LEAUTAUD a écrit:En fait , non.
La tradition de l'invective imagée remonte probablement à l'antiquité , l'insulte préalable à la bataille se portait bien !
Pour ne parler que des temps modernes il ne faut pas oublier les trouvailles comme celles de l'anarchiste Emile Pouget dans sa revue le Père Peinard ! Jouissif ! En voici un chapelet tirée d'une de ses diatribes :
" ...capitalos , bouffe-galettes ,frocards , pleins de truffes , ramolots , ronds de cuir , empoisonneurs patentés , fricoteurs de tous poils et marloupiers de toute sauce ,etc....
Cela date de 1896 , et ça y allait les " têtes de veaux de la triperie sénatoriale !"
Les pamphlétaires de l'extrème-droite n'avaient certes pas le monopole de ce langage fleuri.
La seule question qui vaille , et que je me suis posée comme d'autres à la lecture du livre de Brami , c'est : Hergé avait-il lu Bagatelles pour un massacre en 1938 à sa sortie . Les arguments de Brami ne sont pas convaincants . Et c'est pourquoi connaître la bibliothèque de Hergé serait un indice ( et seulement un indice) permettant d'alimenter notre réflexion à propos des choix de l'auteur.
Merci de nous faire profiter de ce beau chapelet d'injures qui ne manquent pas de poésie
En ce qui concerne la lecture ou non de Bagatelles, je n'ai pas plus la réponse que vous mais j'imagine qu'en 1938, Hergé n'avait pas trop de temps pour se distraire car il travaillait comme un fou et en plus Céline avait à l'époque une réputation d'anarchiste et de pacifiste (suite au scandale du Voyage au bout de la nuit) et ce n'était pas trop la famille politique et idéologique d'Hergé à l'époque