Vu ceci, relayé par toine74 sur le sujet dédié aux sorties BD en période de confinement :
Marion Glénat, directrice de la communication des Éditions Glénat
Parmi les sorties récentes, un album en particulier a-t-il été impacté par le coronavirus? «Je citerais «La bombe», un roman graphique de plus de 400 pages sur la bombe atomique, cosigné par les scénaristes Didier Alcante et Laurent-Frédéric Bollée, et dessiné par Denis Rodier. Il s’agissait d’une de nos grosses priorités. On avait organisé une tournée de lancement avec les auteurs, venus du Canada, de Belgique et de France. À la moitié de l’opération, ils ont dû rentrer chez eux et demeurer confinés. C’est un coup dur pour eux qui ont travaillé quatre ans sur ce livre. De notre côté, cela faisait plus de six mois que l’on collaborait avec les librairies et les grandes enseignes commerciales pour mettre leur album en évidence. C’est rageant de se dire qu’on avait tous les ingrédients pour faire un succès. Ce titre-là, mais d’autres aussi, va être remis en avant une fois que la vie normale aura repris.
En préambule, je précise que je comptais acheter "la bombe", une fois le confinement terminé. Et pourtant, je boycote ce genre d'opérations, des pavés qu'on est obligé d'acheter (si on veut les lire), sans qu'on laisse au lecteur le choix entre un achat en une fois (comme une intégrale) ou en plusieurs fois (sous la forme d'albums de pagination plus classique).
La solution d'une sortie en plusieurs albums permet au lecteur d'essayer le 1er tome, et de poursuivre ou pas.
J'avais déjà pesté contre "Negalyod", que j'avais bêtement acheté et qui m'avait déçu, et contre "les indes fourbes" que je n'ai, du coup, pas acheté. Et il y en a d'autres, je ne vais pas tous les citer.
Là, pour "la bombe", même s'il m'en coutait, je comptais l'acheter.
(quelqu'un qui a aimé "Papyrus" ne peut pas être foncièrement mauvais !
)
Et puis, paf, le confinement nous tombe dessus.
Pour les auteurs et l'éditeur, c'est la catastrophe.
Ce n'était pas prévisible, mais un bon gestionnaire vous dira toujours qu'on ne met pas tous ses oeufs dans le même panier. Quelle idée d'avoir tout misé sur une seule sortie...
La sortie en plusieurs albums aurait permis, peut-être, de répartir les risques.
J'espère que les éditeurs en tireront les leçons.