Tonton Calou a écrit:La surconsommation de viande est un réel problème (environnemental et de santé publique) et elle est en grande partie la cause des cultures intensives et de tous les dérèglements qui vont avec. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il faut devenir végétarien...parce que c'est bien la surconsommation qu'il faut cibler et non la consommation raisonnée et responsable.
Ce que je suis heureux de lire ceci!
Analyser les problèmes où ils sont réellement, y trouver une réponse juste. Ca permet des solutions en chaînes :
Consommer moins = moins produire = moins de gaspillage, moins de déchets (moins d'inégalités? On peut, on doit le rêver, en faire son utopie, personnelle autant que globale)
Consommer local = limiter les transports = limiter la pollution par la surconsommation de carburants lourds (marchandises transportées par avion ou par bateaux)
Consommer de saison = limiter les consommations d'énergies nécessaires à la production fruits et légumes hors saison ou à leurs transports intercontinentaux
Revenir à produire soi-même (j'admire l'idée du potager, j'y reviendrai cette année, tout comme il est temps que je me fasse un poulailler, que mes collègues et moi relançions d'un petit troupeau d'agneaux, que j'apprenne à faire mon pain moi-même, liste non-exhaustive)
Cooltrane a écrit:Ceci dit, au plus je vois comment la maltraitance aux abattoirs et transports du bétail est encore présente, au moins j'ai envie de viande...
Aaaah oui, il y a ça aussi...
Pour ce qui est des conditions de transports, je suis d'accord, mais ça se résout au moins en partie par la consommation raisonnée (raisonnable?) et surout locale.
Alors autant il est vrai qu'il y a des dérives dans certains abattoirs, que c'est choquant, qu'il faut les dénoncer et y mettre fin, autant la dimension du bien-être animal atteint une proportion qui en devient elle-même à mon sens une dérive.
Parmi les dogmes qui me font vomir (je reconnais qu'ils sont nombreux), le plus récent est celui qui veux accorder une conscience aux espèces au point d'en faire un parti politique qui ira les représenter.
Je repensais récemment à l'idée de "l'étourdissement" des animaux avant abattage : je m'apprétais à faire des moules et je m'interrogeais à ce qu'il y avait à faire avant de les plonger dans l'eau bouillante...
Le jour ou un nouveau gourou nous imposera l'idée que les poireaux ont une conscience, il deviendra difficile de savoir ce qu'on pourra bien bouffer!
Ca ressemble à une caricature? Lisez donc "La Vie Secrète des Arbres" et réflechissez bien : on en est pas loin, et ce bouquin est un véritable succès de libraire.
Et ce qui m'énerve le plus, vraiment, c'est de me demander combien, parmi tous ces militants contre la souffrance animale, combien se posent des questions sur l'accueil qui est fait à ceux que nos sinistre politiques et nos cyniques média continuent d'appeler "migrants".
Mais je sens que je m'emballe, je risque de "me faire passer pour plus humaniste que je ne le suis". Tu vois, il faut vraiment que j'arrête avec les sujets socio-politico-religieux