Oncle Hermes a écrit:Brian, Franquin sait que je suis plutôt de ton côté dans les dernières évolutions du débat ici, bien que je sois loin d'être un "yannolâtre" et en dépit de mes sentiments mitigés sur l'album.
Mais ce sont toujours les mêmes arguments qui reviennent et quand on te demande de clarifier on retombe encore sur les mêmes formules. "À peu près la même communauté de personnes". "Les mêmes personnes". Mais balance des noms, bon sang, si tu es si sûr de toi, parce qu'à force de répétition, désolé, mais l'impression que ça donne est celle d'une théorie du complot qui sonne de plus en plus creux.
Non, je balance pas de noms. C'est con mais c'est comme ça.
Tout simplement parce que si je balance des noms, je tombe dans la diffamation.
C'est le pb de cette polémique. Tu ne peux balancer que des sous-entendus car sinon tu tombes sous le coup de la loi.
C'est tout.
Oncle Hermes a écrit:Personnellement je ne suis l'agent stipendié d'aucun lobby anti-Yann quand à la lecture de l'album je trouve la représentation du personnage de Jijé dans Gringos locos beaucoup moins positive que le tableau que tu en dresses. Quand je suis mal à l'aise face à un Spirou ironisant sur l'odeur de "saucisses grillés" après avoir tué des nazis dans Le groom vert-de-gris. Quand Whaligoë me tombe des mains à cause de son écriture. Quand je rage face au projet même de l'infâme Gast00n. Quand j'explique à quel point le T.10 de Pin up est inférieur aux précédents. Quand Les Innommables ne me font pas rire autant que je l'espérais eût égard à leur réputation. Etc.
Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier les neuf premiers tomes de Pin up (qui sont sur la liste de mes "indispensables"), les Exploits d'Odilon Verjus, et dans un autre genre Mezek, ses contributions à Sambre et à Théodore Poussin, ou encore à titre moindre Les Éternels, Poison Ivy, Yoni, ou encore (bis) de garder un bon souvenir de certains albums du Marsupilami de ma jeunesse.... Etc.
Ah mais je suis limite d'accord avec toi sur tout ce que tu cites!
Sur la forme parce que tu parles du contenu de l'album, et non des intentions supposées ou manquées ou du comment on aurait dû faire, et sur le fond où je suis certain avec toi sur certains de tes commentaires.
Oncle Hermes a écrit:Et de trouver toute cette polémique lancée par le clan Gillain absurde et énervante.
De même. Mais je suis un fan du jukebox
Oncle Hermes a écrit:Quant au fait qu'on ne parle pas de Schwartz, si tu veux mon avis, c'est parce qu'il n'y a pas matière à polémique : c'est juste un des tout meilleurs dessinateurs "franco-belges" de notre époque. Voilà, c'est dit, y a rien à rajouter.
Malheureux!
JYB a écrit:Eh bien c'est bizarre, mais le souvenir que j'ai de la personnalité de Joseph Gillain, et les souvenirs qu'en avait Daniel Chauvin, ne correspondent pas vraiment à ce que je lis dans l'album Gringos Locos.
Et si simplement le problème était que vous avez connu le Jijé à la fin de sa vie, alors que l'album parle du Jijé jeune, d'à peine trente ans, et des Franquin et Morris à peine sortis de leur majorité.
Est-il si difficile d'accepter et d'imaginer que le portrait fait d'une personne à 30 soit différent de celle qu'on a connu à 60 ?
Morris est l'exemple typique. Tu prends n'importe qui ayant rencontré Morris dans les années 80, tu lui dit que ce mec était un fêtard fini dans sa jeunesse, peu vont te croire. Et pourtant.
Et des exemples comme ça, je t'en sors plein. Tiens, Line Renaud. Qui va croire que dans sa jeunesse, cette nana était une bombe qui s'est mis tout Hollywood de Dead Martin à Frank Sinatra dans sa poche et ailleurs ? Et non une vieille qui fait le sidaction ?
Ou que Jean-Michel Larqué était un footballeur de talent et surtout un commentateur pointu dans les années 80 ? Et non un vieux crouton réac dans les émissions de foot ?
L'album se situe en 48, une époque où Jijé est la pierre angulaire du journal Spirou, là où il est au top.
Pas à la fin des années 70 ou des années 80 où il est qq peu délaissé par les nouvelles générations et où l'on résume sa carrière à Jerry Spring et Don Bosco sans parler de l'importance factuelle qu'il avait après la guerre.
Si l'on veut débattre du portrait fait de Jijé dans l'album, on doit le faire en référence avec celui de Jijé à cette époque. Pas celui qu'il a laissé à la fin de sa vie 30 ans après.
C'est tellement évident que je me demande pourquoi je devrai le rappeler.