C'est plus compliqué que ça, la turbine, pour bien fonctionner, a besoin d'un débit spécifique et celui-ci est assuré en contrôlant la rivière (= la retenue en amont qui équilibre et assure ce débit). Sans compter que les gestionnaires de la centrale peuvent varier le turbinage en fonction de l'offre et la demande d'électricité pour faire plus d'argent. La rivière, elle, a un rythme naturel (crue, étiage, érosion) sur lequel tout l'écosystème s'est calqué pour fonctionner. Si le barrage "rend" bien l'eau après turbinage, toute la dynamique naturelle en aval est touchée. De plus, le barrage coupe littéralement le cours d’eau en deux. C’est une barrière infranchissable pour de nombreuses espèces. Résultat, des espèces peuvent disparaître et d'autres envahissantes et pas souhaitées s'installer.
L'hydroélectricité a un impact bien réel sur l'environnement et il faut en tenir compte dans les projets. Dans ce cas-ci (je ne le connais pas très bien), il semble que les promoteurs ont surtout court-circuité et devancé les études pour bétonner.
"La construction réalisée réduit de 50% l'hydrologie de la rivière et ne permet pas le bon équilibre de la biodiversité qui existe dans le cours d'eau, affirme-t-elle en insistant. Les porteurs du projet n'ont pas été assez prudents en débutant des travaux avant l'épuisement de toutes les voies de recours".