Mirdhynn a écrit:euh... si vous le dites a écrit:Mais la mondialisation et les progrès techniques fulgurants, c'est aussi une conséquence du capitalisme.
Donc, on en revient à la base du problème.
Pas d'accord, ça c'est de l'idéologie appliquée. Une superpuissance étatique ultra communiste pourrait très bien en faire autant en terme de pollution. Alors même qu'elle contrôlerait toutes les entreprises
. Le fond de la question c'est est-ce qu'on est capable de s'auto limiter ou non à grande échelle
Ce n'est pas de l'idéologie appliquée, c'est un constat.
C'est bien la réussite du système capitaliste qui a porté l'espèce humaine à un degré de développement qui a permis la mondialisation et les progrès techniques fulgurants dont nous disposons aujourd'hui.
Mais c'est dans le même temps un système qui a glissé sous le tapis les externalités négatives qu'il générait.
C'est le système qui a permis le mode de vie que nous connaissons aujourd'hui mais qui dans le même temps a refusé de comprendre que cela ne pouvait être que temporaire. La lutte contre le système s'est longtemps placée sur le terrain des inégalités qu'il engendrait, c'est-à-dire une lutte contre les conséquences de la nature prédatrice du système. A présent, en plus de cela, nous passons à quelque chose qui relève non plus seulement de conséquences négatives engendrées par le système mais à quelque chose qui relève d'un bug dans sa nature même, dans ce qui relève de son essence. Un des facteurs de réussite du capitalisme face aux autres systèmes, c'est son adaptabilité et sa plasticité. Mais là, le système est confronté à un impératif qui remet en cause ses fondements mêmes : le dogme de la croissance infinie. Dans un milieu qui ne l'est pas et qui commence à méchamment nous le rappeler.
Le fond de la question, c'est de savoir si le système est capable de prendre en compte les externalités environnementales qu'il induit sans s'effondrer ou plutôt sans conduire à l'effondrement des sociétés dans lesquelles nous vivons.
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - "Arbre de fumée"