Bon alors, moi, à la base, j'avais juste fait un copier-coller de lien parce que justement je trouvais (effectivement) que ça ne méritait pas que je prenne plus de temps que ça. Mais apparemment faut développer et prendre du temps pour répondre à ceux qui regrettent qu'on développe et qu'on prenne trop de temps.
Primo, à aucun moment, ni l'auteure de l'article ni les deux historiennes "détricoteuses" ne parlent (même pour la réfuter) d'une quelconque réalité "génétique" derrière la petite phrase sur "nos ancêtres", qui serait évidemment hautement absurde. En revanche elles évoquent bien, et détaillent un peu, la référence aux vieux programmes scolaires et au "roman national". Et non, je ne vois pas en quoi c'est contre-productif.
Parce que si pour les historiens "sérieux" le débat ne devrait plus avoir lieu d'être depuis plusieurs décennies, il reste que pour beaucoup de monde, ce roman national, on en est peut-être pas autant sorti que ça, et qu'on continue à nous le resservir, pas seulement Sarkozy, mais aussi des Jean-Pierre Chevènement, des Lorant Deutsch, voire des Eric Zemmour. (Et parce que par ailleurs, la façon même dont on apprend l'Histoire aux élèves est un éternel débat vu que n'importe quel parent d'élève, voire n'importe quel ex-élève, c'est-à-dire tout le monde, se pense compétent sur la question des programmes.)
Alors oui peut-être (je croise les doigts) que le retour de Sarkozy restera un micro-phénomène médiatico-médiatique qui ne se traduira pas dans les urnes l'an prochain, mais dans l'absolu il n'empêche que ce genre de "petites phrases" porte un discours qui a 1/ des implications et 2/ un impact sur une grande partie de la population. Et si l'Histoire nous apprend quelque chose, il est peut-être un poil cavalier de se contenter de hausser les épaules en disant "ça ne sert à rien d'argumenter sur quelque chose d'aussi absurde, les gens sont forcément suffisamment intelligents et déjà bien informés de la réalité". Surtout quand soi-même on a apparemment la flemme de lire un post de blog du Monde au-delà du premier paragraphe.