossera pour divers supports on ne peut plus mainstream. Principalement Playboy avec sa "Little Orphan Annie", pendant 26 ans.Tu cites Will Eisner et d'après ce que je sais, il a effectivement commencé par les studios à faire du superhéro classique mais il a vite quitté le système pour publier dans la presse alternative. Le Spirit est symptomatique de cette évolution. Série banale et classique au début, elle devient géniale et novatrice lorsqu'Eisner sort des sentiers battus.
Mais qu'est-ce que le Spirit a à voir avec l'underground ou l'alternatif ? C'était un strip du dimanche imprimé à des millions d'exemplaires et diffusé partout ! Et il a été publié pendant 12 ans, ce qui montre son immense popularité. Bien sûr que le Spirit était génial et novateur. Mais il l'était au sein du mainstream. Comme avant lui ou à la même époque tous les auteurs de strips de génie qui ont marqué la BD US, d'Alex Toth à Milton Caniff en passant par Hal Foster.
Je pense à deux livres que j'ai lu dans le temps, un sur l'histoire du jazz depuis le champs de coton jusqu'au XXe siècle et un sur la vie de Ray Charles, et qui montraient bien que les musiciens ne faisaient pas que des choix lucratifs. Il faudrait que je retrouve les titresJe serais curieux de savoir à qui et à quels choix exactement tu penses.
Une grande partie (comme je l'ai déjà dit) des auteurs encensent Blutch pour son travail. Influencés ou non.
petite remarque sans prétention : marrant de constater que certains "défricheurs" ou "inspirateurs" finissent par passer dans l'ombre de leurs disciples.
Saint-Ogan est moins connu que Hergé.
Jijé est moins connu que Giraud.
Z'avez oublié F. Peeters pour Blutch
Et oui, tel Sisyphe remontant sans fin son rocher, tu es condamné à répéter inlassablement la même chose pour nous le faire rentrer dans nos petites têtes
petite remarque sans prétention : marrant de constater que certains "défricheurs" ou "inspirateurs" finissent par passer dans l'ombre de leurs disciples.
Saint-Ogan est moins connu que Hergé.
Jijé est moins connu que Giraud.
Z'avez oublié F. Peeters pour Blutch
petite remarque sans prétention : marrant de constater que certains "défricheurs" ou "inspirateurs" finissent par passer dans l'ombre de leurs disciples.
Saint-Ogan est moins connu que Hergé.
Jijé est moins connu que Giraud.
Z'avez oublié F. Peeters pour Blutch
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