et moi pour une fois qui est voulu être sympa sans trop démolir l'article (qui est tout pourri)

kamandi a écrit:et moi pour une fois qui est voulu être sympa sans trop démolir l'article (qui est tout pourri)

bru a écrit:Je viens de lire quelques articles très intéressants qui se posaient la question de savoir si le nucléaire était plus ou moins dangereux que les énergies renouvelables ?
A priori, la question peut sembler idiote quand on pense simplement au nombre de victimes de Tchernobyl et Fukujima. Mais certaines études ont tenté de voir les choses de manière différente en étudiant le nombre de morts rapporté à la quantité d'énergie produite. Et là, on obtient des résultats surprenants.
D'abord :
https://www.clubic.com/energie-renouvel ... olien.html
Plus en détail :
https://www.sciencedirect.com/science/a ... 0050#s0035
Et notamment :
Concernant l'électricité produite grâce aux matières fossiles, peu de surprise : en tête du classement, notamment en raison de la pollution.
Concernant le nucléaire, les chiffres peuvent paraître faibles, mais c'est principalement dû à l'énorme quantité d'énergie nucléaire produite, faisant de fait chuter le ratio. Et ça malgré les grands nombres de victimes des deux catastrophes de Tchernobyl et Fukujima, plus toutes les autres (maladies professionnelles des travailleurs du nucléaire,...)
Pour les énergies dites "propres", elles passent ainsi devant le nucléaire car le ratio dépend cette fois-ci de la faible quantité produite. En revanche, ce n'est pas très clair pour l'origine de ces décès (accidents/chutes des travailleurs sur les éoliennes? maladies liées aux travaux sur les matériaux composites? maladies liées au fait d'habiter à trop faible proximité des éoliennes ?)


kamandi a écrit:mais à partir du moment ou tu commences une phrase par "l'amateur des calculs du coin de table" quelle crédibilité cet article peut avoir ?



kiboko a écrit:C'est qui le grand nombre de victimes de Tchernobyl et Fukushima?
Jancovici néglige des aspects cruciaux, comme les déchets radioactifs, on l’a vu, mais aussi les conséquences des accidents nucléaires. Il serait fastidieux d’analyser ici ses affirmations à propos des conséquences des accidents de Tchernobyl et de Fukushima, mais retenons simplement que ces deux catastrophes ont eu un impact désastreux sur les pays qui en ont été victimes, impacts qui se font encore sentir aujourd’hui. La possibilité de la survenue d’un tel accident en France, qui est depuis 2014 reconnue et préparée par l’État, est un motif légitime de juger irrationnelle un nouveau développement de l’énergie nucléaire.

kamandi a écrit:Et effectivement une centrale photovoltaïque en plein désert avec un ensoleillement maximal et des terres arables inexistantes ça peut avoir du sens
En France ou en Belgique, faut m'expliquer l'intérêt

ubr84 a écrit:kiboko a écrit:C'est qui le grand nombre de victimes de Tchernobyl et Fukushima?
Tu parles à qui ?
Si c'est à moi tu m'as mal lu, si c'est à Reporterre tu les as mal lus.
L'article est clair :Jancovici néglige des aspects cruciaux, comme les déchets radioactifs, on l’a vu, mais aussi les conséquences des accidents nucléaires. Il serait fastidieux d’analyser ici ses affirmations à propos des conséquences des accidents de Tchernobyl et de Fukushima, mais retenons simplement que ces deux catastrophes ont eu un impact désastreux sur les pays qui en ont été victimes, impacts qui se font encore sentir aujourd’hui. La possibilité de la survenue d’un tel accident en France, qui est depuis 2014 reconnue et préparée par l’État, est un motif légitime de juger irrationnelle un nouveau développement de l’énergie nucléaire.


Olaf Le Bou a écrit:kamandi a écrit:Et effectivement une centrale photovoltaïque en plein désert avec un ensoleillement maximal et des terres arables inexistantes ça peut avoir du sens
En France ou en Belgique, faut m'expliquer l'intérêt
il me semble que le rendement des cellules photovoltaïques chute drastiquement avec l'élévation de température, le désert est une fausse bonne idée pour ces installations.

ubr84 a écrit:Pour moi l'article de Reporterre est clair sur les sujets suivants :
- minimisation du sujet déchets nucléaire
- minimisation du sujet dangers en cas d'accident nucléaire
- minimisation des coûts de démantèlement
- discours politique sous-tendu très anti démocratique
C'est ce que j'ai retenu et qui me parait mettre en grave difficulté la défense du personnage.
L'impression que j'ai c'est qu'au nom du bilan carbone qui est la seule boussole du bonhomme il se permet des approximations, simplifications et erreurs assez problématiques.
Ca n'empêche que le bilan carbone est important

euh... si vous le dites a écrit:Je n'ai ni envie de défendre ni d'attaquer Jancovici. (...) Il me semble que tu es le premier à rappeler sur ce forum qu'il faut toujours prendre en compte d'où les gens parlent.
euh... si vous le dites a écrit:J'écoute ce qu'il a à dire, j'écoute d'autres acteurs sur des sujets similaires et j'essaie avec mes modestes capacités de me faire une idée.
euh... si vous le dites a écrit:Et ce qui me gonfle une fois de plus dans ce genre de polémiques, c'est qu'on se trouve dans le domaine du règlement de comptes entre deux parties qui, il me semble, cherchent toutes deux à penser les conditions d'un monde futur qui reste vivable.
Face à tout ce qui nous plonge toujours un peu plus en direction du gouffre, ces règlements de compte me désespèrent.
[le nucléaire] a toujours baigné dans une idéologie d’énergie illimitée et peu chère, permettant de poursuivre une croissance sans limites : « Les promoteurs du programme électronucléaire [dans les années 1970 en France] sont avant tout les concepteurs d’une société fortement consommatrice d’énergie, ce qu’ils considèrent alors comme la condition sine qua non d’une forte croissance économique de la France. » [in Topçu, Sezin, La France nucléaire, Seuil, 2016, p. 45.] Et c’est pourquoi toute l’histoire du mouvement écologique, né entre autres de la prise de conscience des limites de la croissance, s’est en même temps opposée vigoureusement au développement de l’énergie nucléaire, qui prétendait faire sauter la limite de l’approvisionnement énergétique.


kamandi a écrit:si tu ne vois pas en quoi cet article n'est pas un règlement de compte ça ne sert pas à grand chose de discuter.
Je ne peux rien pour toi
Etant donné l'importance du problème du changement climatique, il est assez curieux que l'on ne trouve pas aisément de synthèse claire du sujet : l'ouvrage, petit mais dense, d'Hervé Le Treut et Jean-Marc Jancovici vient avec brio combler ce manque.
![Au revoir [:fantaroux:2]](./images/smilies/fantaroux.gif)

Olaf Le Bou a écrit:kamandi a écrit:Et effectivement une centrale photovoltaïque en plein désert avec un ensoleillement maximal et des terres arables inexistantes ça peut avoir du sens
En France ou en Belgique, faut m'expliquer l'intérêt
il me semble que le rendement des cellules photovoltaïques chute drastiquement avec l'élévation de température, le désert est une fausse bonne idée pour ces installations.

ubr84 a écrit:
Je mets une dernière citation qui me parait assez intéressante (c'est de l'histoire du mouvement nucléaire et écolo à priori pas de prise pour une polémique, critiquable mais pas polémique):
[le nucléaire] a toujours baigné dans une idéologie d’énergie illimitée et peu chère, permettant de poursuivre une croissance sans limites : « Les promoteurs du programme électronucléaire [dans les années 1970 en France] sont avant tout les concepteurs d’une société fortement consommatrice d’énergie, ce qu’ils considèrent alors comme la condition sine qua non d’une forte croissance économique de la France. » [in Topçu, Sezin, La France nucléaire, Seuil, 2016, p. 45.] Et c’est pourquoi toute l’histoire du mouvement écologique, né entre autres de la prise de conscience des limites de la croissance, s’est en même temps opposée vigoureusement au développement de l’énergie nucléaire, qui prétendait faire sauter la limite de l’approvisionnement énergétique.


euh... si vous le dites a écrit:ubr84 a écrit:
Je mets une dernière citation qui me parait assez intéressante (c'est de l'histoire du mouvement nucléaire et écolo à priori pas de prise pour une polémique, critiquable mais pas polémique):
[le nucléaire] a toujours baigné dans une idéologie d’énergie illimitée et peu chère, permettant de poursuivre une croissance sans limites : « Les promoteurs du programme électronucléaire [dans les années 1970 en France] sont avant tout les concepteurs d’une société fortement consommatrice d’énergie, ce qu’ils considèrent alors comme la condition sine qua non d’une forte croissance économique de la France. » [in Topçu, Sezin, La France nucléaire, Seuil, 2016, p. 45.] Et c’est pourquoi toute l’histoire du mouvement écologique, né entre autres de la prise de conscience des limites de la croissance, s’est en même temps opposée vigoureusement au développement de l’énergie nucléaire, qui prétendait faire sauter la limite de l’approvisionnement énergétique.
Ben oui, mais ça, tout le monde le sait, non?


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