je me permet de répondre sur plusieurs point
Nous n'avons jamais caché notre envie (encore une fois) de faire de la série BD de manière générale, tout en explorant des genres littéraires bien précis. Et avec New York 1947 nous voulions un survival, avec en effet ses archetypes et ses personnages un peu stéréotypés. Tous les codes y sont présents et servent l'histoire, dont le point d'orgue est la fin.
le "tout ça pour ça" exprimé par Kieffer, c'est justement ce qu'on voulait....
Zytek est prêt à sacrifier un groupe d'hommes pour récupérer ces photos. Je trouve justement que cette chute pathétique et dérisoire à souhait est poignante et révèle encore un peu mieux le personnage de Zytek : une autre facette que celle montrée par Block 109...
Mais non pas parce qu'on était en manque d'inspiration, surtout parcequ'ils servent l'intrigue.
Cependant je comprends tout à fait que ces archetype puissent lasser ou tout simplement refroidir certains.
Quelque part OSP était aussi un archetype de "films" de guerre.....
Rien de très surprenant dans cet opus non plus, si ce n'est qu'il se passe en Afrique.
Enfin en ce qui concerne ta remarque, Kieffer, sur la ville. Elle est en partie détruite, la "verticalité" n'est quasi plus. ce n'est plus qu'un champ de quille renversé....je ne voyais pas l'intérêt d'accentuer cet aspect, d'autant plus que nous devions nous concentrer sur une histoire qui file vite sur 64 pages....et donc faire des choix et pour ma part me recentrer sur les personnages. Cependant, c'est également pour ça que j'ai voulu mettre quelques plans posés sur la ville, comme la double planche du début, ou encore quelques cases deci delà...
Enfin en ce qui concerne le papier. le choix est là par contre totalement assumé et ce pour résoudre une problématique qui s'est dressé devant nous : la couleur.
La série Block 109 est dans un format classique franco-belge. De fait, je ne pouvait me permettre de traiter l'album comme Block 109 le livre. il fallait que je fouille beaucoup plus les planches, tant dans le dessin que dans la couleur.
Et de fait le papier utilisé pour Block 109 (et la première édition d'Etoile rouge) "boit" la couleur et terni le tout, à l'inverse d'un papier glacé qu'on utilise maintenant qui fait ressortir les couleurs (comme ce que j'ai à l'écran quoi). Ce constat, justement, on l'a fait avec la première édition d’étoile rouge. notamment la scène "caline" à la fin, complètement perdue dans le noir. et je ne voulais pas réitérer cela pour les deux opus suivant (ainsi que pour rittergermania) qui devaient contenir beaucoup de scènes sombres.
J'ai donc demandé à faire un test sur différents papier, et nous avons choisi celui-ci.
Enfin et toujours, je constate encore que tous les déçu ne peuvent s'empêcher de comparer encore et toujours avec le gros block 109, qui, rappelons le, ne fais pas parti de la série.
Mais comment comparer ce qui n'est pas comparable ?
Peut être n'avons nous pas assez communiqué sur la philosophie de la série....
Rittergermania, lui va explorer le thriller et le polar sur fond de complot politique. Là aussi nous explorons le genre en respectant les codes (avec toujours une certaine réappropriation qui est également présente dans NEW YORK 1947, là je démord pas).
Des surprises il y en aura comme il y en a eu dans OSP et NY 1947...
donc de fait j' invite fortement tous les déçus de la série à s'arrêter là si vous ne voulez pas être déçu une 3eme fois
d'autres accrocherons, alors que vous aurez dépensé encore 14 euros pour une déception....
Vincent continuera la série avec un nouveau cycle de 4 albums après Rittergermania, mais sans moi au dessin.
il démarrera le cycle avec une histoire en Australie, sur fond de "prison-movie"...là encore les codes seront présents, là encore une fois, ces mêmes codes seront réappropriés sur certains aspects, et là encore vous aurez quelques surprises notamment sur la fin, mais sans grande conséquence...l'album se voulant simplement être un bon divertissement, comme les autres
Je préfère prévenir et mettre les choses au point que devoir à chaque sortie ressasser et voir se ressasser les mêmes arguments....