Il ne reste que quelques places au bout du parking. Sous un barnum blanc, des centaines de cartons ont été savamment agencés : friteuses sans huile, appareils à raclette, batteries de poêles… Une caverne aux merveilles du petit électroménager et des articles culinaires, à prix cassés. Ce vendredi 29 mars, à Rumilly (Haute-Savoie), nombre d’habitants se pressent à la braderie de printemps de Tefal pour remplir leur coffre de paquets rutilants. Mais cette année, la magie consumériste s’est voilée d’une ombre. Mercredi 3 avril, la boutique de déstockage de la marque de la multinationale SEB a «exceptionnellement» fermé, «en raison de la mobilisation de Tefal contre une proposition de loi débattue [jeudi] à l’Assemblée nationale», a annoncé le groupe.
Ce jeudi à l’Assemblée nationale, les députés se penchent sur le texte de l’élu Les Ecologistes Nicolas Thierry, qui vise l’interdiction en 2026 des Pfas, substances chimiques créées par l’homme pour façonner des ustensiles de cuisine, des textiles ou des cosmétiques. Cette initiative fait suite à la révélation en France, depuis deux ans, d’une pollution massive à ces substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS)
C’est un député d’opposition en guerre contre «l’exposition subie» aux Pfas, ou polluants éternels, ces substances synthétiques mêlant le carbone et fluor dont le caractère quasi indestructible avait semblé miraculeux à leur création dans les années 40, avant que leur persistance dans le corps humain et la nature soit mise au jour. Ce jeudi, Nicolas Thierry, député Les Ecologistes de Gironde, défend à l’Assemblée nationale, lors de la «niche» dévolue à son parti, une proposition de loi visant à les interdire, alors que leur règlementation à l’échelle européenne pourrait prendre des années.
Bolt a écrit:C’est un député d’opposition en guerre contre «l’exposition subie» aux Pfas, ou polluants éternels, ces substances synthétiques mêlant le carbone et fluor dont le caractère quasi indestructible avait semblé miraculeux à leur création dans les années 40, avant que leur persistance dans le corps humain et la nature soit mise au jour. Ce jeudi, Nicolas Thierry, député Les Ecologistes de Gironde, défend à l’Assemblée nationale, lors de la «niche» dévolue à son parti, une proposition de loi visant à les interdire, alors que leur règlementation à l’échelle européenne pourrait prendre des années.
Strasbourg condamne la Suisse pour inaction climatique
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) estime que la politique climatique de la Suisse a violé les droits à la vie et à la santé des Aînées pour le climat.
Jamais la Cour européenne des droits de l’homme n’avait eu à se prononcer sur la responsabilité des Etats face au changement climatique. C’est dire que la parole de ses 17 juges était scrutée ce mardi matin par les médias du monde entier.
A 10 heures 30, le jugement histroique est tombé, dans un silence général. Les magistrats ont estimé que la Suisse a violé le droit fondamental à une vie privée et familiale, dont on déduit le droit à la santé (art. 8). Elle a donc failli à son obligation de protéger ses concitoyens contre le dérèglement climatique. Le Conseil fédéral et le parlement devront modifier la loi actuelle.
Les juges ont par ailleurs constaté que les requérantes n’ont pas eu droit à un procès équitable (art. 6) . En refusant d'entrer en matière, les tribunaux suisses ont barré cet accès aux Aînées. Or, il fait partie des droits humains fondamentaux.
Un jugement inédit
Au silence a suivi un (long) moment de concertation. Puis une salve d’applaudissements lorsque les requêrantes et leurs avocats ont quitté la salle d’audience. «Nous pouvons être très fière, s’est réjouit visiblement émue Anne Mahrer, co-présidente des Aînées pour le climat. La Cour nous a reconnu nos droit fondamentaux à un climat saion et à ce que notre fasse ce qu’il n’a pas fait jusque là.»
Son arrêt fait jurisprudence, ce qui signifie que les 46 États du Conseil de l’Europe devront l’appliquer s’ils sont saisis d’une affaire semblable. Il conforte aussi les décisions de tribunaux nationaux qui ont déjà condamné des États pour inaction climatique, comme aux Pays-Bas ou en Allemagne.
«La portée est immense», explique l’avocat des aînées Raphaël Mahaim. Lui aussi ne cache pas son émotion. Pour lui, que la décision concerne la Suisse, est hautement symbolioque. «Si la Suisse ne peut pas faire sa part pour luitter contre le déréglemenmt climatique, qui pourra le faire. Elle a les ressources et lé’imntelligence, elle est en-dessous des attente et doit devenir une pionière et non pas une dernière de classe.»
Politique insuffisante
Forte de 2500 membres, les Aînées du climat ont lancé en 2016 l’action en justice contre la Suisse. Elles estiment la politique actuelle insuffisante pour limiter le réchauffement global à 1,5 degré par rapport au niveau préindustriel, comme le prévoit l'accord de Paris. Selon différentes études, les femmes âgées souffrent tout particulièrement des conséquences du réchauffement, notamment des vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses.
Les juges de la CEDH ont en revanche donné tort à six jeunes Portugais âgés de 11 à 24 ans, qui reprochent à 32 États, dont la Suisse, leur inaction climatique. Ils avaient porté plainte à la suite des incendies de forêt qui avaient ravagé leur pays et fait plus de 100 morts en 2017. Ils ont également rejeté la requête de l’ancien maire de Grande-Synthe qui avait saisi en 2019, en nom propre et en tant que maire, le Conseil d’État pour inaction climatique, estimant que sa commune, située sur le littoral, était menacée de submersion.
S’adressant brièvement aux médias, la militante suédoise Greta Thunberg qui venait apporter son soutien aux jeunes Portugaius était visblement déçue. Mais elle s’est réjouie pour les Aînées du climat. «Ce n’est qu’un début.»
toine74 a écrit:Pour les pays reconnaissant cette instance (les 46 pays du Conseil de l'Europe), c'est une obligation à agir, via la législation. Ce n'est pas une mesure dans l'air. C'est du droit pur, mais quand on est dans un pays qui respecte l’État de droit, c'est véritablement contraignant (évidemment, ça reste du droit, donc c'est aussi possible de louvoyer).
Anianka a écrit:toine74 a écrit:Pour les pays reconnaissant cette instance (les 46 pays du Conseil de l'Europe), c'est une obligation à agir, via la législation. Ce n'est pas une mesure dans l'air. C'est du droit pur, mais quand on est dans un pays qui respecte l’État de droit, c'est véritablement contraignant (évidemment, ça reste du droit, donc c'est aussi possible de louvoyer).
tu veux dire passer une loi vidée de toute obligation, avec objectif à 2032, repoussable tous les 2 ans de 2 ans ?
kamandi a écrit:ben oui
si tu t'y intéressais un peu tu saurais que ce phénoméne était prévu depuis longtemps (en particulier les aérosols)
mais par contre on ne pensait pas que l'effet serait aussi important
ça a juste atténué les effets du réchauffement climatique
Alpaski a écrit:ça a juste atténué les effets du réchauffement climatique
Des scientifiques ont été mis au ban de la communauté sans être allés aussi loin dans cette direction, qui est maintenant la position officielle, soit l'exact inverse de ce qu'on nous raconte depuis des dizaines d'années mais no problemo, le culte religieux peut continuer à sortir ses conneries en retournant sa veste quatre mille fois pour continuer le racket.
Parce qu’il ne s’agit pas, bien sûr, d’arrêter de dépolluer ?
Non, les experts insistent évidemment sur ce point : on ne choisit pas entre la peste et le choléra. La mauvaise qualité de l’air provoque chaque année plus de 4 millions de décès prématurés sur la planète.
Mais il faut tenir compte des effets de cette baisse. Par exemple, en couplant toujours les mesures antipollution à des mesures de réduction des gaz à effet de serre. Et en continuant le suivi par satellite, en ajoutant ce sujet aux discussions internationales : jusque-là, les aérosols ne faisaient pas partie des sujets abordés lors des COP. Presque aucun pays ne les mentionne dans ses engagements officiels pour l’Accord de Paris…
Justement, la science n'est pas une religion, elle se base sur les observations et n'est pas fixée. Les nouvelles données/observations s'ajoutent aux anciennes, modifient les interprétations et les modèles, c'est la nature de la bête. Dans l'exemple que tu cites, une variable apparaît avoir plus d'impact que prévu (car, sans doute, moins suivie/étudiée). Désormais, on va plus la prendre en compte et affiner, toujours et encore, les conclusions.
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