Bert74 a écrit:Voilà ce qui est écrit dans la tribune / pétition Médiapart, et à quoi je faisais référence :
(Bastien Vives) est également très vivement critiqué pour le contenu de son œuvre, jugé misogyne par toute une frange de la profession, et « à caractère pédopornographique » pour ses albums Les Melons de la colère, Petit Paul et La Décharge mentale
Utiliser "jugé" et "à caractère pornographique" (interdit par la loi) dans la même phrase, pour moi c'est de la diffamation.
Si leur position, comme le fait remarquer Brian Addav, c'est d'utiliser "juger" au sens "considérer par certains", alors ils s'affichent là clairement comme des censeurs ou des garants d'une politique de la pensée (pas plus reluisant).
Voilà pour l'explication de texte. Mais bien entendu le débat n'est pas là (pour l'instant).
Je reprends le paragpahe en entier:
tribune a écrit:Bastien Vivès est un auteur pour le moins controversé. Encensé par de nombreux médias comme l'« enfant prodige de la BD »(1) après avoir été récompensé à Angoulême à ses débuts, il est également très vivement critiqué pour le contenu de son œuvre, jugé misogyne (2) par toute une frange de la profession, et « à caractère pédopornographique »(3) pour ses albums Les Melons de la colère, Petit Paul et La Décharge mentale.
références :
1. L. Ganousse, « La BD sort de sa niche », L’Est Républicain, le 2 septembre 2017
2. Adrien Schwyter, « Le Chemisier de Bastien Vivès, la femme cet être séducteur », Challenges, le 27 janvier 2019
3. « Des librairies retirent de la vente une BD de Bastien Vivès accusée de pédopornographie », Libération, le 20 septembre 2018
Le "jugé" se rapporte à l'adjectif "misogyne", et prend comme support l'article référencé 2. De plus il est précisé que d'un côté il est encensé, et de l'autre jugé par une frange de la profession (pas juridiquement donc). C'est un constat des faits, pour poser le contexte.
Le "à caractère pédo-pornographique" ne se réfère pas à "jugé", mais au fait qu'il y a bien des enfants mis en scène dans des scènes de sexe.Pour appuyer cela, il y a en référnece 3 l'article de Libé relatant qu'une des BDs avait été retiré de la vente de certains magasins.
Dans ce paragraphe, ce ne sont pas les signataires qui "parlent", la tribune décrit un contexte avec un génie d'un côté et un artiste problématique de l'autre.