EDIT: Put***, je viens de répondre à un poste de MR Degryse datant de plus de 10 jours.

![Mur [:bdgest]](./images/smilies/bdgest.gif)
Je pense pour ma part que ce qui parait être une avancée sociale, à savoir, l'importance donnée tout au long du texte à la négociation entre patrons et salariés à travers le recours systématique aux accords de branche ou d'entreprise, devient, compte tenu du rapport de confiance actuelle des salariés au monde de l'entreprise, une crainte.
On a beau nous raconter que le travail est un acte libérateur, il n'en reste pas moins qu'il est surtout une nécessité. Les entreprises ne peuvent fonctionner sans leurs salariés, c'est certain, mais les citoyens ne peuvent pas davantage vivre décemment sans travail et la peur du chômage étant ce qu'elle est actuellement, les patrons sont en position de force pour négocier ces accords.
Quand on observe la représentativité moindres des syndicats en France, on se rend bien compte que dans la majorité des entreprises d'importance, la négociation risque de se faire par référendum, en dehors de toute protection syndicale et à la merci d'éventuelles pressions patronales.
Sans avoir à approfondir sur la volonté d'en finir avec les 35h, la décentralisation des industries, la casse du CDI au profit du CDD, la recherche de la flexibilité en matière d'embauche et de renvois etc, il suffit de lire le résumé des deux derniers articles concernant le "droit à la déconnexion" et la "contribution pour travailleur détaché" pour se rendre compte que les plus grosses entreprises ne vivent pas au pays des bisounours et se contrefichent de l'état de l'économie française et du chômage ou de l'état de santé mentale de leurs citoyens. La flexibilité permet sans doute l'embauche, mais l'argument le plus souvent avancé par les chantres de la city reste tout de même la facilité à virer les salariés. Au final, faire baisser les chiffre du chômage pourquoi pas, mais si c 'est uniquement en multipliant les temps partiels courts comme ça se fait en Allemagne ou aux USA, on accroît simplement la précarité des travailleurs. Moi j'appelle ça manipuler les chiffres.
Pas étonnant que la droite n'en veuilles pas de ce texte, tous les néo-libéraux s'accordent à dire qu'il n'est pas suffisamment avantageux pour les entreprises, qu'en bien même ils se félicitent intérieurement de la détermination d'un gouvernement soit disant socialiste à accentuer un peu plus la casse du code du travail, sans même avoir à en payer les pots cassés.
Bref. Perso je n'en veux pas. Lorsque le PS arrêtera de répondre au French-bashing par la soumission au système qui l'attaque, alors même qu'il a été élu pour nous défendre contre lui, peut être que je...ouais...vivement 2017, qu'est ce qu'on va s'amuser.
