JYB a écrit:Je n'ai pas eu tout à fait la réponse, les avis et les éventuels échanges attendus suite à ma question de départ : quelle est la pertinence de la phrase de John Ford au début de l'album Gringos Locos ?, mais bon... Passons à autre chose, je pose une autre question (pour mettre une nouvelle pièce dans le juke-box et arriver aux 100 pages).
Imaginons qu'un scénariste de BD interviewe Yann (vous voyez qui c'est) sur son père. On le sait, le père de Yann fut marin du commerce et a voyagé sur des cargos, et si je me souviens bien il est même allé jusqu'en Amérique latine. Imaginons que ce scénariste interroge d'autres personnes relatives aux voyages du père de Yann (par exemple un ou deux autres marins d'un des cargos du père de Yann) ou se serve de coupures de presse qui relatent ces voyages et des anecdotes de voyage du père de Yann (il est possible que dans la presse maritime spécialisée, on trouve des choses : une cargaison particulière, un échouage, un changement de compagnie, un drame à bord, la traversée d'une tempête, des réparations en cale sèche, que sais-je...?). Imaginons que ce scénariste décide d'en faire une fiction ; du moins, grosse nuance : qu'il dise urbi et orbi qu'il en fait une fiction (tout en disant qu'il va se baser quand même sur divers éléments réels de la vie aventureuse du père de Yann). Imaginons que ce scénariste avertisse Yann qu'il va tirer une BD des souvenirs amassés, mais imaginons qu'il ne montre pas à Yann, ni à ses frères et soeurs s'il a des frères et soeurs, son scénario ni les planches avant parution. Imaginons que Yann lui-même soit mis en scène, enfant (à la maison, attendant son père parti loin, et recevant des nouvelles par courrier ou téléphone ; si Yann est venu un jour à bord du cargo de son père faisant une escale en France, la scène peut être prévue dans cette éventuelle BD). Imaginons que l'éditeur de l'album prévu ne dise rien à Yann. Imaginons que le père de Yann sera reconnaissable : ce sera son portrait, son vrai prénom, et divers éléments de cette biographie démontreront que c'est lui et pas un autre. Imaginons que ce scénariste, du genre comique, "second degré", connu pour être par ailleurs mi-moqueur, mi-grinçant, voire sulfureux, etc., dise que son but est de rendre hommage au père de Yann. Imaginons que ce scénariste mette en scène les classiques scènes de marins travaillant à bord des cargos, et aussi en bordée dans les ports, au cours des escales. Imaginons enfin que Yann découvre par surprise, grâce à un copain, que la BD passe en prépublication dans Spirou. Que ce qu'il découvre ne correspond pas tout à fait aux souvenirs qu'il en a, lui ; et même qu'il découvre des scènes totalement inventées pour la circonstance ; et qu'enfin il découvre une ou des interviewes du scénariste concerné, disant clairement qu'il s'est basé sur la vie aventureuse du père de Yann.
Vous voyez que j'ai beaucoup d'imagination. Mais où vais-je chercher tout ça...?
Question : quelle va être la réaction de Yann ?
The film only claims to be "based on a true story". It differs in many ways from the book, starting with the fictionalization of the material into a "story". The film also continues to narrate the story of the Andrea Gail after its last radio contact. As the boat and the bodies of the crew were never found, these final events (e.g., the decision to change course, the 180° knockdown, etc.) are entirely speculation.
Most names were not changed for the fictional film. The families of certain crew members of the Andrea Gail sued the producers in federal district court in Florida, claiming that their names were used without their permission, and that facts were changed.[3] The district court held that the defendants' First Amendment right to freedom of speech barred the suit. The plaintiffs appealed to the U.S. Court of Appeals for the 11th Circuit, which could not decide how to interpret the Florida law at issue and certified the question to the Florida Supreme Court. On April 21, 2005, the Florida Supreme Court upheld the district court's interpretation of Florida law and remanded the case to the 11th Circuit, which then affirmed the district court's original decision to dismiss the case.
GolgoMan a écrit:Je dis ça, je dis rien
Tu nous casses les couilles là. Si tu veux vraiment savoir si Yann est coupable vis à vis de la loi, tu demandes à un juriste spécialiste du droit à l'image dans la fiction narrative. Tout simplement. ça sera plus simple que de nous demander notre avis qui ne pourra être que subjectif hein! Et ce même si on est avocat.
De toute façon, l'album est sorti, et il n'y a pas eu procès. Pourquoi ressasser cette histoire et revenir régulièrement nous poser la question là-dessus.
Il n'y a pas eu procès, il n'y a pas eu enquête, pourquoi nous casses-tu les couilles à vouloir en inventer une ?
Paie-toi un juriste bordel!
Bien sûr qu'ils ont le droit. Et ensuite ?
S'ils sont pas d'accord, s'ils se plaignent, pourquoi le bouquin est sorti ? Hein pourquoi ?
Pourquoi n'ont-ils pas fait tout ce qui était dans leur possible pour empêcher cette soi-disante infamie concernant leur papa ??? Hein ???
Ils ont le droit d'être pas content, c'est humain. Ont-ils raison, c'est une autre chose.
La famille Morris ne se plaint pas, et pourtant c'est elle qui aurait le plus à dire si on tient les comptes dans l'album.
Maintenant, tout le monde proche de Jijé a le droit de voir une infamie dans cet album s'il leur prend l'envie.
Et on a le droit de ne pas être d'accord avec eux. Pas besoin de chercher pourquoi.
GolgoMan a écrit:Marrant la phrase de John Ford (tirée de "L'homme qui tua Liberty Valance") est, il me semble, dans le film précédée de:
"Dans l'Ouest" (Dans l'ouest, lorsque la légende dépasse la réalité, on imprime la légende)
Je dis ça, je dis rien
JYB a écrit:Baltimore a écrit:JYB, j'aime bien lire tes post, mais pourrais tu aérer ton texte ? merci !
Je veux bien, mais à part mettre un inter-ligne supplémentaire entre deux paragraphes, je ne vois pas ce que je peux faire de plus...
JYB a écrit:Bon, j'ai espacé les paragraphes dans le précédent texte.
JYB a écrit:Ma 1e question : n'existe-t-il, en bande dessinée, que deux moyens de raconter une histoire vraie : l'Oncle Paul forcément "sinistre" et "chiant", façon hagiographie formelle, et le moyen de la fiction comique, façon Yann qui, il l'a avoué lui-même dans des interviewes, a inventé totalement certaines scènes ? N'y a-t-il par une troisième voie, intermédiaire entre ces deux solutions, et n'est-il pas possible de raconter l'épopée des Gillain, Franquin et Morris d'une façon proche de la vérité, tout en étant rigolote et enlevée ?
Baltimore a écrit:
Pour le mélange fiction/réél, j'ai déjà soulevé le problème sur le topic "Il était une fois en France". N'étant pas un historien, j'étais persuadé que le petit juge de Melun avait existé. Quelle fut ma déception en réalisant longtemps après qu'il avait été inventé de toute pièce.
Déception renforcée par le fait qu'il n'y avait aucun cahier bonus pour nous expliquer le contexte des personnages rééls/inventés.
Baltimore a écrit:Donc, ce mélange est clairement dangereux et propice à mener les non-érudit sur le sujet concerné en bateau.
Baltimore a écrit:Après, je suis aussi conscient qu'il est impossible de transcrire à 100% une histoire vraie. Même les personnes ayant vécu ces anecdotes ne le pourraient pas. On sait tous que la mémoire n'est pas fiable, ou que les souvenirs ne sont pas vécus de la même façon d'une personne à l'autre.
Baltimore a écrit:Je suis sûr que Jijé aurait retranscris une histoire différente de celle que Franquin ou Morris aurait retranscris.
Notamment les épisodes "dodo sous le journal" ou "Franquin qui fantasme sur la femme de Jijé". D'ailleurs, je ne sais toujours pas si ces passages sont véridiques ou inventés pour le côté burlesque.
JYB a écrit:Brian Addav, qui monte tout de suite sur ses grands chevaux, essaie depuis des semaines de me faire dire que Yann est un menteur. J'ai bien répondu que je n'accuse pas Yann de mensonge, et que je cherchais à savoir qui a dit réellement quoi (que ce soit Yann, ou Franquin, ou les enfants Gillain, etc).
Je dirais même plus : les auteurs devaient-ils, et doivent-ils encore, désigner Joseph Gillain, André Franquin et Morris, ainsi que leurs oeuvres (Lucky Luke, Spirou, Gaston Lagaffe...), tellement la BD est éloignée de la vérité ? D'autres membres du forum me semblent avoir déjà soulevé ce problème, et je ne crois pas qu'il y ait eu de réponses.
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