marinacamille a écrit:J'ai juste peur pour les Requins Marteaux, parce que je les aime bien. Je ne souhiate personnellement même pas la mort professionelle de Vivès, qui par ailleurs, d'après ce que j'ai lu ici fait de très belles choses.
Le débat fait évoluer les sociétés et ses lois. Si on n'a pas de débats, de révolutions, les privilégiés ne changeront rien. Voilà c'est tout. Après ça passe ou pas, c'est une question de légitimité.
Entièrement d'accord pour les débats, surtout avec des gens comme toi qui ne sont pas obtus et sûrs de détenir LA vérité.
Pour la première partie du message cité, les Requins Marteaux ont ta sympathie, et tu ne souhaites pas qu'ils ressortent trop éclaboussés de cette affaire. Je suis du même avis que toi, mais je trouve que de ta part, c'est un peu partial. Ils ont au minimum la même responsabilité que l'auteur dans la publication de 2 ouvrages qui suscitent aujourd'hui une levée de bouclier. (même si le fait déclencheur est l'expo du FIBD, mais j'y viens).
Quant à ne pas souhaiter la mort professionnelle de Vivès. C'est une forme de naïveté de dire cela. On connait le pouvoir d'internet, la force de ses lames de fond, et en signant la pétition je crois qu'on sait qu'elle va en arriver là.
Personnellement j'étais contre cette pétition entre autre pour cette raison. Et aussi parce que je suis fondamentalement contre la rédaction d'une charte telle que proposée. Et contre toute injonction faite aux auteurs de rester dans les nouveaux clous, ceux qui sont placés par les progressistes militants. Les idées progressent,
c'est une bonne chose, essayons qu'elles continuent à avancer sans le "rapport de forces" que tu cites. Les idées progressent notamment pour ce qui nous concerne grâce à des livres, on peut leur répondre par d'autres livres, auxquels viendront encore répondre d'autres livres.
La pétition elle même n'enterre pas la carrière de Vivès, dans son contenu. Mais par son existence elle-même et l'importance qu'elle a prise dans l'actualité, c'est bien autre chose ...
La signer et déclarer qu'on ne souhaite pas la fin de la carrière de l'artiste, c'est assez irréaliste je pense. Tu as parlé d'un rapport de forces : à 400 contre 1, une des deux parties va sortie de là écrabouillée, forcément.
Je connais personnellement des auteurs profondément marqués et blessés par cette affaire. Comment créer quand on sent au dessus de son épaule des gens prêts à tout s'ils jugent l’œuvre offensante. Je connais 2 auteurs qui disent arrêter la BD à cause de cela.
Alors qu'aurait-il fallu faire ? Désolé, je n'ai pas la réponse. C'est vrai qu'on ne fait pas omelette sans casser d’œufs, mais celle-là gardera toujours un goût amer.