papyjulio a écrit:scubby a écrit: Les trentenaires d'aujourd'hui tiendront pour sûr le même discours dans 20 ans.
C'est bien là où tu te trompes : les jeunes d'aujourd'hui auront intégré les avancées sociétales et cela ne les choquera pas le moins du monde quand ils seront les vieux de demain.
C'est là où tu as raison : Les vieux de demain râleront sur les nouveaux changements qui les choqueront et seront nostalgiques du monde actuel dans lequel ils étaient jeunes car "c'était mieux avant".
(Ce sont bien sûr des généralités hein, tout les jeunes et tout les vieux ne sont pas comme ça)
Le monde et les mentalités évoluent sans cesse depuis que l'humanité existe, et il ne s'arrêtera pas parce qu'on vieillit.
Pour ceux qui m'accuse de mettre en avance mon ressenti, faut quand même rectifier les choses.
Prenons les études scientifiques et sociologiques récentes :
rtbf.be a écrit:La génération Y (occidentale, on s’entend bien…) a grandi avec internet et les GSM (devenus smartphones), la montée du mouvement écologiste et les organismes génétiquement modifiés, n’aura connu que la paix… mais devra élever ses enfants avec le mot terrorisme sur le bout des lèvres. Fraîchement sortie des études, elle aura vu la Bourse s’effondrer, les banques tomber en faillite et les politiques se démener, en vain, pour empêcher la crise économique de s’abattre sur notre monde occidentalisé.
Et surtout, pour la première fois depuis la révolution industrielle, cette génération est moins riche que ses parents à leur âge, selon une étude du LIS (Luxembourg Income Study) relayée par The Guardian.
Huit pays ont été passé à la loupe, cinq européens (France, Espagne, Italie, Allemagne, Royaume-Uni) et cinq pays anglophones, les USA, le Canada et l’Australie. Pour tous ces pays, excepté l’Australie, le revenu disponible* de la classe d’âge de 25 à 34 ans est inférieur à celui de leurs parents, à leur âge. Une chute qui s’est déroulée aux alentours des années 1995 à 2000 en France.
Si on prend le graphique ci-joint :
https://infogram.com/untitled-1gqnmxjwz3drplwon s'aperçoit que, depuis 1980, les jeunes (moins de 34 ans) se sont appauvris et qu'au contraire, ce sont les "boomers" qui se sont enrichis.
Peut-on donc dire que cette évolution est bonne ? Que notre société où la jeunesse est plus pauvre que jamais, est meilleure ? Je ne le pense pas.
La génération actuelle est la 1ère à vivre moins bien que la précédente. Les jeunes sont également, pour beaucoup, largement pessimiste pour leur avenir. Ce qui relève de beaucoup d'études et inquiète également pas mal de sociologues.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2009/03/10/la-premiere-generation-qui-aura-moins-que-la-precedente_1165887_3224.htmlmelchior.fr a écrit:Les jeunes Français ne croient pas en leur avenir.
D'après une enquête récemment réalisée en Europe et aux Etats-Unis (Anne Stellinger, « Les jeunes face à leur avenir », Fondation pour l'Innovation Politique, 2008), ils obtiennent les scores d'optimisme et de confiance les plus bas de toute l'Europe : 25 % d'entre eux pensent que leur avenir est prometteur, contre 60 % des Danois.
Certes, les Français ne sont pas les seuls à exprimer ce pessimisme et on constate que celui-ci est assez répandu dans les pays du Sud de l'Europe de tradition catholique (Espagne, Italie, Portugal) alors que les pays du Nord, de tradition protestante, se déclarent plus satisfaits de leur vie.
Cependant, le malaise de la jeunesse y est plus marqué en France qu'ailleurs. Et il s'y amplifie sans cesse.
D'après le CREDOC (« Evolution des valeurs des jeunes entre 1979 et 2006 », Horizons stratégiques , revue du Centre d'analyse stratégique, n°4, avril 2007), le pourcentage des jeunes inquiets est passé de 13 % en 1982 à 28 % en 2006. L'inquiétude et le pessimisme sont liés à l'idée que la société française est bloquée et qu'il faut la transformer profondément. Toujours selon l'enquête du CREDOC, 82 % des jeunes Français interrogés estiment que la société française a besoin d'un changement radical. Ils s'avèrent également résignés, comme si leur sort était inscrit à l'avance et qu'ils n'avaient pas le moyen d'orienter le cours de leur vie dans un sens favorable. Ce pessimisme et cette résignation s'accompagnent d'une défiance importante de la jeunesse à l'égard des institutions et des élites : seulement 3 % des jeunes Français font confiance au gouvernement de leur pays et 2 % aux médias. Cette désaffection à l'égard des institutions se traduit dans leurs attitudes politiques : les jeunes sont plus abstentionnistes, comme si les débats politiques sur l'orientation à donner à la société de demain ne les concernaient pas, et cette tendance est encore plus nette dans les générations les plus jeunes.
Je suis un vieux con, je pourrais m'en foutre. Mais, au-delà des paillettes et des avancées technologiques qui réussissent le pari de créer des besoins dont on ignorait jusque là la nécessité, la réalité c'est que le pouvoir d'achat de cette génération est au plus bas depuis longtemps et les jeunes sont plus pessimistes sur leur avenir que jamais.
On pourra donc me dire que cette société est meilleure que les précédentes. Ce n'est pas tout à fait ce que les chiffres nous apprennent.