Climat.En 2050, toujours plus de villes englouties par les mers
Dans trente ans, trois fois plus de personnes que les précédentes prévisions ne l’annonçaient seront affectées par l’élévation du niveau des mers. C’est là la principale conclusion d’une nouvelle étude dont fait état ce mercredi 30 octobre le New York Times. Cartes à l’appui.
Les climatologues auraient-ils péché jusqu’ici par excès d’optimisme ? C’est ce que semblent penser les auteurs d’une étude rendue publique le 29 octobre et présentée le mercredi 30 octobre par le New York Times. “Ces nouvelles recherches montrent que quelque 150 millions de personnes vivent aujourd’hui sur des terres qui seront situées en deçà du niveau maximal des marées”, rapporte le quotidien.
L’étude a été menée par Climate Central, un organisme de l’État du New Jersey, et publiée dans la revue Nature Communications. Les scientifiques se sont appuyés sur des mesures plus précises du niveau du sol pour interpréter les photos satellites. Et ils ont en particulier distingué le “sol véritable” de la cime des arbres ou du toit des édifices.
Le sud du Vietnam disparaîtra. La carte de gauche présente les premières prévisions pour 2050. Selon la nouvelle étude (carte de droite), plus de 20 millions de Vietnamiens, soit un quart de la population, vivent sur des terres qui seront recouvertes par les eaux. Hô Chi Minh-Ville, métropole économique du Vietnam, disparaîtra elle aussi en grande partie.
En Thaïlande, plus de 10 % de la population vit dans des zones qui risquent d’être inondées en 2050. Selon les projections précédentes, cette proportion ne s’élevait qu’à 1 %. “Bangkok, la capitale politique et commerciale est tout particulièrement en péril”, souligne le New York Times.
“À Shanghai, un des principaux moteurs économiques de l’Asie, l’eau menace de détruire le cœur de la ville et une myriade de villes aux alentours”, rapporte le journal. Pour autant, pondèrent les auteurs de l’étude, cela ne signifie pas la mort de ces métropoles. À l’heure actuelle, 110 millions de personnes vivent déjà dans des endroits sous le niveau maximal des marées, grâce à des barrages et des digues.
Les nouvelles projections laissent penser que Bombay, le centre financier de l’Inde et l’une des plus grosses villes du monde, risque d’être effacée de la carte. “Bâti sur ce qui était jadis un chapelet d’îles, le cœur historique de la ville est tout particulièrement vulnérable.”
La mer pourrait aussi avaler des joyaux du patrimoine de l’humanité. Comme Alexandrie, en Égypte, fondée en 330 avant notre ère par Alexandre le Grand.
Le réchauffement climatique et l’élévation du niveau des océans causeront de nouveaux flux migratoires qui “pourraient déclencher ou exacerber des conflits régionaux”, note le New York Times. Si Bassora, deuxième ville d’Irak, est engloutie en 2050, comme l’annonce l’étude, “les effets pourraient être ressentis bien au-delà des frontières irakiennes”.
![[affraid]](./images/smilies/affraid.gif "effroi")
https://www.courrierinternational.com/a ... r-les-mers
Mon oeil....
![[:flocon:2]](./images/smilies/flocon2.gif "Bravo")
