de zemartinus » 05/05/2008 23:41
Je me suis relu la série Kogaratsu en entier à partir du tome 6. Mes avis :
Un très bon album où notre bon vieux rônin sans attaches Kogaratsu se voit
mêlé à une "guerre" entre étudiants d'une école de sabres.
Comme à son habitude Bosse arrive à étirer son intrigue, à faire des passages
calmes pour mieux pouvoir accélérer le rythme le temps d'une scène, à nous
servir des dialogues tout en finesse remplis de phrases bien sentis. Mais il faut
malgré tout reconnaître qu'il est bien moins habile pour ce qui est d'entretenir
le suspense, qui se résume au final à un amas de mystères assez peu
palpitant.
Le trait a lui gagné en beauté, il se fait plus fluide, avec de longues lignes
alternant entre finesse et épaisseur. Les vues aériennes sont particulièrement
agréables, et les passages silencieux peuvent donné de très belles scènes,
soutenues par un découpage alternant sans mal entre classicisme et
destructuration (cases qui s'imbriquent les unes dans les autres, se
superposent, rétrécissent, etc...). L'art de la contemplation peut s'y avérer des
plus maîtrisé. Les vues ensoleillées, la colorisation atypique, et la façon de
dessiner la nature sont eux aussi très réussit, mais force est de constater que
dès qu'il y a un peu de pénombre Michetz excelle beaucoup moins. Reste que
son dessin reconnaissable au premier coup d'oeil est souvent un régal.
Bref, Kogaratsu est une série à découvrir malgré ses quelques défauts, et cet
album est particulièrement réussit.
un peu en déça de son prédécesseur, L'Autre Moitié du Ciel reste un bon
Kogaratsu. Les personnages sont très réussit, l'intrigue pas inintéressante, et
certains passages vraiment bons, mais la manière dont Michetz raconte son
histoire est en déça de ce qu'il a réussit à faire d'autres fois. Reste malgré tout
un bon album, qui nous raonte un périple pour le moins semé d'embûches.
Kogaratsu escorte une jeune aveugle partit sur la piste d'un mystérieux tueur
en série. Des personnages intéressants (la torturée biwahoshi et l'espiègle et
sûr de lui Gorodo), une intrigue bien développée, des répliques bien senties,
et une mise en couleur qui gagne en éclat par rapport aux volumes
précédents font de cet opus une réussite de plus pour cette série.
Pour moi le meilleur album de la série. Et pourtant, l'histoire est toute simple :
Kitaro, manieur de sabre débonaire mais impitoyable, veut en découdre avec
Kogaratsu, qui s'efforce de ne pas répondre à ses provocations.
Tout au long de l'album, c'est cet affrontement psychologique qui est
développé avec beaucoup de finesse par Bosse. Ce sont deux entités qui se
font face, deux philisophies, deux personnalités. Bosse délaisse les longs
dialogues pour mieux faire resortir la qualité des quelques répliques qui
parsèment le récit, loin des longs discours qui pouvaient ralentir le
déroulement du récit dans d'autres volumes. Les planches muettes sont
nombreuses, et le dessinateur Michetz en profite pour laisser pleinement
s'exprimer son talent : la virtuosité de ses découpages, l'éclat de ses
magnifiques couleurs, la fluidité de son trait fin/épais n'ont jamais atteind une
telle qualité... Plus que jamais les auteurs laissent la place à ces scènes
muettes de "s'exprimer", et c'est tant mieux.
Cet épisode de Kogaratsu est à la fois un ovni et dans la continuité de la série,
qui atteind des sommets avec cet album.
Kogaratsu doit escorter un namban (blanc) venu au Japon pour y peindre la
guerre. Cet album aurait put être génial, mais il s'avère au final assez
décevant.
Le peintre Remigius Tafelberg est en lui-même tellement grotesque et
caricatural en tous points (a-t-on déjà vu une telle coiffure?) qu'il nuit
terriblement à l'ensemble de l'album. La manière dont Bosse développe son
histoire et surtout ses dialogues sont eux aussi bien en déça de ce qu'il est
capable de faire habituellement à mon sens.
Reste malgré tout encore et toujours de magnifiques dessins, et une intrigues
parallèle plutôt réussit (un duo de déserteur assez sympathique qui veut à tout
prix dérober les "richesses" de Remijiu-San).
Bref, un album qui en a ethousiasmé plus d'un qui ne m'a pas particulièrement
emballé.