eBry a écrit:À priori Chaland ne devait pas détester le travail de Schwartz : http://lebrunf9.free.fr/chaland/dessins ... mage1.html
Voir le dernier de la galerie de portraits d'artistes BD célèbres sur la dernière planche de la bio de Jijé...
eBry a écrit:Il fait un travail de qualité, soigné comme Chaland le faisait, surtout sur la fin de sa carrière. .
carbonnieux a écrit:eBry a écrit:Il fait un travail de qualité, soigné comme Chaland le faisait, surtout sur la fin de sa carrière. .
Etant donné que sa "carrière" n'a duré qu'une douzaine d'années , ta notion de qualité soignée "sur la fin " me laisse à penser que tu ne connais pas son oeuvre
carbonnieux a écrit:eBry a écrit:Il fait un travail de qualité, soigné comme Chaland le faisait, surtout sur la fin de sa carrière. .
Etant donné que sa "carrière" n'a duré qu'une douzaine d'années , ta notion de qualité soignée "sur la fin " me laisse à penser que tu ne connais pas son oeuvre
francois d a écrit:pour ceux qui se posaient encore certaines questions
http://expressbd.fr/2012/01/18/lorg-gri ... sson-pane/
francois d a écrit:pour ceux qui se posaient encore certaines questions
http://expressbd.fr/2012/01/18/lorg-gri ... sson-pane/
Que reprochez-vous à cet album ?
Je voudrais commencer par vous dire ce que j’aime bien dans Gringos Locos. C’est très bien dessiné, avec un graphisme sympa, bien rythmé. Schwartz a fait là un excellent travail sur un excellent projet de départ.
Gringos Locos, c’était du caviar et on nous a servi du poisson pané.
Franquin, Morris, Jijé ensemble, partis à l’aventure, le mythe américain, le début d’une grande page de la bande dessinée. Un morceau de choix! Et quel succès auprès des fans déjà acquis.
Malheureusement pour eux et pour les autres lecteurs, je peux vous affirmer sans aucun doute possible que « le » Joseph Gillain dit Jijé qui est présenté dans le récit de Gringos Locos n’est absolument pas lui.
Jijé dans le réel ne pensait pas comme ça, ne parlait pas comme ça, ne s’habillait pas comme ça, n’avait pas ces réactions, ces actions, ni cette logique. Pire, c’est presque le contraire que l’on trouve dans Gringos Locos.
Par exemple, on y voit mon frère Benoît demander à son père: « Combien de boches t’as tué pendant la guerre? »
Normalement la case suivante il aurait dû se prendre une de ces fessées dont il nous parle encore. Jamais mon frère n’aurait dit une chose pareille parce que jamais « Jijé » n’aurait parlé comme cela non plus.
Mon père, rien que dans la série Jerry Spring , a tout de même mis en avant son humanisme à travers ses personnages. Justice entre les hommes qu’ils soient Apaches, Mexicains, Noirs esclaves. Jijé a même reçu un jour une lettre de menace bien réelle celle-là, du Ku-Kux-Klan. Alors, les boches, les bicots, les youpins, etc… ne sont que dans la tête et dans la bouche du scénariste Yann.
Et avec Blondin et Cirage, l’amitié entre un Noir et un Blanc, deux petits héros de BD?
Jijé était peut-être le premier à utiliser ce média pour véhiculer un message de tolérance et lutter contre le racisme primitif et stupide.
Autre chose par exemple: quand j’ai vu mon père dans Gringos Locos prier la nuit, agenouillé, tremblotant….avec des crucifix accrochés partout. C’est ridicule et ridiculisant.
C’est vulgaire, là aussi.
Jijé croyait ce qu’il croyait et cela le regarde! Il défendait certainement un message à travers Don Bosco, Emmanuel, Charles de Foucauld. Mais il n’était pas une grenouille de bénitier pour autant. C’est très mal le connaître. Il était plutôt du genre à se retenir de rire derrière un pilier d’église!
Le problème avec Yann, le scénariste, c’est qu’il ne connaît pas Jijé et cela n’a, d’ailleurs, jamais été son souci! Sinon il nous aurait interrogés, consultés, téléphoné, écrit, prévenus et aurait collaboré ensemble avec nous. Cet album s’est fait par-derrière !
Jijé est aussi représenté comme une sorte d’irresponsable, imprévisible, qui retourne sa veste, un type près à bouffer dans la gamelle des autres!
Tous ceux qui ont connu Jijé se rappellent de sa générosité, de sa subtilité, de son sérieux et de ses pitreries. Pour faire un raccourci sur Jijé: Il disait que dans la vie il fallait être sérieux, mais surtout jamais ne se prendre au sérieux!
Jijé était drôle, et c’est vrai, parfois risible à ses dépens quand il était emporté par son propre enthousiasme. C’était le promoteur du rire, et dans ce cas là, oui! …on peut presque parler d’une religion…le rire.
Mais c’était le contraire d’un idiot qui ne peut s’empêcher de déconner. Tout cela Yann ne l’a pas compris et n’a pas cherché à le savoir.
Voilà en résumé mon opinion. Dans Gringos Locos je ne reconnais pas mon père, ni son esprit. Dans Gringos Locos, il n’y a pas Jijé, il n’y a que du Yann!
Il y avait de quoi faire, de quoi rire, avec des personnalités comme Franquin, Morris et Jijé. Il n’y avait qu’à se servir.
Alors quel est l’intérêt de cette fiction salissante dans Gringos Locos? Sinon l’utilisation de noms prestigieux et de personnes respectables, devenues petites marionnettes d’une opération marketing.
Si c’est un hommage que Yann a voulu faire à Jijé, je lui réponds qu’il l’a dévalorisé, exploité, exhibé et trahi.
Brian Addav a écrit:Mais la phrase en gras, je ne la comprends pas!!!
pabelbaba a écrit:C'est Schwartz!
Ce que je trouve génial c'est qu'en voyant les dessins de Chaland et de Schwartz séparément on se dit tout de suite que le second est un sale copieur qui fait exactement la même chose que le premier. Et puis vient le moment où on compare en live leurs dessins et finalement on s'aperçoit que ça n'a presque rien à voir. Ca tient quasiment de l'illusion d'optique.
nexus4 a écrit:Je suis pas sur que si les héritiers ignoraient la mise en chantier de Gringos Locos, ils aient lu le billet de Sfar.
MacCabbe a écrit:nexus4 a écrit:Je suis pas sur que si les héritiers ignoraient la mise en chantier de Gringos Locos, ils aient lu le billet de Sfar.
Le type est "dessinateur & illustrateur", fan de Reiser et Villemin (sic), et il ne connaitrait pas cette histoire, qu'on a retrouvée dans des tribunes ouvertes, dans des quotidiens nationaux ?..
Ha ?
Surtout, ce qui me désole, c'est qu'à la lecture de la preview, on est dans un truc extraordinairement sympathique, chaleureux, et qui nous fait avoir de l'empathie pour les trois bonhommes. Une histoire de types finalement assez normaux embarqués dans un périple hors-norme. Il faut vraiment être hypersensible pour y voir un tableau négatif. Alors certes, je n'ai lu "que" la preview, mais les accusations lancées sur Yann (malhonnèteté intellectuelle par exemple) tiennent de l'absurde sur ces quelques pages.
Oncle Hermes a écrit:Je te renvoie au cas de ceci :
un assez chouette hommage pourtant, qui a dû être retiré de la vente (et n'a bien sûr jamais connu de suite), pour les mêmes raisons.
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