J'ai déjà eu l'occasion de le rappeler, mais le téléchargement n'est pas du vol, car la définition juridique du vol, c'est la "soustraction frauduleuse de la chose d'autrui".
La personne (A) qui télécharge une BD ne vole rien, puisque :
-il n'y a pas de moyens frauduleux utilisé ; l'ordinateur et la connexion internet ont été légalement acquises, les sites de téléchargement sont publics, et très simples à trouver (et financés par la publicité, qui plus est),
-pas de soustraction de la chose d'autrui ; le lien de téléchargement mène à un serveur qui contient des fichiers mis à disposition par quelqu'un (B) qui, lui, a acheté la BD en version numérique, et qui en fait profiter les autres.
Celui qui télécharge (A) ne fait que bénéficier de la gentillesse de quelqu'un (B), qui a envie de faire partager ses gouts.
(oui, je fais exprès de l'angélisme, ça m'amuse)
Par contre, celui qui a acheté la BD en numérique (B) et qui donne le lien pour permettre de la télécharger, ne respecte pas la loi sur les droits d'auteur. Et il arrive aussi qu'il se fasse rémunérer par le site sur lequel il met le lien à disposition.
Mais ce n'est pas non plus la définition juridique du vol, le concernant.
Il est en situation d'infraction à la loi, mais pas en tant que voleur ; il a acheté la BD numérique légalement, avant de la mettre à disposition des internautes (non respect du droit d'auteur).
Connaissez-vous beaucoup de personnes interpelées pour avoir téléchargé des fichiers ?
Dans les 1ers temps du téléchargement, il y eu des annonces ; mais depuis, plus rien, car celui qui télécharge n'est plus dans l'illégalité. Hadopi ne sert plus à rien.
La justice s'attaque aux diffuseurs, pas aux personnes qui téléchargent, parce que c'est impossible.
Bénéficier de la gentillesse de quelqu'un n'est pas interdit.
D'autre part, j'ai aussi eu déjà l'occasion, sur ce forum, de citer un rapport commandé en 2014 par l'union européenne, sur l'impact du téléchargement sur les ventes de biens culturels.
Et le rapport de conclure que le téléchargement pirate n'a absolument pas impacté les ventes de biens culturels, bien au contraire.
L'union européenne s'est bien gardé de publier ce rapport, bien évidemment.
http://www.atlantico.fr/decryptage/cett ... 81016.htmlou
http://geeko.lesoir.be/2017/09/26/la-co ... es-ventes/Enfin, je rappelle aux plus jeunes d'entre nous que les radios libres, à la fin des années 70, étaient dans l'illégalité, jusqu'à ce qu'un gouvernement décide que ce n'était plus le cas.
Je pense qu'un jour prochain, la licence globale va se généraliser, et alors, on aura éradiqué le téléchargement "pirate", parce que devenu la norme.