Lapin Moutarde a écrit:Pouffy a écrit:Lapin Moutarde a écrit:Nul doute que de tels propos vont inciter les auteurs à continuer de passer 12h/jour devant leur planche à dessin pour apporter une oeuvre qui sera immédiatement scannée et largement diffusée.
Le modèle économique doit être revu.
par qui? nous sommes dans un monde, celui de la Bd, ultra libéral, où les éditeurs sont tout puissants, la plupart des contrats qui sont signés sont largement désavantageux pour les auteurs qui ne cherchent même pas à négocier trop content d'avoir trouver un éditeur qui accepte leur projet en sachant bien entendu qu'il sera payé au lance pierre.
Le scénariste Fabien Vehlmann déclarait, qu'avec internet, les auteurs pourraient se regrouper en collectif, et s'auto-produire entre eux. Sauf que pour l'instant ce sont les éditeurs qui tiennent tout le monde.
Tout le monde ne s'appelle pas Larcenet ou zep, les éditeurs qui proposent un contrat qui est refusé par l'auteur, ne vont pas perdre leur temps à négocier, tu signes aux conditions citées ou tu restes avec ton projet sur les bras.
Deux réactions à ce qui a été écrit "récemment" (je n'ai pas eu le courage de lire les 75 pages...) :
-le monde de la BD n'est pas ultra-libéral, car le pris du livre est "bloqué" par la loi.
Impossible, sauf chez les soldeurs, d'acheter des BD à des prix différents, selon l'endroit où on les achètent.
Cela a été décidé il y a longtemps, pour sauver les librairies traditionnelles face à la concurrence sans merci des hypermarchés.
Mais peut-être que cette protection se retourne maintenant contre le monde du livre "papier" ?
(avec le développement du téléchargement numérique)
-un pavé dans la mare ?
https://www.lesnumeriques.com/vie-du-ne ... 66703.htmlhttp://www.phonandroid.com/piratage-imp ... iques.htmlC'est la même info, mais développée par 2 sites.
Les articles ne développent pas précisément la partie dédiée à la BD de l'étude, et je n'ai pas le courage de lire, ce soir, l'étude.
J'ignore si le numérique a incité à la dépense de BD papier ou si elle l'a (négativement) impactée.
Mais ils ont le mérite de relancer le débat du numérique "atout ou démon", concernant l'avenir de la BD.
Je suis né dans le papier, je n'y renoncerai pour rien au monde, mais mes enfants sont nés avec une tablette à la main et des livres (papier) pour histoire du soir.
Qui l'emportera, pour eux ?
le papier ou le numérique ? (avec le risque du "winner takes all")
Le papier ET le numérique ? (le numérique pour tester, le papier pour acheter)
On se rassure comme on peut, avec la BD papier "objet aussi important que son contenu", pour les collectionneurs et les "vieux" lecteurs (comme moi).
Mais combien sommes-nous ?
Et combien serons-nous dans 20 ans ?
Les anciens nous le disaient :
"le CD ne remplacera jamais la qualité du 33tours vinyle", "sur le CD, y'a pas autant de place pour la couverture, comme sur un 33T".
Puis "le numérique, c'est bien, mais le son est moins bon que sur le CD", "un fichier numérique, y'a pas de couverture, comme sur un CD".
N'empêche, le 33tours vinyle a disparu.
Le CD disparait progressivement (sur les voitures de location, il n'y a plus que des prises usb).
La BD numérique ?
"on est pas propriétaire du fichier", "les écrans pour les lire sont pas adaptés", "ça ne représente que 10% des ventes", "le prix est encore excessif".
C'est vrai, mais jusqu'à quand ?
Est-ce que le numérique ne va pas permettre d'arrêter la surproduction, en contraignant les gros éditeurs papier à miser plus sur la qualité à long terme que sur les titres racoleurs et bas de gamme à court terme ?
(désolé, je ne voulais pas faire si long, je me suis laissé déborder par mes pensées)