de Vaughn » 23/09/2006 17:15
Au creux de la terre : cet épisode se déroule après le départ d'Hellboy du BPRD, alors que Abe s'apprête lui aussi à quitter l'agence pour les même raisons qu'Hellboy, il est envoyé en mission dans un étrange monastère pour secourir Liz Sherman, elle aussi en "congé" depuis quelques temps. En compagnie de Roger, l'homoncule, et de Johann, un nouveau membre de l'agence, ex-médium qui n'a plus de corps et dont l'âme repose dans une combinaison vide, enquêteront pour retrouver Liz.
Comme d'habitude avec Mignola, l'intrigue est géniale, elle exploite bien le background de cet univers qu'il a construit durant tant d'années, et arrive à nous tenir en haleine même sans Hellboy (qui apparaît quand même via des flashbacks que je trouve très intéréssants). Maintenant que son personnage-star est absent, il en profite pour développer les autres membres du BPRD, et ces personnages n'ont rien à envier à Hellboy (enfin, si quand même).
Au dessin, c'est Ryan Sook qui est aux commandes (vous pouvez le retrouver sur X-Factor #1 dans Astonishing X-Men 16 en vf), son style est ici très proche de celui de Mignola, en un peu plus accessible... Je trouve dommage que Sook essaye d'imiter Mignola même si le résultat est très joli, notamment les machines et créatures "Kirbyesques" que Sook dessine à merveille.
Le tueur dans mon crâne & Abe Sapien contre la science : deux petites histoires courtes, avec au scénario Mignola comme toujours. On y verra notamment Johnson Le Homard, un personnage haut en couleur de l'univers Hellboy, et la relation Abe-Roger sera développée, point essentiel pour comprendre plus en détail les événements du Ver Conquérant.
Matt Smith dessine ces deux histoires de manière fort sympathique, toujours dans le ton "Mignolaesque", qui passerait pour du plagiat si l'encrage de qualité de Sook n'ajouterait pas à cela une touche intéréssante. La deuxième histoire est encrée par Mignola himself, le résultat est très convaincant, on dirait tout simplement du Mignola, même si certains détails nous indiquent finalement le contraire et rendent au final ces dessins, même si très jolis, peu constructifs pour l'histoire.
Tambour des morts : une dernière histoire courte, où Mignola ne participe pas. Le scénario est ultra-classique et le dessin est de qualité plutôt moyenne... et on n'apprend au final rien d'intéréssant sur les membres du BPRD, alors que les histoires précédentes développaient au moins l'univers de Mignola... Bref une petite parenthèse agréable, mais pas indispensable.
Au final ? Un très bon premier album qui permet de faire vivre l'univers crée par Mignola même sans la présence d'Hellboy !