de geep » 07/02/2014 19:39
Si je peux me permettre, et si Monsieur Sfar me le permets (je le sais chatouilleux d'expérience), je crois que le débat s'enlise un tout petit peu.Entre ceux qui suivent Sfar depuis le début et qu'on sent un tantinet déçus par ses dernières productions, ceux qui le suivent aussi depuis le début et qu'on sent ne pas pouvoir se résoudre à être déçus, ceux qui n'aiment pas tout (j'en suis), ceux qui n'aiment rien et ceux qui ne voit que le profit de l'auteur(?), de l'éditeur(?), difficile de faire la part des choses.
Je dirais que Sfar est un peu dans la même position que Larcenet. Porté au pinacle, puis villipendé sans qu'il y ait une raison objective pour de tels retournements. Il y a dans l'oeuvre de ces auteurs un parallèle évident: tous deux, à un moment de leur carrière se sont autorisé à se pencher sur leur propre personne et en poussant un peu le bouchon, on pourrait dire qu'ils ont fait de leur vie leur oeuvre. Du coup, ils peuvent pratiquement tout se permettre, y compris faire tirer à un prix un peu dissuasif des albums souvent dispensables, faire des films, illustrer des romans, en écrire... que sais-je? Ce sont deux hyper-actif et leur production est du coup pléthorique.
Ceci étant, et certains l'ont déjà dit en ces pages, personne n'est obligé d'adhérer, d'acheter, de soutenir l'oeuvre dans son entier.
Après ça, que certains (éditeurs, critiques, chroniqueurs) essaient de faire passer la moindre chiure de gomme de Sfar pour une oeuvre géniale, c'est une autre paire de manches. A chacun d'affûter son sens critique et de faire le tri.