Le musée d’art et d’histoire du Judaïsme présente la première rétrospective consacrée à Joann Sfar. Avec près de 250 planches et dessins, pour la plupart jamais montrés, mais aussi des carnets, des photographies et des films, l’exposition retrace le parcours d’un artiste exceptionnel dont la créativité se déploie depuis plus de trente ans dans la bande dessinée, le cinéma et la littérature.
Né à Nice en 1971, Joann Sfar trouve dans le dessin plus qu’un refuge, une façon de vivre et de voir le monde, une véritable « vie dessinée ». Travailleur acharné, Joann Sfar explore les thèmes du dessin comme « science humaine », de l’enfance, du corps et de la sexualité, de l’amitié, de la joie ou de la mort, tout en poursuivant un commentaire réflexif permanent sur ses propres pratiques au travers de carnets personnels.
L’exposition évoque ainsi successivement la jeunesse de l’artiste à Nice (retracée dans La Synagogue, dont la suite, Les Idolâtres, parait en janvier 2024), l’arrivée à Paris et la formation à l’école des Beaux-Arts, sa participation aux ateliers Nawak et des Vosges, ainsi que la rencontre avec les dessinateurs David B, Christophe Blain, Emile Bravo, Emmanuel Guibert, Mathieu Sapin ou Lewis Trondheim, ou ses maîtres en littérature (Joseph Kessel, Romain Gary, Pierre Dubois…). Elle explore différentes facettes de l’oeuvre : le fantastique, la magie et les monstres (Petrus Barbygère, Professeur Bell, Grand Vampire), les drames (Klezmer, Chagall), la musique (Gainsbourg, Brassens…), les livres destinés à l’enfance (Petit Vampire, Le Petit Prince), l’atelier et sa méthode de création, ses inspirations (outils, papiers, oeuvres d’artistes admirés), son regard sur le quotidien (collaborations à Paris Match et Charlie Hebdo) et ses travaux en cours.
À travers les réalisations les plus emblématiques de Joann Sfar, l’exposition met en évidence la cohérence de son oeuvre : des innombrables carnets personnels à ceux de Klezmer, des récits pour l’enfance (avec une salle dévolue aux jeunes visiteurs) aux planches érotiques sur le peintre Pascin. Avec le Chat du Rabbin en son centre, l’exposition est celle d’un artiste qui a mis une voix juive, culturelle plus que religieuse, au coeur de tous ses récits, puisant dans l’histoire du judaïsme nombre de ses sources d’inspiration et alertant ses lecteurs sur la montée de l’antisémitisme.
« Joann Sfar. La vie dessinée » est la cinquième exposition que le mahJ consacre à la bande dessinée, après « De Superman au Chat du rabbin » (2007), « Les Mondes de Gotlib » (2014), « Ô vous, frères humains. Luz dessine Albert Cohen » (2016) et « René Goscinny. Au-delà du rire » (2018).
Une série de manifestations à l’auditorium, ainsi que des visites guidées et des activités pour le jeune public, accompagnent l’exposition.
Le catalogue est publié avec les éditions Dargaud.
COMMISSARIAT
Clémentine Deroudille
Thomas Ragon
il y a à côté de ses incontestables traits de génie, bien souvent un côté inachevé induit par cet art de l’esquisse
Pacome a écrit:11 octobre
Pacome a écrit:Comme à chaque fois, ce nouveau tome devrait se retrouver logiquement dans la série des carnets de Joann Sfar
Pacome a écrit:Du "Chat du rabbin" à son combat contre l'antisémitisme, la carrière de Joann Sfar célébrée à Paris
https://www.bfmtv.com/people/bandes-des ... 20357.html
zourbi le grec a écrit:Sfar, il n'avait pas déjà eu droit à une expo au MAHJ ?
le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, une institution qui, depuis 2007, a largement ouvert ses portes à la bande dessinée (de Superman au Chat du rabbin (déjà !) en 2007 à René Goscinny, au-delà du rire en 2017)
Polomatt a écrit:Le seul inconvénient c'est qu'il faudrait une bibliothèque entière rien que pour lui !
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