de zaccaria Ripp » 24/11/2013 22:51
Et bien moi j’ai aimé, Voir adoré ; et que l’on ne me taxe pas d’adorateur de Winchluss ;
Les reproches qui lui sont fait sont essentiellement de deux ordres :
Premier reproche, Il serait décousu, manquerait de constance, Mais la bible elle-même est décousue, des auteurs différents, à des époques différentes, comment voulez vous qu’il en soit autrement? La bible est un vrai patchwork alors pour ceux qui attendaient une histoire continue…
Pour oser une analogie avec le cinéma,, je dirai que l’on est dans le genre du film à sketchs, genre par définition inégal, et que ce type de film n’est pas "linéaire" avec une histoire, des personnages et une fin classique. Ce qui n’a pas empêché certains de ces films de devenir cultes.
On peut lire ce Winshluss d'un trait ou par morceaux, sans que cela ne lui ôte ses qualités propres.
Deuxième reproche : pas assez trash … A mon avis le problème de l’estampille « Winshluss » vient de sa typographie très marquée faisant partie d’un univers crée pour des passionnés du genre, alors là, effectivement, ces derniers peuvent être déçus.
Winshluss sans se renier (la critique est toujours là, mais plus subtile, nous y reviendrons tout à l’heure) ne s’adresse plus seulement à ces passionnés mais aussi aux néophytes qui vont découvrir un nouvel univers et - pourquoi pas ? - l‘adorer.
(Tout le monde n’est pas forcément réceptif à la vision de marie se faisant trombiner par Dieu).
J’ai aimé la subtilité dans la critique de la bible et de la religion :
Tout d’abord dans la représentation de Dieu sous la forme d’un cyclope avec un triangle en guise d’auréole ; cette représentation peut paraitre flatteuse, le triangle représentant la perfection, l’œil associé au triangle représentant « Le grand architecte de l’univers » (Dieu lui-même se présente comme tel au début de l’ouvrage)
Or là ou le bas blesse c’est qu’il est représenté comme un cyclope et que le cyclope symbolise un état primitif de l'évolution et de l'intelligence chez les grecs, et dans la tradition chrétienne, c’est la représentation du démon mu par ses penchants belliqueux et bestiaux ce qui ne manque pas d’être vérifié par la suite : bestialité dans la scène avec marie, Dieu Bande donc il n’est plus divin c’est son animalité, sa bestialité,… Il est belliqueux dans son affrontement avec Superman qui vient contrecarrer ses plans en venant en aide aux humains ; et les humains sont à sont image ils détruisent ce qu’ils ont adoré tout comme Dieu à la fin détruit la terre
Là on s’aperçoit que l’histoire n’est pas aussi décousue que cela et met les choses en perspective.
Et tout cela en respectant la forme imposée du Livre Saint et notamment trois parties :
L’ancien testament, Le nouveau testament, L’Apocalypse.
J’ai aimé également le clin d’œil final (Adam & Dave) en guise d’épilogue : « la vie est un éternel recommencement…
Ce n’est là que mon humble avis bien sûr, et une première analyse succincte, et à l’inverse de certains, je vais m’y replonger avec délectation…
Tout cela ajouté à un dessin toujours aussi beau en font pour moi une BD qui trônera fièrement dans ma bibliothèque … Faut que je trouve le Pinocchio au format de l’EO maintenant … tout cela m’a donné faim !
Une petite " Mort subite", ça fait toujours plaisir !