Je viens de lire...

[PEB]

Message précédent :
Un autre Blengino lu la semaine dernière:




A nouveau, des récits bien maitrisés (quoique le tome 2 soit parfois un peu brouillon, notamment les scènes d'action finales). Je ne suis pas fan du concept, franchement hypocrite, du héros droit et moralement irréprochable qui loue ses services aux pires ordures de la mafia japonaise, et je ne suis pas fan des histoires de mafia en général. Néanmoins, comme souvent avec Luca Blengino, un bon moment de lecture.

[Le Tapir]

Amateur de bds d'aviation sur la première guerre mondiale (ce qui est trop rare), je suis content d'avoir eu "l'audace" de laisser sa chance à cette petite bd. C'est bien foutu, plaisant à lire, et, en définitive, la suite à paraître me tend les bras.

[choregraphe]

Lu, un fauve et c'est mérité



Un documentaire ou on pense des fois que c'est une fiction et pourtant on est dans la vrai vie. Jusqu'on certains iront pour faire toujours plus d'argent

[PEB]

Une BD qui a reçu des critiques dithyrambiques...
Plutôt carnet de voyage que documentaire, cet album raconte le séjour de Lepage avec un collègue et des militants antinucléaires (bretons! c'est dit et redit...) à proximité de la centrale de Tchernobyl.
J'ai trouvé cet ouvrage parfaitement anecdotique, parfois franchement nombriliste (mais c'est probablement lié au format de carnet de voyage): l'artiste n'arrive plus à dessiner, l'artiste a peur de la contamination, l'artiste s'interroge sur ce qu'il voit...
Je n'ai rien appris que je ne sache déjà (croyez-le ou pas, mais le nucléaire ça peut être dangereux, croyez-le ou pas, mais la nature a repris ses droits malgré la radioactivité). Ma réflexion sur le sujet ne s'est pas enrichie.
La partie la plus intéressante me semble être le contact avec les habitants et les relations qui s'établissent malgré la barrière de la langue. Mais le voyage eût pu se dérouler au Turkménistan ou au fin fond de la Papouasie que le résultat eût été le même...
Anecdotique, vous dis-je.

[lynnewilliams446]

Toutes vos suggestions sont merveilleuses ! Vous donnez envie de se remettre à la lecture.

[PEB]

Toutes vos suggestions sont merveilleuses ! Vous donnez envie de se remettre à la lecture.

Lu hier:



Une bonne lecture, dynamique et originale. Pourtant, les courses de voiture ce n'est pas mon truc! Dessins, couleurs, dialogues dynamiques, tout colle.
Juste deux réserves: quelques longueurs, en particulier l'épisode de guerre à bord du B-17 qui ne sert franchement à rien. Et puis j'ai un doute: Fane laisse à penser que son récit se passe aux USA, mais les références sont contradictoire: la référence à la route 666 laisse penser aux USA, comme le bombardier B-17 déjà cité, et la référence à des avions américains... Mais l'épisode de guerre est complètement folklorique (cocardes fantaisistes, missions de guerre au dessus d'un désert qui semble être celui de l'Arizona?!...)... Bref, là Fane m'a largué.

Mais nonobstant ces détails, c'est une lecture recommandée aux amateurs de polars déjantés.

[PEB]

Autre lecture du weekend:



et bien sûr les 4 épisodes entre les deux.

J'avais lus les premiers tomes il y a quelques années sans accrocher, et je ne sais pas trop pourquoi. C'est de la BD d'aventure ultraclassique, mais d'un très bon niveau (dessin, découpage, suspenses, tout est maitrisé). Le soin apporté aux décors (les villes, les bateaux, les côtes bretonnes ou la jungle guyanaise) y contribuent pour beaucoup. Alors oui, il y a des ficelles scénaristiques grosses comme des haubans, des rebondissements tirés par les cheveux, des coïncidences exagérées... Mais au final c'est suffisamment bien amené pour qu'on aie envie de se laisser emporter.

[nubuc]

PEB, j'ai une petite question : tu possèdes ces albums ou tu les empruntes en médiathèque ?

[toine74]

La chronique de Mémé dans les orties est en ligne !



La chronique de Goat Mountain est en ligne !

[Freebird]

Un peu longuet sur la fin, mais la première moitié est irréprochable. Loisel se rappelle fort à propos que Mickey est né au début des années 30, pendant la Grande Dépression, et qu'avec ses potes Dingo et Horace il cherchait du boulot. Palissades tordues, masures de fortune, boites de conserve jonchant le sol, détritus jetés pêle-mêle, l'ambiance est là. Le dessin de Loisel est simplement parfait dans cette aventure.

[PEB]

PEB, j'ai une petite question : tu possèdes ces albums ou tu les empruntes en médiathèque ?

J'emprunte en médiathèque... et j'achète ensuite les séries que j'aurai plaisir à relire!

[nubuc]

PEB, j'ai une petite question : tu possèdes ces albums ou tu les empruntes en médiathèque ?

J'emprunte en médiathèque... et j'achète ensuite les séries que j'aurai plaisir à relire!

Excellente méthode !

[PEB]

PEB, j'ai une petite question : tu possèdes ces albums ou tu les empruntes en médiathèque ?

J'emprunte en médiathèque... et j'achète ensuite les séries que j'aurai plaisir à relire!

Excellente méthode !

Après, il faut pouvoir... Le réseau des médiathèques de Caen est bien achalandé en vieilleries comme en nouveautés, ça aide. Avec une desserte correcte en transports en commun, un service de transfert entre la plupart des médiathèques... Pour ceux qui habitent au fin fond de la cambrousse, c'est moins facile...

[PEB]

Lu hier soir:



Cette série a le mérite de faire découvrir un personnage méconnu du IIIe Reich, le financier Hjalmar Schacht. Elle illustre clairement les ambiguïtés de ce personnage singulier et parfaitement antipathique.

Malheureusement, le traitement de ce sujet est assez plat. Le dessin est moyen, propre (on reconnait bien les personnages) mais dénué d'originalité et de vivacité. Les dialogues s'améliorent dans le tome 2 mais, hormis le caractère piquant et pince-sans-rire des répliques de Schacht, ils manquent de relief. Le scénario lui-même est linéaire et même téléphoné (ceux qui n'ont pas compris qui est l'interlocuteur de Schacht dans l'avion puis en Iran ne devraient pas s'en vanter!).

Bref, un sujet intéressant, traité de manière banale. A lire, incontestablement, surtout si vous vous intéressez à l'histoire de la 2e Guerre Mondiale; mais je n'aurai sans doute pas envie de relire cette série.

[PEB]

Et le weekend dernier j'ai aussi lu:



C'est plutôt une bonne surprise; de mon point de vue, l'une des rares séries de Yann (qui signe sous le pseudo de Balac) qui sorte du lot, depuis qu'il a arrêté les Innommables.

Cette aventure se déroule à la toute fin du XVIIIe siècle, dans une Bretagne sordide, peuplée de naufrageurs misérables (dans tous les sens du terme), partagés entre christianisme et paganisme, et de nobliaux barbares ou pervers. Dommage que le trait trop doux et trop propre de Parnotte n'atténue le propos; j'aurais bien voulu voir cette série dessinée par Lax, qui nous aurait gratifié de trognes patibulaires à souhait... Le contexte est plus original que l'intrigue, mais le scénario est de qualité et j'avoue ne pas avoir vu venir la plupart des rebondissements. Les principaux personnages féminins sont particulièrement réussis.

On ne s'ennuie jamais, même si le deuxième cycle (constitué des tomes 5 et 6) est plus classique.

En plus de ma réserve concernant le dessin (dont l'adéquation est discutable, mais dont la qualité n'est nullement en cause), j'en ai une autre concernant l'ajout un brin artificiel de termes bretons. Quel est l'intérêt de mixer des termes en breton ("paganiz") au milieu des termes en français ?

Au final, une bonne lecture.

[PEB]

Lecture fort intéressante:



Sur la forme, pas complètement convaincu par le dessin de Terpant; si les visages et les paysages sont réussis, j'ai été gêné par des problèmes de proportion et d'attitude des personnages.
Le scénario mêle subtilement la grande histoire à la petite; on suit pendant un an la fin de la Nouvelle-France, cédée à la Grande-Bretagne suite à la guerre de 7 ans, à travers une galerie de personnages historiques ou imaginaires.

Le grand intérêt de cette histoire est de souligner l'écart entre le modèle de colonisation français et le modèle anglais, qui s'est imposé et a conduit à l'extermination des Premières nations par les Américains. On est donc ici dans un pré-western, dans lequel on assiste à une collaboration assez positive entre militaires et colons français d'une part, et tribus amérindiennes d'autre part. La vision présentée par Terpant est semble-t-il très idéalisée, mais c'est un fait reconnu que l'approche française, contrainte et forcée par le faible nombre de colons, était bien plus axée sur la coopération que l'approche anglaise, ces derniers étant les méchants de l'histoire. Les "sauvages" christianisés habitent dans les villes et les forts français, des coureurs des bois Français se mêlent aux tribus dont ils adoptes les mœurs, les officiers français discutent d'égal à égal avec les chefs amérindiens...

Une lecture intéressante et recommandée aux amateurs de BD historique.

[toine74]

La chronique d'Ils sont partout est en ligne !



La chronique de Soufflement de narines est en ligne !



La chronique de René Lévesque est en ligne !

[toine74]

La chronique de Brèves de terrasse est en ligne !



La chronique de Mon papa dessine des femmes nues est en ligne !

[PEB]

Excellent. Un jeune homme, originaire de la bourgeoisie juive, grandit dans la Tchécoslovaquie communiste, de 1950 à 1968. Subtile et nuancée, jamais manichéenne, l'histoire d'un garçon ordinaire et de ses proches. Et, décidément, Giardino excelle a dessiner des personnages (notamment féminin).

Fortement recommandé.

[PEB]

Je viens de finir la saison 1 de Chateaux Bordeaux, c'est à dire de

à


Cette série, qui m'avait été chaudement recommandée et qui, apparemment, est auréolée d'un certain succès, fait partie de ma liste de BDà lire depuis un bout de temps, mais j'ai longtemps retardé l'échéance tant le monde du vin m'indiffère. Par ailleurs, j'ai pas mal lu de Corbeyran (Le Chant des Stryges, 14-18, Sales mioches !, Les Griffes du marais, L'As de pique, Le Réseau Bombyce, Le 3e Œil); cet auteur prolixe ne m'a jamais vraiment convaincu, sans qu'aucun de ce que j'ai lu ne m'ait particulièrement rebuté (à part le Régulateur). Je suis toujours ressorti de ces lectures avec un sentiment de "Pas mal, sans plus".

J'ai failli écrire cette mini-chronique après la lecture du tome 5, et ma conclusion aurait été radicalement différente. En effet, même si l'intrigue avance lentement, Corbeyran mêle habilement une approche documentaire du monde du vin avec un thriller familial qui entretient un certain suspense. Par ailleurs, même si on sent son attirance pour ce milieu, sa vision n'est pas univoque et il me semble évoquer assez frontalement les magouilles et le snobisme qui entourent le vin de Bordeaux. J'étais plutôt séduit et prêt à considérer Châteaux Bordeaux comme la meilleure série de Corbeyran.

Malheureusement, plus on avance dans la série, et plus ses défauts apparaissent au grand jour. Les personnages sont des caricatures, peu nuancées et psychologiquement statiques. L'intrigue peine (9 tomes pour en arriver là?!), et la résolution dans le dernier tome de la plupart des fils narratifs m'a semblé particulièrement bâclée. Enfin, alors que tout ce qui tourne autour du vin se veut d'un réalisme extrême, la partie thriller ne l'est absolument pas (en 9 tomes on doit voir 3 cases où il y a des policiers alors que les morts pleuvent, les vols, les sabotages, les coups et blessures... Ce n'est plus Bordeaux c'est Tombstone!).

Et puis il y a le dessin d'Espé. J'ai beaucoup de mal avec ce dessinateur. Son trait réaliste me semble inabouti, en particulier concernant les personnages, et ça ne s'arrange pas au fil des tomes. Je trouve que les visages deviennent de plus en plus grimaçants, ça a même gêné ma lecture des 2 derniers tomes.

Au final, une comparaison, inévitable, s'impose: en matière de saga familiale sur fond de production alcoolisée, la référence reste Les Maîtres de l'Orge de Van Hamme.
Et la comparaison n'est pas flatteuse pour ce Châteaux Bordeaux. L'intrigue de Van Hamme est plus nerveuse, plus incisive. Le fait de dérouler l'histoire sur plusieurs générations évite à l'intrigue de stagner. L'aspect documentaire, moins didactique, n'en sort pas pour autant affaibli; il même aux aspects techniques, moins développés, une dimension historique plus laborieusement abordée dans Châteaux Bordeaux. Quant au dessin, la comparaison entre Vallès et Espé n'est pas à l'avantage de ce dernier.

Au final, ce Châteaux Bordeaux va rejoindre la longue liste des ouvrages de Corbeyran qui, une fois lus, ne laissent pas un souvenir impérissable.

[yannzeman]

Je lis en ce moment la mini-série

dont je suis au tome 2


et c'est vraiment très bien !

Ce qui saute aux yeux, avant tout, c'est la qualité des dessins.
C'est pas du bâclé, fait par quelqu'un qui vous torche 300 pages en 1 an, comme on peut le voir dans bon nombre de romans graphiques.
Là, y'a du boulot !

Et l'histoire, aussi amorale qu'elle soit, est prenante et sans concessions.
J'ai vraiment eu envie de savoir la suite.

Ca date des années 90, mais c'est toujours aussi bon.
Une telle qualité, c'est rare, il faut en profiter tant que c'est publié !