Jopo de Pojo a écrit:pierryves a écrit:Cabarezalonzo a écrit:Pour ce tome 2, les problèmes de droit à l'image peuvent venir de beaucoup plus de monde que du petit cercle des ayants droit de Gillain, Morris et Franquin.
Outre Anne Goscinny qui aurait quand même son mot à dire quant à la représentation de son père (on le rappelle, prématurément décédé et dont l'image et le souvenir doivent avoir quelque chose de sacré et d'intime), il faudrait en plus tenir compte de la position des ayants-droit concernés de la bande à Harvey Kurtzman, Bill Elder, John Severin, Charles Stern etc... ayant côtoyé Goscinny à New York. Parce que les avocats de là-bas ne sont pas du genre à se contenter d'un droit de réponse dans un feuillet glissé à la dernière minute. Et parce que montrer Goscinny à New York en se privant de cet entourage de créateurs féconds et inspirés n'aurait aucun sens et aucun intérêt.
Euh, je pose la question car le doute m'étreint : il y aurait un droit à l'image sur la représentation dessinée ?
Donc, lorsqu'un dessinateur fait une caricature, le caricaturé peut invoquer le droit à l'image ? Ça me paraît curieux. Sean Connery a dû donner son accord pour être caricaturé dans
L'Odyssée d'Astérix par exemple ? J'ai beaucoup de mal à croire ça.
Entièrement d'accord. Et heureusement... Les gars de Mad ont fondé leur humour sur la caricature, alors se plaindre...
Si "Grincos Locos" a pu poser des problèmes, c'est uniquement parce-que l'album était édité par Dupuis, qui est aussi l'éditeur de Jijé, Franquin et Morris...
Eh oh ! Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit.
Stéphane et Yoda33 indiquent que le tome 2 n'est pas prêt de sortir. Je pose juste la question.
Pour le tome 1, trois familles avaient leur mot à dire. Elle l'ont fait par le biais d'un feuillet inséré dans l'album tenant lieu de mise au point.
Là, je dis juste que pour le tome 2, il pourrait y avoir plus de monde concerné sans affirmer que c'est la raison du blocage. Je n'en connais pas les causes, j'avance juste des hypothèses.
Pour ce qui est d'assigner quelqu'un devant un tribunal ou une cour, la question de savoir s'il existe ou non un droit à l'image de la représentation dessinée importe peu. Lorsqu'il y a liberté, les actions ont lieu a posteriori.
Pour agir, il suffit d'invoquer un préjudice financier ou moral (voyez comme c'est facile à apprécier et à évaluer) : la balle est alors dans le camp des tribunaux. Il peut se dégager n'importe quelle tendance ou jurisprudence, personne n'est à l'abri, même sans avoir enfreint le moindre règlement.
J'avais à dessein pris l'exemple des actions intentées par les veuves des légendes de l'Ouest. Peu importe le support. Livres d'histoire, articles et romans. Et aujourd'hui, BD.
Au passage, puis-je rappeler que ce ne sont pas les intéressés eux-mêmes (décédés) qui ont esté en justice, mais leurs héritiers.
Je ne sais pas ce que Yann prévoyait comme récit, mais je persiste à croire que la rencontre Goscinny et Morris, par l'entregent de Jijé, aurait pu avoir comme intérêt de permettre une immersion dans ce milieu d'artistes new yorkais centré autour de Kurtzman. Cette matière aurait pu fournir autant d'anecdotes savoureuses que le périple ayant fait l'objet du tome 1.
@ pierreyves : je ne me pose pas la question pour Sean Connery, Uderzo lui ayant fait l'honneur de le choisir comme emblème du personnage de 007 à parodier. Quelle distinction !
Et la réponse à cette question ne résoudrait rien, pas plus que de se la poser pour toute personne caricaturée, n'importe où.
@ jopo : bien sûr que les gens de Mad pratiquaient la caricature et avaient le sens de l'humour. Mais un héritier se comporte-t-il comme l'aurait fait la personne dont il tient ses droits ?
Et ces joyeux drilles (les auteurs de Mad), n'ont-ils jamais été assignés ? N'ont-ils jamais été entravé dans leur travail ?