Le Tapir a écrit:thyuig a écrit:Aldaran, tu ne peux pas combattre un ressenti. Le mec te dit qu'il pense que le marché est ainsi, t'auras beau trouver mille arguments, son ressenti lui dira l'inverse. C'est comme ça.
Toutafé!
Et puis chacun à le droit , s'il le juge, d'avoir le sentiment d'avoir fait le tour de la question avec la bd et de passer à autre chose s'il en a envie, sans se noyer dans des justifications alambiquées ou de la pseudo culpabilité...Personnellement , je sens depuis quelques temps un très net atterrissement de ma passion pour la bd. Cela ne me dérange nullement, je constate c'est tout.
Je suis bien d'accord avec tout ça.
Combattre le ressenti des uns et des autres n'est pas mon intention. Ce que je « combats », c'est les pseudos « arguments » qui tentent de faire croire que le traitement de certains sujets sont systématiquement instrumentalisés. J'ai bien conscience qu'ils peuvent l'être mais ce n'est pas toujours le cas. Faire l'amalgame entre cette instrumentalisation et le désir sincère de certains auteurs de parler de ces sujets simplement parce qu'ils souhaitent attirer l'attention sur eux (les sujets), c'est selon moi faire preuve de mauvaise foi ou peut-être d'incapacité à analyser ce qu' on lit. Tout ne se vaut pas, c'est indubitable. Je pense que mettre toutes les œuvres traitant de ces sujets dans le même sac sans faire plus de distinction, c'est une posture de principe et ça n'a absolument aucun sens. Tout autant que de dire que toutes les œuvres traitant de ce sujets sont valables, simplement parce qu'elles traitent de ces sujets, ce qui est tout aussi faux.
Alambix a écrit:Défendre l'égalité des couples homosexuels, le mariage pour tous etc ... c'est très bien.
L'écriture inclusive, c'est complétement débile.
La théorie du genre, encore plus débile. Sous prétexte de défendre l'égalité homme-femme (ce qui est très bien), on en vient à vouloir nier la réalité. Notamment physique. On imaginerait pas, en athlétisme, l'épreuve du 100m mêler hommes et femmes à égalité.
Lorsque des parents enseignent à leurs enfants, dès la plus petite enfance, qu'ils ne sont ni un garçon, ni une fille, et qu'il choisiront eux-même, c'est dangereux.
Deviens auteur ou éditeur, c'est le seul moyen que je vois pour traiter de la manière qui te plaira les sujets qui t'intéressent ou te semblent bons. Personne n'y verra quoi que ce soit à redire. Cependant, le « débile » et le « très bien », techniquement, ne sont que rarement les mêmes selon les individus (ce qui est heureux). Il te faudra donc trouver une place parmi les autres auteurs et éditeurs qui feront comme toi et espérer que personne ne criera au scandale pour les idées que tu auras choisi de traiter et de défendre en fonction de ta propre vision du monde. Bon courage.
Une question de « détail », cependant : il n'existe pas une unique théorie du genre mais plusieurs. De laquelle parles-tu exactement ? Pour ceux que ça intéresse, on trouve
cet entretien intéressant sur France Cul, dans lequel une
dangereuse extrémiste s'exprime assez clairement sur le sujet, entre autres choses. Et pour ceux qui, comme moi, adorent empêcher les mouches de chier, j'attire l'attention sur
cet ouvrage (que je n'ai pas encore lu mais qui traite d'un sujet bien réel et que j'adorerais voir apparaître plus souvent).
En outre, parler de sexes en n'abordant la question que du point de vue physique (ce qui est loin de prouver quoi que ce soit, sauf à vouloir s'acharner à ne pas voir certaines réalités qui peuvent nous déranger) n'a à mes yeux pas le moindre sens non plus. Il est maintenant bien connu que la nature des êtres humains est indéterminable lorsqu'ils s'expriment sans rien indiquer de ce qu'ils sont. Pour ceux qui lisent de la SF, l'histoire d'Alice Sheldon est connue et l'un des exemples flagrants qu'il est impossible de déterminer l'identité sexuelle d'un individu s'il décide de ne pas la dévoiler et y parvient. Je recommande d'ailleurs de lire cette fameuse autrice (ainsi que
le Livre d'Or de la SF qui lui est consacré mais il va falloir le trouver d'occasion ou le trouver illégalement sur le net) que tout le monde pensait qu'elle était un homme tant qu'elle a signé ses écrits du patronyme fort peu féministe de James Tiptree (et ce pendant neuf ans, c'est pas rien), obligeant ainsi son lectorat à l'écouter malgré les
a priori des uns et des autres.
Pour finir avec cette question, je ne vois pas bien en quoi discuter de ces sujets peut être dangereux. Et de mon point de vue, c'est de ne pas en discuter qui me semble dangereux. Même si le dégât collatéral est le trou de balle des mouches.
Et merci pour ton lien, Papyjulio, je ne connaissais pas cet article.
Alambix a écrit:Un exemple ? Danone, qui censure volontairement une réalité historique en gommant des emballages de ses "yaourt à la grecque" les croix des... chapelles grecques !
Ah, ah ! J'adore ! Mais j'ai fait une petite recherche et je n'ai trouvé aucune trace de cette histoire. Peux-tu m'éclairer sur cette question ? Je trouve ça très rigolo et suis curieux de savoir d'où ça sort, éventuellement pourquoi.
J'ai également fait une recherche au sujet de cette mini série sur Anne Boleyn sans trouver la raison de ce changement ni les intentions des auteurs de la série. Si tu connais des articles qui traitent de cette question, ça m'intéresse vivement. En l'état de mes connaissances, je ne sais pas bien de quoi on discute et n'ai pas grand chose à en dire. Il me faudrait comprendre les intentions des auteurs et regarder la série pour analyser le propos s'il y en a un. J'ai tout de même l'impression que nous n'avons pas affaire ici avec une série qui se voudrait historique ou même « documentaire ». Mais ça n'est qu'une impression, j'attends d'en savoir davantage pour savoir si ça vaut le coup d'y réfléchir ou s'il ne s'agit que d'un enfumage de plus comme l'écriture inclusive. (Écriture inclusive qui nous a vallu l'hilarante « interdiction » d'un truc qui n'a jamais été enseigné à l'école de la part de l'autre endive chargée de l'éducation. Rien que pour ce grand moment qui mériterait au moins un Gorafi d'Or, ça valait le coup de l'inventer, l'écriture inclusive !)
euh... si vous le dites a écrit:Ce qui me gène, c'est la posture un peu facile qui consiste à jeter le bébé avec l'eau du bain sous prétexte qu'il y a des dérives extrémistes.
Moi je dis, évacuons l'eau mais gardons le bébé.
Je suis assez d'accord avec ça. Et c'est bien de cela dont il s'agit.
Je ne sais pas si on peut rapprocher les deux idées mais ce que tu dis me fait penser à ce qu'exprime Jodi Picoult dans
ce roman :
Jodi Picoult a écrit:— J'ai l'impression de m'être trouvée juste en dessous d'une fenêtre ouverte au moment où quelqu'un jetait un bébé dans le vide. Je rattrape le bébé, bien sûr ‒ qui ne le ferait pas ? Mais tout de suite après, un autre bébé passe par la fenêtre, alors je donne le premier à quelqu'un d'autre pour réceptionner le deuxième. Et ainsi de suite. En un clin d'œil, tout un tas de gens se mobilisent pour se passer les bébés pendant que je continue à assurer en les rattrapant chaque fois qu'ils tombent, mais merde, à la fin, personne ne se pose la question de savoir qui jette tous ces gamins par la fenêtre.
toine74 a écrit:Le moment est plus que passé pour transférer ces échanges au bistrot !
Oui, ça part joyeusement dans tous les sens et on en est presque arrivé à se demander s'il existe réellement une lassitude de la BD. Apparemment, non, elle déchaîne encore les passions et fait encore couler beaucoup d'encre à son propos malgré le sentiment de lassitude exprimé par certains.