Edalteh. La Cité d'Edaleth subsite le dernier refuge pour bon nombre de révoltés de la politique de l'omnipotent Brasco. Il reste peu de temps avant que celle-ci soit découverte... et réduite à néant par le dictateur mégalomane.
Cette construction politique de SF reste classique. Toutefois, l'intrigue et les jeux de trahison à multiples niveaux sont bien amenés surtout après la découverte des liens tissées auparavant entre l'ensemble les intervenants majeurs du récit. S'en suit alors des alliances et contre-alliances les plus surprenants les unes que les autres.
Ce qui est certain c'est que Nicolas Tackian a dû être victime de sa compagne à l'époque lorsqu'il imagina le scénario tant les traîtrises sont monnaie courante. De là à prétendre que seule la gente féminime est capable de tant de sournoiserie... je ne m'y risquerais pas. C'est d'ailleurs pour cette raison que de manipulations en trahisons, on passe un bon moment de lecture.
La fin du Tome 2 oblige forcément le lecteur à manger du Tome 3 tant on a envie de savoir pour qui ,de la blonde ou de la brune, le héros va opter (Les deux ensemble ça serait parfait
).
Quant à l'intrigue proprement dite - oui en effet, cessons de spéculer bêtement sur un domaine qui ne nous regarde pas, à savoir la vie sexuelle du héros... quoique ... - il va de soi que l'envie de lecture du Tome 3 se fait indéniablement après avoir refermé le Tome 2.
Côté graphique, comment rester "objectif" (ça y est, j'ai lâché le mot qui ne veut rien dire) après ma séance de dédicace à Andennes et l'interminable parlotte que j'ai eu la chance d'avoir avec Nicolas Brion.
Il est un fait que l'on accroche ou pas aux graphismes entièrement réalisés à l'ordinateur. Personnellement, je quelques problèmes avec les contours quelques peu ... heu ... dentelé, crénelé (je ne trouve le mot idoine - non pas antialiasé
). Parfois même les effets de volume, et donc la technique de colorisation, ne sont pas toujours d'à-propos. Mais l'ambiance graphique créée reste très cohérente. La charte graphique ets bien respectée et nous immisce dans un monde de chaleur, de sable et de sang. Ici, pas question de manque de proportion du visage ou des corps dans le mouvement, l'auteur maitrise la volumétrique.
Par exemple, le processus de création des monstres mutants (Tome 2), bien que trop écourté à mon goût, offre un résultat des plus probant.
Une bonne BD donc à lire pour les amateurs du genre, qui ne révolutionnera pas le paysage du 9° art mais qui a le mérite, sans faire particulièrement de vague, d'être efficace sur de nombreux points de vue. Alors si malgré le fait d'être français, Nicolas Brion s'en trouve être d'une courtoisie exemplaire, je ne vois aucune raison de ne pas s'arrêter devant cette création réussie!!
Merci encore pour les belels dédicaces
/10
... quelque part dans dans un no man's land embrumé, sauvant Ryo Saeba d'une mort certaine et Horace d'une connerie désopilante, l'atrocité d'un monde sans limites ... d'achat de BDs, un portefeuille à l'agonie, une copine qui chiale. J'erre solitaire par