kantessekonmange a écrit:Zlatan touch'
Philemon a écrit:Perso, ça me saoule profondément ce déferlement de donneurs de leçon de bien-pensance...
L'occasion est facile de se payer Morano donc tout le monde y va de son couplet qui montre à quel point il est brillant, cultivé, intelligent... Ridicule, comme le naze condescendant qui se regarde écrire sur fond de musique classique...
Morano a dit une connerie ? La belle affaire ! Elle n'est pas à sa première, ce ne sera pas sa dernière.
Mais à grand renfort de tam-tam médiatique, on a presque l'impression d'une affaire d'Etat !
à en croire Nadine Morano. "Nicolas Sarkozy, ce n'est même pas la peine qu'il songe à se présenter à la présidentielle, je le dézinguerai !".
Philemon a écrit:Perso, ça me saoule profondément ce déferlement de donneurs de leçon de bien-pensance...
L'occasion est facile de se payer Morano donc tout le monde y va de son couplet qui montre à quel point il est brillant, cultivé, intelligent... Ridicule, comme le naze condescendant qui se regarde écrire sur fond de musique classique...
Morano a dit une connerie ? La belle affaire ! Elle n'est pas à sa première, ce ne sera pas sa dernière.
Mais à grand renfort de tam-tam médiatique, on a presque l'impression d'une affaire d'Etat !
J'admets bien volontiers que Nadine Morano, en prononçant, avec une imprudente spontanéité, dans une émission dont François Fillon a bien fait de se méfier, le nom «race» et l'adjectif» blanche» , a violé un code d'autant plus redoutable qu'il n'est pas officiel mais implicite et que sa liberté va lui coûter cher.
Il est clair que dans le monde aseptisé d'aujourd'hui elle a commis une erreur de langage parce qu'elle ne s'est pas souvenue qu'on n'avait pas le droit de tout dire.
Même quand on n'était inspiré par aucune malignité perverse ni inégalitaire mais seulement par l'expansion d'une personnalité dont beaucoup adorent se moquer mais qui tranche, souvent pour le meilleur, n'en déplaise à ses détracteurs, dans une classe politique qui ne s'est jamais illustrée par le parler vrai.
Même en s'abritant derrière Charles de Gaulle si on en croit un extrait de ses mémoires ou un propos cité par Alain Peyrefitte.
Tout de même, cet épisode mérite-t-il de bouleverser autant alors que nous sommes baignés dans des misères nationales et des tragédies internationales? A-t-on encore le sens de la mesure et cette intuition du ridicule qui devrait nous détourner des ces insignifiances lilliputiennes gonflées à la hauteur de médiocres Himalaya?
Perçoit-on ce qu'il y a d'absurde à tolérer, souvent dans cette même émission de Laurent Ruquier, les insultes, les injures, les vulgarités, le sexisme violent mais à faire preuve d'une susceptibilité de chaisières apeurées parce que le substantif «race» a été proféré et qu'il s'est dégradé en racisme contre lequel on nous rappelle sans cesse qu'il faut lutter?
On se serait contenté de désapprouver Nadine Morano en faisant allusion à une maladresse de sa part qu'elle n'aurait pas résisté. Qui peut, en effet, de nos jours être à l'abri du surgissement de l'incongru dans sa tête et sa bouche, tant, même chez les meilleurs, on peut oublier parfois qu'on n'est plus dans un pays de liberté du vocabulaire mais au sein d'une société politique et médiatique qui a des délicatesses à l'égard du dérisoire mais des indulgences coupables pour l'ignominieux? On aurait considéré qu'elle avait, même de bonne foi, emprunté un chemin risqué, elle l'aurait admis et probablement se serait excusée.
Si elle ne l'a pas fait en ne cédant pas d'un pouce face à l'indignation feinte et calculée, en refusant de passer sous des fourches caudines partisanes avec des responsables LR prétendument apitoyés dont la lâcheté collective est effarante, c'est que trop est trop. Même Nadine Morano, dont des imbéciles se gaussent, mérite aussi d'avoir un droit à sa fierté et à son indépendance! Mais il convenait non seulement d'être en désaccord avec elle et de lui reprocher son expression mais, en plus, une sanction était obligatoire à son encontre?
Ce qui apparemment a été décidé et mis en œuvre puisqu'elle ne sera plus candidate pour les régionales en Meurthe-et-Moselle parce que Nicolas Sarkozy, lassé de ses «dérapages» sur la race blanche, a inspiré cette exclusion. L'humanisme l'a-t-il guidé ou le ressentiment à l'encontre d'une Nadine Morano dégrisée et pugnace?
Cette escalade du minime vers un faux scandale offre d'amères leçons. Avec ce comportement, les LR, alors que Nadine Morano a reçu des soutiens multiples qui sans doute ont moins fait dans la nuance que moi, favorisent une dégradation de la liberté d'expression et ils en sont comptables devant le peuple français. Tétanisés par la gauche intellectuelle et morale- il faut le dire vite! , faute d'avoir su blâmer mais en gardant la tête froide et lucide, ils amplifient un mouvement détestable qui rejette le tout, le principe, au lieu de la partie, la maladresse.
Il est évident que l'approbation d'un Jean-Marie Le Pen est une catastrophe pour Nadine Morano mais ce n'est pas sa faute si son parti à elle préfère dépendre d'une bienséance gonflée que d'un bon sens courageux.
Surtout, aucune raison de se le cacher. Comme il est doux, comme il est voluptueux de «se payer» Nadine Morano! Avec quelle condescendance et même mépris, on se plaît à traiter cette femme qui ne maîtrise pas à la perfection le langage mais qui tente d'être vraie et sincère! Les petits marquis de la politique ont toujours gagné, en France, contre les Madame Sans -Gêne. Cette polémique est une manière de plus d'afficher ce qu'ils vaudraient et son indignité à elle.
Elle a eu tort - ni plus ni moins, en ce dernier samedi soir, de se laisser aller sous des feux croisés.
Race est un mot tabou. Les LR l'ont abandonnée. Les lâches!
Ils veulent donc que le peuple la soutienne contre eux?
nexus4 a écrit:Sur Morano, la modération de Bilger. Au moins c'est bien écrit, avec toute la circonspection d'un juge.
Olaf Le Bou a écrit:nexus4 a écrit:Sur Morano, la modération de Bilger. Au moins c'est bien écrit, avec toute la circonspection d'un juge.
moui, bof, ça fait plus hommage à Desproges qu'autre chose son style, mais il n'arrive pas à maintenir le subtil équilibre qui permettait à l'humoriste de dire plein de choses en jouant sur le second degré. là, il y à trop de sous-tons idéologiques dans son discours, ce qui le fait basculer dans l'ampoulé à plusieurs reprises.
en gros il nous dit que Morano à raison sur le fond mais qu'elle fut imprudente sur la forme, et qu'elle aurait du mieux dissimuler le fond de sa pensée. Si c'est ce qu"il appelle le "parler vrai", il peut se le carrer bien profond dans l'oigne.
vous me ferez deux badernes austères.
nexus4 a écrit:Sur Morano, la modération de Bilger. Au moins c'est bien écrit, avec toute la circonspection d'un juge.
adricube a écrit:nexus4 a écrit:Sur Morano, la modération de Bilger. Au moins c'est bien écrit, avec toute la circonspection d'un juge.
Bilger est l'un des rares intervenants du monde médiatique à savoir se servir de son cerveau ...
nexus4 a écrit:Sur Morano, la modération de Bilger. Au moins c'est bien écrit, avec toute la circonspection d'un juge.
http://www.lefigaro.fr/vox/politique/20 ... morano.php...
Il est évident que l'approbation d'un Jean-Marie Le Pen est une catastrophe pour Nadine Morano mais ce n'est pas sa faute si son parti à elle préfère dépendre d'une bienséance gonflée que d'un bon sens courageux.
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Race est un mot tabou. Les LR l'ont abandonnée. Les lâches!
Ils veulent donc que le peuple la soutienne contre eux?
Olaf Le Bou a écrit:en gros il nous dit que Morano à raison sur le fond mais qu'elle fut imprudente sur la forme, et qu'elle aurait du mieux dissimuler le fond de sa pensée.
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