Je viens de lire...

[arsen33]

Message précédent :

J'ai fini de lire hier soir

qui vient de paraitre, d'une série que je ne connaissais pas il y a 5 ans, n'ayant jamais été lecteur de Pilote.

Il est comme le tome 4 - la cité secrète de la mort - une histoire à la 007, avec méchants dans leur base secrète et coalition des démocraties pour déjouer un complot.
C'est très plaisant à lire, et c'est toujours amusant de voir comment le scénariste se débrouille pour sortir son héros des dangers les plus invraisemblables ! Comme pour James Bond, en fait.

J'avais un peu peur du passage du noir et blanc à la couleur, tant les couleurs semblaient criardes, mais en fait, cela ne m'a pas gêné et les couleurs sont souvent réussies, en fait. Sont-ce vraiment les couleurs d'origine ? J'ai un doute, car certains ciels me semblent vraiment réussis, avec des inclusions de nuages qui me semblent anachroniques.

C'est du grand Charlier, et même si je trouve que Poïvet aurait pu faire mieux côté dessins (le dossier explique pourquoi il n'a pas eu la possibilité de s'appliquer plus que cela), l'ensemble est très plaisant à lire, et montre à quel point c'était l'age d'or de la BD FB.

Les couleurs sont bien celles provenant des pages de Pilote. Seuls les rouges ont été un peu trop renforcés ce qui rend certains bruns un peu trop rouge.
En fait, les planches de Poïvet ont été fait au lavis. Les couleurs ont été rajoutées pour la publication. Les bleus du ciel ou des chemises blanches sont en fait à l'origine des gris au lavis.
Pour les pages en noir et blanc, elles ont été publiées en trichromie. Pour faire disparaitre le rouge ou le transformer en gris pas trop foncé, ils ont dû jouer sur les niveaux, ce qui estompe un peu trop les gris du lavis.
Pour voir les différences, il faut comparer les pages publiées dans le dossier en IV et V avec les pages 20 et 94.

[Jimbolaine]

Une autre lecture du weekend:



Une BD d'aventure italienne bien troussée dans un contexte historique moyenâgeux complètement méconnu, celui du Fraxinet:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fraxinet

Le scénario est solide, le dessin est également bon, aussi bien concernant les personnages que les décors. A noter la qualité de la traduction (qui pêche parfois pour les BD espagnoles ou italiennes).

Pas la BD du siècle, mais je recommande aux amateurs de BD historique.

Ce n'est pas une traduction, c'est une adaptation : Luca a écrit une première version, mais il est italien et m'a demandé de travailler sur ses textes, on a donc tout réécrit ensemble. Comme on l'a fait d'ailleurs sur les deux tomes des Savants, que je conseille vivement, au demeurant.
Qu'est-ce qui t'a gêné, dans le résultat final ?



Jim

[PEB]

Ce n'est pas une traduction, c'est une adaptation : Luca a écrit une première version, mais il est italien et m'a demandé de travailler sur ses textes, on a donc tout réécrit ensemble. Comme on l'a fait d'ailleurs sur les deux tomes des Savants, que je conseille vivement, au demeurant.
Qu'est-ce qui t'a gêné, dans le résultat final ?

Jim

Bonjour,

Et bien,... absolument rien!

Comme indiqué dans mon message (mais je me suis peut-être mal exprimé), j'ai trouvé la traduction de ce Sarrasins! très fluide, contrairement à ce que l'on observe parfois pour certaines BD italiennes ou espagnoles.

[PEB]

Ce weekend:



Jean Dufaux a beaucoup, beaucoup écrit. Forcément, il ya du déchet, et certaines séries ont, de mon point de vue, assez mal vieilli (Sang-de-lune, Avel...), voire sont assez moyennes (Double Masque).

C'est donc avec une certaine réticence que j'abordai ce Voleurs d'Empire, qui même fantastique et grande histoire. Le meilleur moyen de ne pas être déçu c'est de ne pas avoir d'attentes trop élevées...

Du coup la surprise est agréable. Cette série jouit d'une bonne réputation, laquelle est parfaitement justifiée. La dose de fantastique est finement distillée (ce qui n'est pas toujours le cas des séries de Dufaux). Le contexte historique (guerre franco-prussienne, chute de l'Empire, Commune de Paris), qui n'apparait finalement qu'en filigrane, est remarquablement rendu. Les personnages sont intéressants, et le dessin de Martin Jamar, quoique très classique, est remarquable. Voici une série qui a bien résisté au passage du temps, je recommande fortement à tous les amateurs de séries historiques qui, comme moi, seraient passés à côté!

[Marion N]

Lisez la chronique de Ouroboros T.1 par J. Milette.

[Aleksi]

D'accord avec la chronique, que c'est "compliqué" à lire et peu fluide, l'album m'est tombé des mains

[Jimbolaine]

Comme indiqué dans mon message (mais je me suis peut-être mal exprimé), j'ai trouvé la traduction de ce Sarrasins! très fluide, contrairement à ce que l'on observe parfois pour certaines BD italiennes ou espagnoles.

Ah pardon, c'est moi qui aurai lu trop vite, et compris de travers. Désolé pour cette confusion.

L'italien (langue que je lis un peu, que je parle très mal mais qui me permet de commander mon repas ou de demander mon chemin) est compliqué à cause des jonctions entre principales et subordonnées, qui incitent quelqu'un qui baragouine (genre, moi) à rajouter des lourdeurs dans la traduction. C'est pourquoi travailler par mail et par téléphone avec Luca, ça permettait d'établir une relation qui dépasse le simple texte. De travailler plus sur l'intention que sur les mots eux-mêmes. Pour l'espagnol, je ne saurais dire, je le lis encore moins bien. La langue me semble recéler ses propres pièges, le premier étant de penser qu'on maîtrise mieux qu'en réalité, bercés qu'on est par l'illusion d'une proximité (langues latines, tout ça…).

En tout cas, ravi que ça t'ait plu. C'était un plaisir de travailler avec Luca, un scénariste dont j'apprécie beaucoup le travail, et qui est d'une grande patience et d'une grande écoute. Un bon pote que je n'ai pas revu depuis trop longtemps. On a fait trois bouquins ensemble, et c'était toujours un plaisir de décortiquer ses récits, de poser des questions, de proposer des choses.

Je conseille vivement le travail de Luca, que ce soit ses récits historiques (sa série des 7 Merveilles…) ou ses histoires de science-fiction (R.U.S.T., c'est vachement bien…)


Jim

[PEB]

Merci pour ces précisions quant à votre manière de travailler ensemble.

En effet, ce Sarrasins! m'a donné envie de creuser l’œuvre de Luca Blengino. J'avais déjà apprécié ses Trois Julia, à mon sens le meilleurs de la série Les Reines de Sang.

[PEB]

Lectures d'hier soir:



Un pitch attirant, mais pour le reste... scénario mou, dialogues peu percutants, contexte historique omniprésent et pourtant déconnecté du récit... Et en plus je n'ai pas non plus aimé le dessin.
Une BD que j'ai eu beaucoup de mal à finir.




Un bon Lepage, consacré au Nicaragua pendant les heures sombres de la lutte entre la guérilla sandiniste et la dictature de Somoza, dans les années 70. J'ai trouvé le tome 2 un peu en deçà, mais dans l'ensemble c'est du solide, en dépit d'une approche un peu manichéenne. Je recommande.

[Jimbolaine]

Merci pour ces précisions quant à votre manière de travailler ensemble.

De rien.
Je vais lui glisser un petit message, tiens, pour prendre de ses nouvelles.

En effet, ce Sarrasins! m'a donné envie de creuser l’œuvre de Luca Blengino. J'avais déjà apprécié ses Trois Julia, à mon sens le meilleurs de la série Les Reines de Sang.

Pas encore lu, mais ça me fait de l'œil depuis longtemps.
J'aime bien sa série des 7 Merveilles, même s'il ne bénéficie pas toujours d'un soin très poussé en matière de lettrage. Mais sa capacité à construire des intrigues policières et des portraits humains convaincants autour de ces édifice est assez chouette.

Avec Luca Erbetta, son complice de l'époque, je l'ai rencontré quand je travaillais chez Semic. Ils ont fait une série western intitulée 1881, et ils ont rapidement grandi, en tant qu'auteurs.



Jim

[choregraphe]

J'avais adoré 1881

[PEB]

Merci pour ces précisions quant à votre manière de travailler ensemble.

De rien.
Je vais lui glisser un petit message, tiens, pour prendre de ses nouvelles.

En effet, ce Sarrasins! m'a donné envie de creuser l’œuvre de Luca Blengino. J'avais déjà apprécié ses Trois Julia, à mon sens le meilleurs de la série Les Reines de Sang.

Pas encore lu, mais ça me fait de l'œil depuis longtemps.
J'aime bien sa série des 7 Merveilles, même s'il ne bénéficie pas toujours d'un soin très poussé en matière de lettrage. Mais sa capacité à construire des intrigues policières et des portraits humains convaincants autour de ces édifice est assez chouette.

Avec Luca Erbetta, son complice de l'époque, je l'ai rencontré quand je travaillais chez Semic. Ils ont fait une série western intitulée 1881, et ils ont rapidement grandi, en tant qu'auteurs.



Jim

Tu me l'as bien vendu, j'ai rajouté les 7 Merveilles sur ma liste de trucs à lire!

[Jimbolaine]

Jim

[PEB]

Comment ai-je pu passer à côté de ça?



(et bien sûr les trois tomes entre ces deux-là.)

Il fallait être patient, à l'époque, pour savourer les aventures de Max Fridman... Premier album en 1982, le dernier en... 2008, soit 5 tomes en 26 ans (il faut dire que les deux premiers font 90 et 62 planches respectivement). Les trois derniers tomes forment une seule histoire, dont le primer volume est sorti en 1999.

Du coup, on peut apprécier l'évolution du trait de l'élégant Giardino, un peu hésitant à ses débuts, et arrivé à plénitude à la fin des années 90. Deux aventures d'espionnage entre les deux guerres, suivi d'un triptyque consacré à la guerre d'Espagne. On est loin des aventures de XIII: le héros est presque un anti-héros, profondément humain, avec ses failles et ses faiblesses.

Fortement recommandé.

[PEB]

Autre lecture du weekend, une vieille série dont je n'avais jamais entendu parler, et pourtant créée par un duo haut de gamme, Cothias et Lax:






Cothias a créé cette série en parallèle de son chef d’œuvre, Les Sept Vies de l'épervier. Il est au sommet de son art. Quant à Lax, il n'a pas son pareil pour croquer des trognes patibulaires (la palme pour l'inspecteur Lagrenouille, mais la nourrice n'est pas mal non plus!).

On est dans de la BD historique haut de gamme, agrémentée de dialogues très écrits. La narration, classique, alterne entre divers personnages, certains historiques et d'autres fictifs, mais on reste dans une histoire intimiste (et dramatique) destinée à éclairer la grande histoire. A noter que le dernier volume se termine en 1788; on aurait souhaité une suite pour connaître le devenir des protagonistes pendant la révolution!...

Indispensable pour les amateurs de BD historique.

[PEB]

Allez, une dernière pour la route...



Vanity Benz est une série qui a vieilli notamment du fait qu'elle met en scène les politiques de son temps... Au fil des albums, on croise donc Eltsine, Clinton, Kohl, et de nombreux politiciens français rarement à leur avantage (Mitterrand, Chirac, Toubon, Lang et j'en oublie).

La série reste plaisante (la plastique irréprochable de l'héroïne n'étant pas étrangère à cet état de fait!). Son héroïne est une journaliste qui essaie de faire son travail mais qui se voit reléguer à des rubriques mineures de son journal; elle est prise en tenaille entre une famille loufoque et des amours compliquées. Les dialogues sont vifs et pétillants, le dessin fort plaisant. J'ai un faible pour ce quatrième tome; les auteurs mettent fin à la série d'une manière particulièrement originale et maligne. A mon avis, ce volume est le meilleurs des quatre (mais difficile de l'apprécier complètement sans avoir lu les précédents).

[PEB]

Hier soir, j'ai lu:




Sourire 58 a semble-t-il connu un succès public il y a 4 ans, à l'occasion du 60e anniversaire de l'exposition universelle de Bruxelles. J'étais donc curieux de découvrir cet album dont la critique était globalement positive.

Le dessin est une ligne claire d'école, évoquant tantôt Jacobs et tantôt Taymans. Un registre belge pour une BD dans un décor belge jouant la carte de la nostalgie. Contrat rempli de ce côté, Baudoin Deville (que je ne connaissais pas, et dont le prénom est, lui aussi, bien belge ) assure.

Par contre, le scénario... quelle déception... c'est plat, dieu que c'est plat... (Waterloo, morne plaine...). L'héroïne est une hôtesse d'accueil dans la fameuse exposition, qui se retrouve bien malgré elle au centre d'un mystérieux complot. On est donc sur une intrigue policière classique dont le personnage principal est le héros (ici, l'héroïne) malgré lui (elle!). Ainsi, les rebondissements s'enchaînent, sans susciter beaucoup d'intérêt. La tension est complètement absente de ce récit. L'intrigue n'est jamais vraiment crédible, les personnages n'ont aucune substance, et les dialogues frisent parfois le gnan-gnan... A certains moments, c'est tellement enfantin que je me suis demandé quel était le public ciblé par cet album. Au final, une déception à la hauteur de l'attente.

Léopoldville 60 a reçu un accueil critique plus mitigé. L'album présente les mêmes qualités (dessins) et les mêmes défauts (le reste) que Sourire 58. Les dialogues sont (un tout petit peu) meilleurs, et l'intrigue, un poil plus complexe, est tout aussi mal gérée.

Dans les deux cas, le meilleur de ces albums est le dossier historique d'une dizaine de pages à la fin de l'album.

Il est amusant de noter que deux autres auteurs belges, les talentueux Warnauts et Raives, ont réalisé 3 ans plus tôt un diptyque qui se déroule au même moment aux mêmes endroits:




L'exposition de Bruxelles apparait sur une dizaine de pages dans le premier album, et le second se passe en grande partie au Congo en 1961. Le dessin n'est pas comparable (Warnauts et Raives ne pratiquant pas la ligne claire), mais côté intrigue et puissance des personnages il n'y a pas photo...

[Karzak]

Quelques chroniques à lire !


Un capitaine de quinze ans (Brrémaud/Picaud) T.1


Les enfants d'abord

[Afigiboto]

J'ai longtemps hésité à me lancer dedans tellement j'ai aimé les livres de Philip Kerr... et puis bon, je m'y suis mis. Superbe !!
Le choix de la ligne claire nous replonge dans un passé de la BD qui colle bien avec l'époque de l'intrigue. Le lettrage et les bulles se marient parfaitement avec ce style. L'enquête est bien menée. Une adaptation bien faite... Les dialogues coulent bien même si parfois quelques redondances malheureuses m'ont taquiné. C'est le seul tout petit bémol que je mets à ce très bel ouvrage. Et l'objet est très beau. En fait, ça faisait longtemps qu'une BD ne m'avait pas procuré un tel plaisir.
Bref, à lire !!!!

[PEB]

Merci pour ce retour. Cet album faisait déjà partie de la liste des trucs à lire, du coup il remonte un peu sur la liste!

[Marion N]

Découvrez la chronique de La philosophie dans la savane par A. Perroud.