Après la Synagogue, Joann Sfar replonge dans son passé et son enfance, après la mort de sa mère qui aboutit à un sentiment de vide étourdissant pour cet enfant. À l'occasion d'une analyse, Joann revient sur cet événement et explique à son psy ce qui a fait qu'il a préféré embrasser la vie, s'adonner sans limite à sa passion : l'art (la peinture et la bande dessinée en tête), ce qui fait qu'on se sent vivant, notamment par l'acte de la création par le dessin et l'écriture.
« Un vide, ça se remplit », lui confie son psy. Le seul fait de fabriquer des images permet de remplir ce vide et de créer de nouveaux souvenirs : Joann avoue qu'il accorde ainsi beaucoup d'importance aux images. Cet échange vient aussi en écho d'une conversation, lorsqu'il était plus jeune, avec un rabbin. Peut-on figer le souvenir d'un défunt, de sa propre mère, par une image ? Lorsqu'on s'en remet à une image plutôt qu'au monde, cela ne devient-il pas de l'idolâtrie ? Une image interdit-elle toute forme de dialogue ou de confrontation au monde ? Ou, au contraire, dessiner et surtout raconter (le propre de la bande dessinée) n'est-il pas une forme de liberté, d'ouverture et de compréhension du monde qui nous entoure ? Finalement, n'est-ce pas là une forme de thérapie ?...
Par un jeu d'allers et retours à différents moments de sa vie et par le biais de nombreux intervenants, Joann revient sur les actes fondateurs de son existence, entre la perte de sa mère disparue trop tôt et son propre chemin qui l'a amené à se consacrer à la création dont le dessin, parfois de façon compulsive, comme on embrasserait une religion.
À la fois récit philosophique et introspectif, cette histoire permet à l'auteur de se livrer avec une sincérité rare, livrant une véritable réflexion sur le sens de la vie. Un livre puissant, touchant, d'une grande intelligence et, finalement, une ode à la vie !
onehmouninehl a écrit:Oui, mais je crains que ça soit plus plombant que "La Synagogue"
Date de sortie : 28/03/2024
Entre roman graphique et journal intime Joann Sfar a rempli des carnets et des carnets pendant 3 mois. Un peu dans l'esprit d'un documentariste, il tient une chronique quotidienne de la situation israélo-palestinienne depuis le 7 octobre. Il n'est pas journaliste, ni analyste mais il nous livre un témoignage intime. Il remonte dans son passé à travers ses grands-parents. Dans son oeuvre il a beaucoup questionné l'identité juive, sa propre identité, souvent avec humour. Mais dans Nous vivrons, il le fait avec plus de gravité. Son récit est fort, c'est celui d'un auteur, d'un homme atteint, doutant face à l'explosion des actes antisémites en France et à travers le monde.
Elle est une jeune fille aimée de ses parents, des monarques éclairés et progressistes qui au lieu de dépenser leur fortune dans la guerre et les fortifications, ont tout investi dans l'art et la culture. Une belle démarche et un bon esprit, jusqu'à ce qu'une armée de monstres sanguinaires attaque le château et s'emploie à trucider tout le monde.
Notre jeune princesse est donc réveillée en pleine nuit par des feux grégeois et un semi-orque avec un micropénis penché au-dessus de son lit qui cherche à la bouffer et pire. Heureusement, forte dans pas mal de domaines dont les arts martiaux et la capoeïra, elle parvient à s'échapper de sa chambre. Près des restes calcinés de ses parents, elle croise, par chance, le magicien du palais qui parvient à l'aider à s'enfuir du château envahi. Juste avant de mourir, il lui offrit un objet exceptionnel sorti du fin fond de son labo bordélique et poussiéreux : une « bicyclette ». Accompagnée de ce truc qui roule, sonne et éclaire dont elle ne sait rien, notre héroïne quitte le château détruit pour survivre et poursuivre sa route... Une route qui, bien entendu et malheureusement, pour une jeune fille seule, sera tout aussi dangereuse.
jdo a écrit:il est capable de reprendre ou de continuer toutes ses séries
il a 10 envies par jour et à le suivre sur son insta il a déjà des tomes ou des scénarios d'avance pour plein de séries
Puisses-tu voir vrai concernant Les olives noires...jdo a écrit:il est capable de reprendre ou de continuer toutes ses séries
Pacome a écrit:Date de sortie : 28/03/2024
Entre roman graphique et journal intime Joann Sfar a rempli des carnets et des carnets pendant 3 mois. Un peu dans l'esprit d'un documentariste, il tient une chronique quotidienne de la situation israélo-palestinienne depuis le 7 octobre. Il n'est pas journaliste, ni analyste mais il nous livre un témoignage intime. Il remonte dans son passé à travers ses grands-parents. Dans son oeuvre il a beaucoup questionné l'identité juive, sa propre identité, souvent avec humour. Mais dans Nous vivrons, il le fait avec plus de gravité. Son récit est fort, c'est celui d'un auteur, d'un homme atteint, doutant face à l'explosion des actes antisémites en France et à travers le monde.
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