JYB a écrit:Merci, mais comme je disais plus haut, il faudrait savoir si d'autres scénaristes (ou auteurs complets : scénariste ET dessinateurs à la fois) ont réalisé le même type de BD mettant en valeur des héroïnes, ou des co-héroïnes aux côtés des héros masculins.
PEB a écrit:arnaze a écrit:On oublie trop souvent de faire remarquer que Martin a été le premier à représenter des femmes (dans Alix), qui n'étaient ni des faire valoir, ni des mégères: je pense à la Reine Adrea (femme mûre dont Alix tombe amoureux..), à Lidia Octavia, Hera, Malua et plus tard à Cléopâtre.
Mmmmh... Adrea apparait dans le dernier Spartiate (1967). La série Barbarella est publiée à partir de 1964, Laureline apparait dans Valérian en 1967, Natacha et Yoko Tsuno apparaissent en 1970… Toutes sont des héroïnes de premier plan dans leurs séries respectives…
Faire de Jacques Martin un précurseur de la représentation féminine dans la BD franco-belge est pour le moins… osé!
Après tout, le précurseur n'est-il pas Hergé lui-même? Bianca Castafiore apparait dans Tintin de manière récurrente dès le Sceptre d'Ottokar en… 1939! Mais il est vrai que l'on peut l'assimiler à une mégère!
Le Rescator a écrit:PEB a écrit:arnaze a écrit:On oublie trop souvent de faire remarquer que Martin a été le premier à représenter des femmes (dans Alix), qui n'étaient ni des faire valoir, ni des mégères: je pense à la Reine Adrea (femme mûre dont Alix tombe amoureux..), à Lidia Octavia, Hera, Malua et plus tard à Cléopâtre.
Mmmmh... Adrea apparait dans le dernier Spartiate (1967). La série Barbarella est publiée à partir de 1964, Laureline apparait dans Valérian en 1967, Natacha et Yoko Tsuno apparaissent en 1970… Toutes sont des héroïnes de premier plan dans leurs séries respectives…
Faire de Jacques Martin un précurseur de la représentation féminine dans la BD franco-belge est pour le moins… osé!
Après tout, le précurseur n'est-il pas Hergé lui-même? Bianca Castafiore apparait dans Tintin de manière récurrente dès le Sceptre d'Ottokar en… 1939! Mais il est vrai que l'on peut l'assimiler à une mégère!
J'ai aussi cette recherche pour alimenter ma fille en séries de BD présentant des personnages féminins "valorisants" : après les classiques Tintin, Jo Zette et Jocko, Astérix et Lucky Luke, elle a beaucoup apprécié Yoko Tsuno, Natacha et January Jones, et en attendant pour plus tard Laureline et Valérian, Sillage ou Franka, le choix me semble limité ...
En attendant, elle poursuit son itinéraire franco-belge avec Spirou et Fantasio, Tif et Tondu, Barelli, Les Spectaculaires, ...
PEB a écrit:arnaze a écrit:On oublie trop souvent de faire remarquer que Martin a été le premier à représenter des femmes (dans Alix), qui n'étaient ni des faire valoir, ni des mégères: je pense à la Reine Adrea (femme mûre dont Alix tombe amoureux..), à Lidia Octavia, Hera, Malua et plus tard à Cléopâtre.
Mmmmh... Adrea apparait dans le dernier Spartiate (1967). La série Barbarella est publiée à partir de 1964, Laureline apparait dans Valérian en 1967, Natacha et Yoko Tsuno apparaissent en 1970… Toutes sont des héroïnes de premier plan dans leurs séries respectives…
Faire de Jacques Martin un précurseur de la représentation féminine dans la BD franco-belge est pour le moins… osé!
Après tout, le précurseur n'est-il pas Hergé lui-même? Bianca Castafiore apparait dans Tintin de manière récurrente dès le Sceptre d'Ottokar en… 1939! Mais il est vrai que l'on peut l'assimiler à une mégère!
JYB a écrit:(...)
Clairette est dans le genre "midinette", mais pas tant que ça quand on voit ses déboires au fil de l'histoire (dessinée en plus par le fabuleux Uderzo qui vient de nous quitter).
(...)
the frog a écrit:Au sujet des femmes dans Alix, je me souviens d'avoir lu dans un entretien avec Jacques Martin, que Raymond Leblanc, le directeur du Lombard et responsable du journal Tintin avait ete furieux envers l'auteur, de l'histoire d'amour entre le heros et Andrea dans Le dernier spartiate. Il lui a dit;"Vous ne me refaites jamais ca, compris!" . C'etait en 1966. Autres temps, autres moeurs me direz vous.
Malheureusement, je ne me souviens plus ou j'ai lu cela. Cela explique peut etre la timidite de Jacques Martin a inclure des femmes dans ses recits.
JLT - Avez-vous regretté de ne pas avoir pu dessiner, au début, des femmes dans vos bandes dessinées ?
JM - J'en ai toujours dessinées. Mais cela m'a été reproché. J'ai reçu des lettres me demandant d'arrêter. Jacobs a dû enlever une danseuse en tutu qui apparaissait sur la page d'un magazine dans la Marque jaune. Chez Dupuis, des auteurs ont signé des contrats stipulant qu'ils ne devaient pas dessiner de femmes. Après avoir dessiné la reine Adréa dans le Dernier spartiate, j'ai reçu du courrier insultant parce que j'avais, soi-disant, donné une image pernicieuse d'une femme de 40 ans tombant amoureuse d'un gamin de 17-18 ans. C'était un très mauvais exemple pour les familles. J'ai même notamment reçu une lettre d'un professeur d'Angers. Il avait surpris son fils de seize ans en train de lire le Dernier spartiate dans les escaliers de la cave, le lui avais retiré des mains et l'avait détruit ! Naturellement, je lui avais répondu en me gaussant. C'était la mentalité des années 50. Tout a basculé en 1968. Du jour au lendemain on a vu surgir des seins de partout, et nous, du coup, on avait l'air de crétins ! Aujourd'hui, dans les BD, une fille montre ses seins à la troisième page et couche à la dixième. Je ne critique pas. Je constate. A notre époque, c'était hors de question…. Dans les albums d'Hergé, il y a juste la Castafiore et Madame Pirotte… et Irma… Pourtant Hergé n'était pas mysogine. Maintenant, on condamne des auteurs comme lui ou comme moi. Mais il faut tout replacer dans son contexte.
Darth a écrit:Pas sûr que l'Académie française soit d'accord avec "s’est-elle faite enlevée ? "
ironben a écrit:Darth a écrit:Pas sûr que l'Académie française soit d'accord avec "s’est-elle faite enlevée ? "
Casterman est tombé bien bas...
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