kobaia a écrit:...
Un chiffre : pour l’EPR la fréquence de fusion du cœur est de 7,6E-7 / année-réacteur. Soit 0,00000076 accident par année de fonctionnement d’un réacteur. Soit 0,00004256 accident par an pour les 56 réacteurs qui sont en France.
Ca ne fait pas un risque 0. Mais c’est un risque homéopathique.
toine74 a écrit:kobaia a écrit:...
Un chiffre : pour l’EPR la fréquence de fusion du cœur est de 7,6E-7 / année-réacteur. Soit 0,00000076 accident par année de fonctionnement d’un réacteur. Soit 0,00004256 accident par an pour les 56 réacteurs qui sont en France.
Ca ne fait pas un risque 0. Mais c’est un risque homéopathique.
Certes, mais quand ça pête, on en prend pour 10000 ans de contamination (ordre de grandeur) et des coûts financiers/humains astronomiques. C'est une pesée des intérets classiques, on calcule le ratio avantages/risques et on prend une décision. La France est OK, l'Allemagne a dit stop.
Deuxième mi-temps pour les déchets, dont après 60+ ans d'accumulation/concentration, on ne possède toujours pas de solution à long terme. Oui, je sais, il y a des études et des lieux de test, mais toujours est-il qu'il n'existe rien actuellement et dans un futur proche (pas seulement en France, c'est partout sur la planète).
Un monsieur sur Twitter a écrit:Voici sur le vieux port de Marseille, la TOTALITÉ des déchets de haute activité qui excitent tant les anti-nucléaires, produits en 60 ans.
A ressortir au prochain qui dit que c'est impossible à gérer et à confiner.
kiboko a écrit:...
Désolé mais tout cela est faux (et malheureusement répandu dans l'opinion, par des gens comme Sortir du nucléaire).
Quand ça pète on en prend pas pour 10000 ans, il n'y qu'à voir Tchernobyl et Fukushima. LA zone impactée est faible, la radioactivité décline rapidement avec la distance (par exemple en Europe hors Ukraine, Tchernobyl a exposé les populations à une dose de moins de 0.5 mSv, quand la radioactivité naturelle est déjà de 2,4 mSv). D'autre part la faune et la flore se portent très bien sur le site de Tchernobyl.
kiboko a écrit:L'Allemagne a dit stop pour des raisons politiques, et importe notre électricité nucléaire pour équilibrer sa conso: sur le coup je ne suis pas impressionné.
Enfin les déchets on en fait beaucoup de foin mais ça représente des volumes faibles qu'on peut parfaitement enfouir et contrôler. Mais là encore c'est politique et culturel.
kiboko a écrit:Le nucléaire est par définition le domaine de la peur qui mène à l'irrationnel (nucléaire = apocalypse). Impossible d'en discuter sereinement.
kiboko a écrit:DE toute façon les centrales sont là, on en a besoin, et quand il faudra les démanteler on enfouira nos déchets car il n'y a rien d'autre de raisonnable à faire. Donc le débat est un peu vain, c'est un fait accompli. De plus les énergies renouvelables vont progressivement éliminer une bonne partie du parc nucléaire, le "problème" (si c'en est un) va donc finir par se résorber.
kobaia a écrit:Le renouvelable ne remplacera pas tout de suite le nucléaire ou le conventionnel parce que c'est intermittent.
Avant ça, il faut apprendre à stocker l'électricité. Et ça, ça peut prendre encore du temps.
Et merci kiboko pour ton intervention. Et comme une image c'est parlant...Un monsieur sur Twitter a écrit:Voici sur le vieux port de Marseille, la TOTALITÉ des déchets de haute activité qui excitent tant les anti-nucléaires, produits en 60 ans.
A ressortir au prochain qui dit que c'est impossible à gérer et à confiner.
L'original ici.
kiboko a écrit:Pour le stockage c'est vrai mais tout le monde y travaille, ça va venir plus vite qu'on ne croit. Notamment l'hydrogène par électrolyse (c'est le sujet pour moi en ce moment )
Air Liquide a commencé la production industrielle d’hydrogène vert à Bécancour
Après des mois à aménager son usine de Bécancour, Air Liquide vient d’entamer une production industrielle d’hydrogène vert. Pour ce faire, elle compte sur la plus puissante unité d’électrolyse à membrane échangeuse de protons au monde, une technologie canadienne prometteuse qui pourrait s’imposer sur le marché.
« C’est une première mondiale dont on parle », indique en entrevue au Devoir Bertrand Masselot, p.-d.g. d’Air Liquide Canada. « C’est une unité industrielle qui s’appuie sur une nouvelle technologie. Le site va continuer de monter en puissance progressivement d’ici la fin de l’année. »
Et déjà, la production d’hydrogène du site de Bécancour, qui a débuté en octobre, est intégrée à la chaîne nord-américaine d’approvisionnement du géant français de la fabrication de gaz. Après liquéfaction, les molécules sont distribuées par camion aux clients canadiens et américains.
L’hydrogène vert est produit à partir de l’électrolyse de l’eau alimentée par de l’énergie renouvelable. « Nous sommes convaincus que ce type d’hydrogène — dont la molécule permet de stocker de l’énergie renouvelable — joue et jouera un rôle clé dans cette transition énergétique vers un monde carboneutre », indique M. Masselot.
La production quotidienne de l’usine de Bécancour doit sous peu atteindre 8,5 tonnes, ce qui représenterait l’équivalent des émissions annuelles de gaz à effet de serre d’environ 10 000 voitures si cet hydrogène provenait du reformage de gaz naturel. Les combustibles fossiles totalisent toujours près de 95 % de la production d’hydrogène dans le monde.
Avec une telle production, l’installation de Bécancour devient la plus importante à produire de l’hydrogène vert à partir d’électrolyseurs PEM (membranes échangeuses de protons). Plus performante que les technologies conventionnelles, elle pourrait s’imposer dans l’industrie d’ici quelques années.
Les quatre électrolyseurs PEM du site ont d’ailleurs été développés au Canada par Hydrogenics, entreprise ontarienne rachetée l’an dernier par le motoriste américain Cummins.
Leur particularité ? Ils permettent d’ajuster rapidement la production aux fluctuations de courant. « C’est une technologie dynamique. Elle est particulièrement intéressante lorsqu’on doit produire à partir d’énergies renouvelables », indique Michel Archambault, directeur du développement des affaires chez Cummins. Qui plus est, « elle n’utilise pas de produit chimique ».
Le déploiement de la technologie PEM pourrait bien suivre la croissance de la demande pour de l’hydrogène vert au cours des prochaines années. Ce marché devrait plus que doubler au cours des six prochaines années, passant d’une valeur de 899 millions de dollars américains à 2 milliards.
Car non seulement la demande pour l’hydrogène vert est en croissance dans plusieurs secteurs industriels, mais les opérateurs de gazoducs d’Amérique du Nord se dotent d’objectifs pour décarboner leurs réseaux.
À la mi-novembre, Cummins annonçait d’ailleurs un partenariat avec Enbridge, important opérateur canadien de gazoducs. Avec le soutien de Technologies du développement durable Canada, les deux entreprises comptent injecter de l’hydrogène renouvelable dans une partie du réseau d’Enbridge qui dessert 3600 clients à Markham, dans la banlieue nord de Toronto. Un projet estimé à 5,2 millions de dollars.
Serait-il possible de faire de même avec le réseau d’Énergir ? « Techniquement, c’est possible de le faire », indique Michel Archambault. Notons que le principal distributeur de gaz du Québec envisage l’injection d’hydrogène vert dans son réseau d’ici quelques années. Énergir entamera bientôt des tests pour évaluer l’impact des molécules sur ses infrastructures.
Exporter en Europe?
De nombreux pays d’outre-mer ont déjà annoncé vouloir miser sur l’hydrogène vert pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Dans son plan de relance économique post-pandémie, le gouvernement allemand a annoncé un investissement de 9 milliards d’euros pour développer cette filière.
La France compte pour sa part investir 7 milliards d’euros au cours des 10 prochaines années pour développer cette filière, alors que l’Agence australienne pour les énergies renouvelables a annoncé l’investissement de 70 millions de dollars australiens dans le secteur.
Est-ce que la production québécoise pourrait être exportée vers ces marchés ? « Tout peut être imaginé », répond Bertrand Masselot d’Air Liquide Canada. Les régions comme le Québec qui produisent à moindre coût de l’électricité qui provient d’énergies renouvelables pourraient transférer cette production sous forme d’hydrogène vers des régions qui en disposent moins.
« Techniquement, mettre un conteneur d’hydrogène liquide sur un bateau se fait très bien. Après, la question est d’ordre économique : est-ce que c’est rentable ? Autre question : est-ce que l’hydrogène transporté de la sorte pourrait toujours être considéré comme de l’hydrogène renouvelable ? Pour le moment, il est beaucoup plus efficace de produire et d’utiliser localement », explique-t-il.
Hydro lance EVLO, spécialisée en systèmes de stockage d'énergie
(Montréal) Hydro-Québec annonce mercredi le lancement de Stockage d’énergie EVLO, une filiale destinée à concevoir, vendre et exploiter des systèmes de stockage.
La société d’État explique que ces systèmes de stockage sont surtout destinés aux producteurs, aux transporteurs et aux distributeurs d’électricité ainsi qu’aux marchés commercial et industriel de moyenne et grande échelle.
Selon Hydro-Québec, les batteries au phosphate de fer lithié d’EVLO sont beaucoup plus sécuritaires que les batteries au lithium-ion traditionnelles et leur empreinte environnementale est plus faible, puisqu’elles sont fabriquées à partir de matières premières abondantes et non toxiques.
Elles peuvent aussi être recyclées selon un processus qui permet de récupérer et de réutiliser 99 % des matériaux actifs. Les systèmes EVLO sont par ailleurs exempts de terres rares et de cobalt.
La technologie commercialisée par EVLO est appuyée par plus de 40 ans de recherche et de développement sur les matériaux de batterie par Hydro-Québec et les systèmes de stockage EVLO ont été mis à l’épreuve en conditions réelles d’exploitation dans le réseau d’Hydro-Québec.
La présidente-directrice générale d’Hydro-Québec, Sophie Brochu, croit que le stockage d’énergie sera au cœur de la transition énergétique. À son avis, le savoir-faire du Québec dans le domaine des batteries permettra de soutenir le développement des énergies solaire et éolienne et aidera à gérer les pointes de consommation.
Au jour du lancement de Stockage d’énergie EVLO, la filiale annonce la signature d’un protocole d’entente avec Innergex énergie renouvelable dans le cadre du projet Tonnerre, en France, qui prévoit l’an prochain la mise en service d’un système de stockage de 9 mégawattheures (MWh) dans le Réseau de transport d’électricité de France.
toine74 a écrit:kiboko a écrit:...
Désolé mais tout cela est faux (et malheureusement répandu dans l'opinion, par des gens comme Sortir du nucléaire).
Quand ça pète on en prend pas pour 10000 ans, il n'y qu'à voir Tchernobyl et Fukushima. LA zone impactée est faible, la radioactivité décline rapidement avec la distance (par exemple en Europe hors Ukraine, Tchernobyl a exposé les populations à une dose de moins de 0.5 mSv, quand la radioactivité naturelle est déjà de 2,4 mSv). D'autre part la faune et la flore se portent très bien sur le site de Tchernobyl.
Si la faune et la flore se portent bien autour de Tchernobyl, c'est surtout parce que l'humain y a été banni pour cause de radiation. Si le but est d'améliorer la biodiversité, il y a peut-être d'autres solutions que la catastrophe nucléaire.kiboko a écrit:L'Allemagne a dit stop pour des raisons politiques, et importe notre électricité nucléaire pour équilibrer sa conso: sur le coup je ne suis pas impressionné.
Enfin les déchets on en fait beaucoup de foin mais ça représente des volumes faibles qu'on peut parfaitement enfouir et contrôler. Mais là encore c'est politique et culturel.
Si tout est politique, alors on ne doit pas s'inquiéter ?kiboko a écrit:Le nucléaire est par définition le domaine de la peur qui mène à l'irrationnel (nucléaire = apocalypse). Impossible d'en discuter sereinement.
Traiter ceux qui questionnent d'hystériques... une vieille technique pour éviter le débat. (je suis d'accord avec la sensibilité du sujet, il y a beaucoup de légendes urbaines)kiboko a écrit:DE toute façon les centrales sont là, on en a besoin, et quand il faudra les démanteler on enfouira nos déchets car il n'y a rien d'autre de raisonnable à faire. Donc le débat est un peu vain, c'est un fait accompli. De plus les énergies renouvelables vont progressivement éliminer une bonne partie du parc nucléaire, le "problème" (si c'en est un) va donc finir par se résorber.
Oui, tout à fait d'accord. Par contre, ça n'empêche pas d'avoir un oeil critique sur ce que fait cette industrie dont le bilan historique est plutôt mitigé sur ce qui est du partage de l'information.
kiboko a écrit:DE toute façon les centrales sont là, on en a besoin, et quand il faudra les démanteler on enfouira nos déchets car il n'y a rien d'autre de raisonnable à faire.
En cette année 2057, le soleil se meurt, entraînant dans son déclin l'extinction de l'espèce humaine. Le vaisseau spatial ICARUS II avec à son bord un équipage de 7 hommes et femmes dirigé par le Capitaine Kaneda est le dernier espoir de l'humanité. Leur mission : faire exploser un engin nucléaire à la surface du soleil pour relancer l'activité solaire.
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